Prison
Maison d’arrêt
Auvergne-Rhône-Alpes ; Puy-de-Dôme (63) ; Riom ; Place des Martyrs de la Résistance ; Boulevard Chancelier de l’Hospital ; Boulevard Desaix
Martyrs-de-la-Résistance (place) ; Chancelier-de-l’Hospital (boulevard) ; Desaix (boulevard)
2024 AV 127 et non cadastré
19e siècle
Auparavant installée dans un bâtiment contigüe au palais de justice, la maison d'arrêt de Riom fait l'objet d'un projet de construction nouvelle, à proximité, confiée à l'architecte départemental Aymon Mallay. Après un premier projet de plan cellulaire rayonnant en 1854, le projet définitif adopté en 1858 présente un plan en grille conforme aux nouvelles directives préconisant une organisation en dortoirs et espaces collectifs et la séparation en quartiers selon les types de peines et de détention. Mise en service en 1866, la maison d'arrêt connaît ensuite peu de modifications, hormis la construction au XXe siècle de quelques bâtiments annexes dans certaines cours, et quelques aménagements intérieurs. Pendant la Seconde Guerre, des prisonniers politiques y sont internés : le maréchal De Lattre de Tassigny (1941-1943) et Jean Zay (de 1941 à 1944) qui y rédige de nombreux textes personnels et politiques. Pendant le procès de Riom (1942), les inculpés, dont Blum, Daladier et Gamelin, y sont aussi internés lors des jours d'audience, dans un quartier spécialement aménagé.
À l'intérieur d'une enceinte rectangulaire longée par un chemin de ronde, sont disposés cinq corps de bâtiments parallèles séparés par des cours et reliés par une galerie/couloir centrale. On trouve successivement le bâtiment d'entrée (porche, greffe, écrou), le bâtiment de l'administration, deux pavillons de détention pour les hommes, sur deux niveaux et, à l'extrémité, le pavillon de détention des femmes et la chapelle. Intérieurement, les cellules sont alignées sur le côté nord des bâtiments de détention et distribuées par un couloir longitudinal sud. L'ensemble des constructions est réalisé en pierre de Volvic, moellons ou pierre appareillée pour les encadrements, selon une mise en œuvre très soignée. Les façades font l'objet d'une ordonnance très régulière et symétrique, rythmées de baies cintrées identiques, y compris sur les façades arrières, où elles sont en grande partie aveugles, n'éclairant les couloirs que par leur tympan.
Inscrit MH
2024/05/28 : inscrit MH
La maison d’arrêt en totalité, avec ses éléments bâtis, ses sols, son porche, ses murs d’enceinte, ses cours, à l’exclusion des adjonctions postérieures à 1945, située sur la parcelle n° 127, figurant au cadastre section AV, ainsi que le souterrain reliant la maison d’arrêt au palais de justice, situé sous la place des Martyrs de la Résistance et sous les Boulevards Chancelier de l’Hospital / Boulevard Desaix, non cadastrés : inscription par arrêté du 28 mai 2024
Arrêté
À signaler
Propriété de la commune
© Monuments historiques. Cette notice reprend intégralement les termes de l’arrêté de protection au titre des Monuments historiques. Elle répond à l’obligation réglementaire du ministère de la Culture d’établir la liste générale des édifices protégés (art. R. 621-80 du Code du patrimoine). Elle est donc opposable et fait foi juridiquement. Aucune copie numérique ou papier ne sera fournie par courrier ni courriel. Le dossier de protection complet et l’arrêté sont consultables uniquement sur place, dans la salle de lecture de la Médiathèque du patrimoine et de la photographie (MPP), à Charenton-le-Pont (Val-de-Marne).
Dossier de protection