Grotte
Site archéologique de la grotte de Bruniquel
Occitanie ; Tarn-et-Garonne (82) ; Bruniquel ; 171 chemin de Nidauzel
Anciennement région de : Midi-Pyrénées
Lieu-dit Cambou ; Lieu-dit bois de Caussanus ; Lieu-dit Pouxets
Nidauzel (chemin de) 171
2019 B 15, 16, 22, 776 , 846, 875, 927 à 929, B 931 ; 2019 Portion de la RD1 (non cadastré)
Paléolithique
Découverte en février 1990, la grotte de Bruniquel surplombe la vallée de l'Aveyron. Son état de conservation est remarquable. Une première datation C14 (1995), pratiquée sur un os brûlé engagé dans la plus grande des structures, avait donné un âge minimum de 47 600 ans (limite de la méthode). A partir de 2013, les recherches s'orientent vers le relevé 3D des structures, leur inventaire et l'étude des anomalies magnétiques. En 2014, par la méthode radiométrique U/Th, la fin de croissance des stalagmites utilisées dans les constructions et le début des repousses les scellant ont pu être datés. La fourchette resserrée des deux séries de dates obtenues permet de conclure que ces agencements ont été édifiés il y a 176 500 ans. Les auteurs de ces structures construites très antérieurement à l'arrivée de l'Homme anatomiquement moderne en Europe (- 40 000 ans) sont des néandertaliens anciens pour lesquels les spécialistes n'imaginaient jusqu'alors aucune capacité d'appropriation de l'espace souterrain hors la lumière du jour : l'exploration de l'endokarst suppose une maîtrise perfectionnée de l'éclairage et du feu.
A 336 m de l'actuelle entrée, dans la plus vaste salle du réseau souterrain (25 x 35 x 4m), se trouvent des structures originales, constituées de quelque 400 stalagmites, organisées en deux formes annulaires (6,7 x 4,5 m et 2,2 x 2,1 m) complétées de quatre accumulations de 40 cm de hauteur, soit 112,4 m linéaires cumulés pour un poids de 2,2 tonnes de matériaux arrachés dans l'environnement souterrain proche, puis déplacés. Composées d'éléments calibrés (de 34,4 cm de longueur moyenne pour la grande structure et de 29,5 pour la petite), alignés, juxtaposés et superposés sur 2, 3 ou 4 niveaux avec des étais extérieurs et des fragments de calage, elles sont associées à des témoins d'utilisation du feu, soit directement visibles (calcite rougie, noircie par la suie et éclatée par l'action de la chaleur, vestiges osseux calcinés), soit détectables par anomalies magnétiques induites (points de chauffe). L'emprise au sol des structures avoisine 30 m², la grande structure totalisant à elle seule quelque 23 m².
Classé MH
2021/12/03 : classé MH
Le site archéologique dit « grotte de Bruniquel », constitué du réseau de cavités souterraines avec leurs structures architecturées en élévation situé dans le tréfonds du polygone déterminé au sol par huit sommets numérotés de 1 à 8 dans le sens horaire, de coordonnées respectives, exprimées dans le système RFG 93 – Lambert 93, n°1 : X=593962,3702, Y=6330264,1412 ; n°2 : X=594013,8400, Y=6330253,8300 ; n°3 : =594016,9800, Y=6330253,0200 ; n°4 : X=594183,0300, Y=6330225,2800 ; n°5 : X=594427,2484, Y=6330199,6960 ; n°6 : X=594433,0900, Y=6330106,3200 ; n°7 : X=594089,2900, Y=6330178,8400 ; n°8 : X=593936,5200, Y=6330223,5800, y compris le sol et le sous-sol de l’emprise déterminée par ce polygone ; à l’exception des bâtiments en élévation à l’intérieur de ce polygone, le tout situé sur les parcelles section B, n° 15, n° 16, n° 22, n° 776, n° 846, n° 875, n° 927, n° 928, n° 929 et n° 931, la portion de la route départementale n°1 contiguë aux parcelles section B n° 776 et 22 au lieu-dit Cambou, et la portion du chemin rural n°13 de Bruniquel à Nibausel contiguë aux parcelles section B n° 15, 16, et 928, tel que délimité et coloré en rouge sur le plan annexé à l'arrêté : classement par arrêté du 3 décembre 2021
Arrêté
À signaler
L'arrêté de classement du 3 décembre 2021 se substitue à l'arrêté d'inscription du 4 mars 2019 : L'ensemble monumental constitué des structures architecturées en élévation et leur contexte archéologique étendu à l'ensemble du réseau souterrain dit "grotte de Bruniquel" ainsi que, pour partie - tel que délimité par le polygone à huit sommets numérotés de 1 à 8 dans le sens horaire, dans lequel s'inscrit la projection verticale de l'enveloppe de la topographie souterraine sur la surface cartographique - le sol des assises ainsi que le sous-sol correspondant, et à l'exclusion des bâtiments présents en élévation sur ces parcelles, tels que représentés sur le plan annexé à l'arrêté (cad. B 15, 16, 22, 776, 846, 875, 927, 928, 929, 931 et RD 1 (non cadastré) : inscription par arrêté du 4 mars 2019 ;
Propriété du département ; propriété d'une association ; propriété privée
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Dossier de protection