Église
Église Notre-Dame-de-l’Assomption
Île-de-France ; Yvelines (78) ; Guernes ; rue de l’Abbé-Grouet
Abbé-Grouet (rue de l’)
2021 AB 230
2e quart 20e siècle ; 3e quart 20e siècle
1948-1954
L’église paroissiale de Guernes, partiellement effondrée en 1924, a été reconstruite entre 1948 et 1954, grâce aux financements réunis par l’abbé Clément Grouet, par les architectes Pierre Barniaud et sans doute Maurice Plançon. Elle a été achevée en 1957 par l’ajout du clocher. Elle présente des dispositions architecturales très simples et peu novatrices : vaisseau unique se terminant par une abside à trois pans, ossature constituée de « portiques » en béton armé, en forme d’arcs brisés, supportant directement la charpente, avec un remplissage de parpaings enduits, percements rectangulaires sans modénature, façade-pignon surmontée du clocher, ornée d’une grande statue de la Vierge sculptée par Gustave Dermigny. C’est un exemple modeste d’architecture rationaliste en béton, réinterprétant certains motifs du gothique, inscrit dans la continuité des édifices élevés dans les années 1930, mais avec un dépouillement et une sobriété extrêmes, dictés par le manque de moyens. L’intérêt de l’édifice tient à ses 21 vitraux, dus au peintre Maurice Rocher (1918-1995) secondé par le peintre-verrier orléanais Jacques Degusseau. Ils constituent un exemple remarquable du travail de cet artiste assez prolifique dans le domaine du vitrail et, plus généralement, une œuvre caractéristique des recherches menées par les artistes figuratifs issus des groupements d’artistes chrétiens, comme les Ateliers d’art sacré. Ils se singularisent par l’utilisation de verres incolores pour les parties figurées, qui mettent en valeur la subtilité de la peinture à la grisaille et créent un contraste avec la riche coloration des parties décoratives. Ils présentent de plus une grande cohérence iconographique, à travers le thème des sanctuaires mariaux français et des représentations de la Vierge qui y sont honorées, courant à l’époque mais développé ici avec ampleur, sur 18 verrières
Béton
Tuiles mécaniques
Plan allongé
Bois (chevrons) ; béton (sablières, pannes)
Large de 9,90 m., longue de 23,70 m, haute sous couvrement de 11,50 m.14, elle comporte un vaisseau unique se terminant par une abside à trois pans. Son ossature est constituée de cinq portiques en béton armé, en forme d’arcs brisés, et d’un sixième, structurant l’abside, dont les deux montants sont disposés selon un angle. Ces portiques, dissimulés à l’extérieur mais qui scandent fortement l’espace intérieur, délimitent quatre travées, dont trois correspondent à la nef et dont la quatrième, qui ne se distingue pas architecturalement des autres, forme avec l’abside le chœur liturgique. Ils supportent directement la charpente, dont la sablière et les pannes sont en béton et dont les chevrons en bois, masqués en sous-face par des plaques de fibrociment, soutiennent une couverture en tuile mécanique. L’église est dotée d’une simple façade-pignon, que somme le clocher à flèche carrée culminant à 23,50 m., construit en béton au-dessus de la première travée et désormais couvert d’ardoises
Inscrit MH
2021/08/30 : inscrit MH
En totalité, y compris la sacristie, l’église Notre-Dame-de-l’Assomption, située rue de l’Abbé-Grouet, sur la parcelle n° 230, figurant au cadastre section AB, comme délimité par un liseré rouge sur le plan annexé à l’arrêté : inscription par arrêté du 30 août 2021
Arrêté
À signaler
Propriété de la commune
© Monuments historiques. Cette notice reprend intégralement les termes de l’arrêté de protection au titre des Monuments historiques. Elle répond à l’obligation réglementaire du ministère de la Culture d’établir la liste générale des édifices protégés (art. R. 621-80 du Code du patrimoine). Elle est donc opposable et fait foi juridiquement. Aucune copie numérique ou papier ne sera fournie par courrier ni courriel. Le dossier de protection complet et l’arrêté sont consultables uniquement sur place, dans la salle de lecture de la Médiathèque du patrimoine et de la photographie (MPP), à Charenton-le-Pont (Val-de-Marne).
Dossier de protection