Monument
Monument aux morts
Bourgogne-Franche-Comté ; Haute-Saône (70) ; Savoyeux ; Rue de la Montée ; rue de Dampierre
Montée (rue-de-la) ; Dampierre (rue-de)
2022 parcelle non cadastrée
1er quart 20e siècle
1921
Depuis 1857, Savoyeux est le siège d'une importante usine papetière construite par la société Outhenin-Chalandre Fils et Cie. L'entreprise façonne le village au cours des XIXe et XXe siècles : vers 1865, l'usine est agrandie et un logement construit, vers 1890, c'est une cité ouvrière qui est aménagée au centre du village. D'autre extensions sont mentionnées dans la dernière décennie du XIXe siècle (hangar, scierie et forge, magasin, bureau, cheminée et bâtiment de la machine à vapeur). Enfin, la famille Outhenin-Chalandre occupe le château, devenue maison patronale, dont l'architecture témoigne d'aménagements des XVe et XVIIIe siècles. C'est entre la cité ouvrière et le château que le monument aux morts est placé afin de commémorer les 19 habitants de Savoyeux morts durant la Grande guerre. L'édifice est commandé puis offert à la commune par Marie-Louise Regad (1867-1952), fille d'un maître de forges de Quingey et épouse de Gaston Outhenin-Chalandre (1853-1907), industriel et sénateur de la Haute-Saône de 1900 à 1907. Leur fils, René Outhenin-Chalandre était adjudant au 12eme bataillon des chasseurs alpins durant la Grande guerre. Blessé le 15 octobre 1915, il meurt des suites de ses blessures le 11 novembre 1915 à l'hôpital auxiliaire de Valence. Sa réalisation est confiée au sculpteur Albert Pasche (1873-1947). Né à Plaimpalais (Suisse), Pasche est formé à l'École des beaux-arts de Besançon puis de Paris dans les ateliers d'Alexandre Falguière et d'Antonin Mercié. Il est professeur à l'école des beaux-arts de Besançon à partir de 1896. Il expose à Paris au Salon des artistes français, dont il devient membre en 1905. Il y remporte plusieurs médailles, notamment pour Ariane Abandonnée (1903) et pour le Monument funéraire de Clarisse Bourdeney (1909, Paris, cimetière du Père-Lachaise).
Inauguré le 25 septembre 1921, il représente, selon La Presse Grayloise, un chasseur alpin blessé, accroché au flanc d'un mur qui s'écroule tenant de la main gauche son fusil, et regardant devant lui avec confiance et sérénité. Une maquette du monument est toujours conservée par les descendants de la famille Outhenin-Chalandre. On ignore s'il s'agit d'un portrait de René Outhenin-Chalandre. L'uniforme est effectivement celui des chasseurs alpins et l'iconographie choisie semble évoquer un événement particulier, peut-être les circonstances de son décès.
Inscrit MH
2022/12/19 : inscrit MH
Le monument aux morts, en totalité, situé au croisement de la rue de la Montée et de la rue de Dampierre, assis sur une parcelle non cadastrée, contiguë à la parcelle 286 de la section AB, tel que délimité en rouge sur le plan annexé à l’arrêté : inscription par arrêté du 19 décembre 2022
Arrêté
À signaler
Propriété de la commune
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