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Plateforme ouverte du patrimoine

Monument aux morts

Désignation

Dénomination de l'édifice

Monument aux morts

Titre courant

Monument aux morts

Localisation

Localisation

Auvergne-Rhône-Alpes ; Puy-de-Dôme (63) ; Saint-Sauves-d'Auvergne

Précision sur la localisation

Anciennement région de : Auvergne

Références cadastrales

2019 AD 57

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

1ère moitié 20e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1921

Auteur de l'édifice

Description historique

Décidé en 1920, le projet de monument voit son aboutissement en 1921.

Description

Commentaire descriptif de l'édifice

"Le deuil et la douleur familiale constituent le thème de cet émouvant monument. Sous une tonnelle de lierre, un vieux paysan en biaude (costume traditionnel rural en Auvergne), en sabots et coiffé d'un chapeau, se recueille avec son probable petit-fils, en sandales et culotte courte, sur le casque du fils et père disparu. La mort du soldat est ici traitée en abîme et comme en négatif par le truchement d'un objet caractérisant son état de tombé au champ d'honneur : un casque Adrian percé d'un éclat d'obus. L'absence de figure féminine fait de la guerre un devoir d'hommes. Les décès dus à la guerre ont bouleversé l'ordre naturel des générations. La scène insiste donc sur la mort de masse d'une génération de pères, et la souffrance de leurs parents et de leurs enfants. Les visages sont tristes. La scène est presque initiatique pour le jeune orphelin, à qui son grand-père transmet le souvenir douloureux de la guerre meurtrière, la main gauche posée sur son épaule. Il est à relever que l'enfant porte à la hanche une épée de bois, comme pour signifier qu'il se prépare, à son tour, à faire son devoir, ou que la guerre n'est plus un jeu. Un détail rend la lecture de la scène plus amère encore : la présence d'une branche de lauriers dans laquelle apparaît une croix de la légion d'honneur jetée au sol et dépérissant. Il n'est pas ici question de victoire, mais bien plus d'une discrète dénonciation de la vanité d'une gloire bien trop coûteuse. La scène est encadrée de part et d'autre de deux plaques en lave émaillée portant les noms des morts de la commune. La signature du sculpteur Jean CAMUS est visible au pied du monument. Malgré l'aspect sombre de la pierre et l'austérité de son aspect, le sculpteur parvient à toucher le spectateur par l'inscription de la scène dans un cadre naturel, où le lierre introduit une note plus légère en jouant avec les tuiles du portique, qui confère de la quiétude à cet instant de recueillement et de silence. Deux répliques sont connues : l'une se trouve à Sainte-Foy-la-Grande (33, 1923), l'autre, moins réussie, à Saint-Christophe-à-Berry (02, 1935) par Joseph André."

Protection et label

Nature de la protection de l'édifice

Inscrit MH

Date et niveau de protection de l'édifice

2019/04/10 : inscrit MH

Précision sur la protection de l'édifice

Le monument aux morts, en totalité (cad. AD 57) : inscription par arrêté du 10 avril 2019

Nature de l'acte de protection

Arrêté

Intérêt de l'édifice

À signaler

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété de la commune

Références documentaires

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier de protection