Manoir
Manoir du Jarossay
Normandie ; Orne (61) ; Courgeoût
Anciennement région de : Basse-Normandie
Le Jarossay
ZK 4
Isolé
16e siècle ; 18e siècle
1750
Le manoir du Jarossay a été élevé par Denis Abot (vers 1450-1532) , avocat de l'ancien comté du Perche, à une date indéterminée. Toutefois, on peut supposer que, Denis Abot étant appelé à la fin du 15e siècle à Mortagne en tant que vicomte du Perche, l'édification du manoir a été concomitante avec son installation dans la capitale du Perche. De ce premier manoir, il nous reste le grand logis de plan rectangulaire avec un étage carré desservi par un escalier hors-oeuvre établi en élévation postérieure. Un escalier secondaire placé en encorbellement du principal, permet l'accès à une salle haute. Le logis du Jarossay a été dès cette époque le siège d'une métairie et en même temps que ledit logis, des bâtiments d'exploitation ont vu le jour, s'articulant autour de la basse-cour : grange reliée au logis par un mur à l'est, puis au centre de la cour, étable, écurie et pressoir élevés sur le côté nord de la basse-cour. Les partages successifs nous apprennent que le manoir était constitué de deux chambres et cuisine en rez-de-chaussée et de deux chambres à l'étage. Le retour d'équerre a été construit postérieurement au premier corps de logis, du moins pour sa partie basse. Le Jarossay est resté dans la famille Abot jusqu'au milieu du 17e siècle. Il est passé à la famille de Tiercelin par mariage d'Agnès Abot avec Georges de Tiercelin, écuyer. Son arrière petit-fils, François René de Tiercelin (1682-1758) a remodelé profondément le Jarossay en 1750. Sur l'élévation principale, de grandes croisées sont venues remplacer les baies Renaissance et une porte à double vanteau permet l'accès au centre du logis. La toiture a été totalement remaniée, et les lucarnes redessinées. Surtout, la distribution intérieure a été très modifiée. Au rez-de-chaussée, la salle a été cloisonnée pour créer un dégagement central. A l'étage, les deux chambres ont été divisées pour créer alcôves, petits cabinets et logements pour les domestiques. Lors de la vente du Jarossay à la famille de Champmorin en 1774, les modifications ont essentiellement concerné l'aménagement extérieur, avec la création autour du logis principal d'un jardin anglais en terrasse, et la création d'une avenue à partir de la route. La demeure seigneuriale n'est toutefois devenue demeure d'agrément que momentanément ; en effet revendu en 1836 à Aubin de Blanpré, le propriétaire du château voisin de Prulay, le Jarossay a été relégué au statut de simple ferme. Il a formé une dépendance du château des Guillets jusqu'à ces toutes dernières années.
Peinture
Inscrit MH partiellement
1998/09/23 : inscrit MH
Façades et toitures du logis ; escalier principal et secondaire ; peinture murale de la chambre du rez-de-chaussée, y compris son mur porteur ; mur de clôture délimitant le jardin d'agrément et joignant le corps de logis à la grange ; façades et toitures de la grange (cad. ZK 4) : inscription par arrêté du 23 septembre 1998
Arrêté
À signaler
Propriété privée
1998
(c) Monuments historiques. Cette notice reprend intégralement les termes de l’arrêté de protection au titre des Monuments historiques. Elle répond à l’obligation réglementaire du ministère de la Culture d’établir la liste générale des édifices protégés (art. R. 621-80 du Code du patrimoine). Elle est donc opposable et fait foi juridiquement. Aucune copie numérique ou papier ne sera fournie par courrier ni courriel. Le dossier de protection complet et l’arrêté sont consultables uniquement sur place, dans la salle de lecture de la Médiathèque du patrimoine et de la photographie (MPP), à Charenton-le-Pont (Val-de-Marne).
1998
Dossier de protection