Uvarium
Occitanie ; Tarn-et-Garonne (82) ; Moissac ; 20 avenue de l’Uvarium
Uvarium (avenue de l’) 20
Non cadastré
Dès 1925, alors que la production de chasselas abonde, un médecin moissagais, le docteur Armand Rouanet, souhaite faire de sa ville une cité uvale (du latin uva, le raisin) de réputation internationale, les cures de raisin étant très en vogue. Après la crue de mars 1930 qui a détruit une grande partie de la ville de Moissac, le maire, Roger Delthil, soutient ce projet mais la municipalité, qui doit déjà financer la reconstruction de la ville, ne peut à elle seule réaliser tous les travaux d'infrastructures. Elle s'associe à l'entreprise Guiraudie et Auffève, dont les directeurs créent en octobre 1932 la Société Immobilière et Uvale de Moissac (SIUM). Par contrat en date du 1er mai 1933, la SIUM s'engage à édifier un hôtel, un casino, des tennis ainsi qu'une usine de fabrication de jus de raisin de conservation des fruits, le tout conformément au plan d'urbanisme dressé en 1930 par les architectes départementaux Joseph Thillet et Germain Olivier en vue de faire de Moissac une station uvale. En échange, la ville, qui n'apporte aucun fonds à l'entreprise, s'engage à poursuivre la réalisation du plan d'urbanisme et cède des terrains à la SIUM ainsi que l'usage de l'uvarium « par elle construit à l'extrémité de la promenade du Moulin ». L'édifice, qui figure dans le plan d'urbanisme dressé par Joseph Thillet en 1931, pourrait avoir été conçu par ce dernier, de même que d'autres réalisations moissagaises contemporaines (hôtel, Hall de Paris). La station ouvre le 20 août 1933 et l'uvarium est inauguré le dimanche 10 septembre 1933 ; le peintre valencien Édouard Domergue-Lagarde réalise les décors extérieurs et intérieurs, achevés en 1934 (date portée). Le 2 juillet 1935, la loi officialisant les Stations Uvales est promulguée et le décret présidentiel du 7 août 1936 fait de Moissac la première station uvale thérapeutique reconnue par l'État. La fréquentation n'est toutefois pas celle escomptée, freinée par la crise économique qui précède la seconde guerre mondiale. En 1946, la ville tente de poursuivre son projet de station uvale, mais l'uvarium est peu à peu délaissé et devient un lieu de spectacles dans les années 1960 ; il abrite aujourd'hui un restaurant. Les pergolas ont été édifiées en 1936-1937 suite à l'abattage des ormeaux de la promenade du Moulin en 1936, remplacés par des platanes entre 1937 et 1940. Au début des années 1940, une clôture a été mise en place afin de privatiser le site
Inscrit MH
2020/01/08 : inscrit MH
L'uvarium, en totalité, à l'exclusion des pergolas et du mur de clôture, tel que délimité en rouge sur le plan annexé à l'arrêté, sis 20 avenue de l'uvarium (cad. domaine public non cadastré) : inscription par arrêté du 28 janvier 2020
Arrêté
Propriété de la commune
© Monuments historiques. Cette notice reprend intégralement les termes de l’arrêté de protection au titre des Monuments historiques. Elle répond à l’obligation réglementaire du ministère de la Culture d’établir la liste générale des édifices protégés (art. R. 621-80 du Code du patrimoine). Elle est donc opposable et fait foi juridiquement. Aucune copie numérique ou papier ne sera fournie par courrier ni courriel. Le dossier de protection complet et l’arrêté sont consultables uniquement sur place, dans la salle de lecture de la Médiathèque du patrimoine et de la photographie (MPP), à Charenton-le-Pont (Val-de-Marne).
Dossier de protection