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Plateforme ouverte du patrimoine

Basilique du Sacré-Coeur, ses annexes et le square Louise-Michel

Désignation

Dénomination de l'édifice

Basilique ; square

Titre courant

Basilique du Sacré-Coeur, ses annexes et le square Louise-Michel

Localisation

Localisation

Île-de-France ; Paris (75) ; Paris 18e Arrondissement ; 35 rue du Chevalier de la Barre

Adresse de l'édifice

Chevalier-de-la-Barre (rue du) 35

Références cadastrales

2020 BN 23, BP 2 et domaine public non cadastré ; 2022 BN 23, BP 2 et domaine public non cadastré

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

4e quart 19e siècle ; 1er quart 20e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1874 ; 1919

Description historique

La basilique du Sacré-Cœur est née d'un vœu, formulé par Alexandre-Félix Legentil, et notamment soutenu par Hubert Rohault de Fleury, suite aux affres connues par la France au cours de la guerre de 1870. L'entreprise devient une cause nationale lors du vote par l'Assemblée qui la considère comme d'utilité publique en 1873, et par le concours qui est organisé en 1874, qui rassemble 87 concurrents, et dont le lauréat est Paul Abadie. La colline de Montmartre est choisie pour construire la basilique, du fait du manque d'églises dans cet ancien village annexé par la ville de Paris en 1860, de sa charge religieuse suite au martyre de saint Denis qui lui donne son nom de mont des martyrs, et surtout de sa situation privilégiée, visible de tout Paris. La construction et la décoration s'étale sur près d'un demi-siècle, financées par une vaste souscription nationale. La mise en place des fondations débute en 1877, et la crypte, de même taille que l'église haute, est construite entre 1878 et 1889. L'église haute est de plan basilical avec déambulatoire et chapelles rayonnantes, correspondant à sa fonction d'église de pèlerinage. La nef est couverte de cinq coupoles qui lui donnent l'aspect d'un plan centré. Elle est construite à partir de 1881, ses façades sont terminées en 1891, les coupoles sont achevées en 1899, le clocher en 1914. La basilique est mise en service dès 1891, mais n'est consacrée qu'en 1919. Sa décoration se poursuit cependant bien après : la grande mosaïque du chœur est terminée en 1923, la chapelle Saint-Ignace-de-Loyola l'est en 1934, et tous les vitraux sont refaits entre 1946 et 1977, après leur destruction durant la Seconde Guerre mondiale. Après le décès de P. Abadie en 1884 se succèdent cinq architectes qui font évoluer son projet tout en en respectant l'esprit et les grandes lignes : Honoré Daumet (1884-1886), Henri Rauline (1886-1904), Charles Laisné (1886-1891), Lucien Magne (1904-1916) et Jean Hulot (1916-1959) ainsi que Charles Garnier en tant qu'architecte-conseil (1891-1894). Le décor, constitué de sculptures, de mosaïques, de vitraux et de ferronneries, rassemble une soixantaine d'artistes dont Hippolyte Lefebvre, Pierre Séguin , Léon Fagel, Jean-Auguste Dampt, Léon-François Sicard, les frères Mauméjean, Luc-Olivier Merson, Henri-Marcel-Magne, Raymond Subes, Georges Serraz, Louis-Ernest Barrias, Jacques Le Chevallier, Henri Pinta et René Martin. Les annexes sont l'œuvre de Jean Hulot : un premier bâtiment est construit à l'est au début des années 1930, relié à la basilique par un pont-galerie. Il contient la sacristie, accessible par un hall depuis la galerie, qui sont les seuls éléments remarquables des intérieurs, sinon remaniés par la suite. Un second édifice lui est accolé au début des années 1950, et une seconde galerie est construite vers 1962, d'une manière plus économique. La butte a été aménagée dans sa partie sud par Jean-Camille Formigé et Léopold Bévière dans les années 1920 pour la ville de Paris, propriétaire de la basilique depuis 1908. Cette-dernière est l'aboutissement d'une perspective qui la met en valeur, formée par deux grands escaliers droits, flanqués de part et d'autre d'escaliers diagonaux formant des zigzags.

Protection et label

Nature de la protection de l'édifice

Classé MH partiellement

Date et niveau de protection de l'édifice

2022/12/13 : classé MH

Précision sur la protection de l'édifice

La basilique du Sacré-Cœur en totalité, comprenant sa crypte et sa sous-crypte, le pont-galerie nord qui la relie aux annexes en totalité, les façades et toitures des deux bâtiments annexes et de la galerie sud, la salle servant de sacristie et son hall d'accès dans le premier bâtiment d'annexe, avec leur parcelle d'implantation, y compris les grilles qui la délimitent, ainsi que le square Louise-Michel comprenant ses parties construites, ses aménagements paysagers et les grilles qui le délimitent, ainsi que le talus et les trois escaliers situés entre le parvis et la rue du Cardinal-Dubois (ces deux derniers éléments étant exclus), le tout situé 35 rue du Chevalier-de-La-Barre, sur la parcelle n° 23, figurant au cadastre section BN, sur la parcelle n° 2, figurant au cadastre section BP, et sur le domaine public communal non cadastré pour ce qui concerne les trois escaliers et le talus entre la basilique et le square, tel que figuré sur le plan annexé à l'arrêté : classement par arrêté du 13 décembre 2022

Nature de l'acte de protection

Arrêté

Intérêt de l'édifice

À signaler

Observations concernant la protection de l'édifice

L'arrêté de classement du 13 décembre 2022 se substitue à l'arrêté d'inscription du 8 décembre 2020 : La basilique du Sacré-Cœur en totalité, comprenant sa crypte et sa sous-crypte, le pont-galerie nord qui la relie aux annexes en totalité, les façades et les toitures des deux bâtiments annexes et de la galerie sud, la salle servant de sacristie et son hall d’accès dans le premier bâtiment d’annexe, la parcelle sur laquelle se trouvent la basilique et ses annexes y compris les grilles qui la délimitent, la parcelle du square Louise-Michel comprenant ses parties construites, ses aménagements paysagers et les grilles qui la délimitent, ainsi que le talus et les trois escaliers situés entre le parvis et la rue du Cardinal-Dubois (ces deux derniers éléments étant exclus), le tout situé 35, rue du Chevalier-de-la-Barre, sur la parcelle n°23, figurant au cadastre section BN, et la parcelle N°2, figurant au cadastre section BP, les trois escaliers et le talus entre la basilique et le square n’étant pas cadastrés, suivant le plan joint à l’arrêté : inscription par arrêté du 8 décembre 2020

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété de la commune

Références documentaires

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier de protection

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