Église
Église paroissiale Saint-Léger
Auvergne-Rhône-Alpes ; Rhône (69) ; Saint-Lager ; place de la Bascule ; route des Brouilly ; place de l’Église
Bascule (place-de-la) ; Brouilly (route-des) ; Église (place-de-l’)
2024 AB 9
Moyen Age ; Temps modernes ; 19e siècle
Dans la seconde partie du Moyen Age, le territoire de la commune de Saint-Lager est aux Beaujeu. Les châtelains, puis seigneurs vassaux sont la famille de Laye, depuis 1285. Les de Laye resteront sur le territoire jusqu'à la fin du XVIe siècle. Par héritage de Philibert de Laye en 1589 il passe aux Chardonnay de Salornay qui récupèrent également le titre. Un siècle plus tard, Antoine de Chardonnay se voit saisi, la seigneurie est adjugée à Gaspard Jourdan en 1695. Ce dernier est procureur général et conseiller à la cour des monnaies de Lyon. La Révolution ne semble pas affecter les descendants de Gaspard, la famille de Brosses-de Cuzieu, dont le nom a changé par mariage et qui s'installera définitivement à Saint-Lager. La dernière descendante Aimé-Eugénie de Cuzieu décède sans héritier en 1889. Le premier vocable de l'église était Saint-Clair, dépendant de l'archiprêtré de Belleville qui honorait particulièrement ce culte ainsi que les seigneurs de Saint-Lager. L'église a été entièrement décorée par l'atelier de Giovanni Zacchéo en 1856.
L'architecture extérieure de l'église ne se distingue guère dans le corpus des églises protégées ou non, seul le clocher hexagonal avec sa toiture dôme offre à voir une certaine originalité et agrémente une composition ordinaire. En effet, le plan est presque rectangulaire, le transept n'étant que peu saillant de part et l'autre des bas-côtés où deux petits vestibules d'entrée maçonnés viennent occuper les angles côté ouest. Elle se termine à l'extérieur par la base du clocher de plan carré et planté derrière l'ancien chœur, les maçonneries de ce clocher sont entièrement enduites de ciment. L'entrée principale ouest de l'église est encadrée de pierres taillées dorées, elle est surmontée d'un fronton cintré sans décor et d'une rose. Les quatre baies cintrées de part et d'autre des bas-côtés sont également en pierre dorée dont l'entourage est visible, ce qui égaie un peu l'aspect massif et austère du bâtiment. A l'intérieur, l'église est ouverte à la manière d'une basilique où seuls les deux piliers carrés du transept délimitent le départ de probables anciennes nefs latérales. Le chœur semi-circulaire à la voûte en palmier devait être équipé de baies à remplages aujourd'hui occultées par la présence du clocher contemporain. Plafonds et murs sont recouverts de décors à la manière de tapisseries en partie supérieure. Sur la voûte du chœur est peint un remplage en trompe l'œil laissant voir le ciel bleu et les anciennes baies sont occupées par des représentations de saints personnages à la manière des vitraux qui en occupaient la place précédemment. La chaire à prêcher a été arrachée au moment de Vatican II, laissant une plaie d'enduit blanc de ragréage. De nombreux emplacements où la peinture du XIXe siècle l'efface ou tombe laissent voir des décors plus anciens. Un blason d'argent à trois fasces ondées d'azur qu'entoure une litre funéraire, s'agit-il d'un membre de la famille d'Espaux Claude ou Antoine de Chardonnay, seigneur d'Espaux ?
Inscrit MH
2024/12/05 : inscrit MH
L’église Saint-Léger en totalité située place de la Bascule, route des Brouilly, place de l’Église, sur la parcelle n° 9, figurant au cadastre section AB, telle que délimitée en rouge sur le plan annexé à l’arrêté : inscription par arrêté du 5 décembre 2024
Arrêté
PM69000671 ; PM69000672 ; PM69001364 ; PM69001363 ; PM69001334 ; PM69001271
À signaler
Propriété de la commune
© Monuments historiques. Cette notice reprend intégralement les termes de l’arrêté de protection au titre des Monuments historiques. Elle répond à l’obligation réglementaire du ministère de la Culture d’établir la liste générale des édifices protégés (art. R. 621-80 du Code du patrimoine). Elle est donc opposable et fait foi juridiquement. Aucune copie numérique ou papier ne sera fournie par courrier ni courriel. Le dossier de protection complet et l’arrêté sont consultables uniquement sur place, dans la salle de lecture de la Médiathèque du patrimoine et de la photographie (MPP), à Charenton-le-Pont (Val-de-Marne).
Dossier de protection