Minoterie
Minoterie de Saint-Barthélemy
Provence-Alpes-Côte d'Azur ; Var (83) ; Salernes ; rue des Moulins
Moulins (rue des)
2018 AI 900
En 1880, Eugène Léotard Lèbre, qui possédait déjà à Salernes le petit moulin excentré de l'Iscles, fit l'acquisition de deux des trois moulins à farine du village, le "moulin du milieu" et le "plus bas moulin", qu'il équipa chacun d'une turbine et de quelques machines. En 1928, son fils Fernand Lèbre cessa l'exploitation pour entreprendre des travaux destinés à transformer le vieil établissement à meules du "plus bas moulin" en une minoterie industrielle. Après avoir surélevé le bâtiment d'un étage et consolidé sa structure, construit une série de silos en béton contre sa façade nord et une passerelle métallique joignant le magasin à farine situé de l'autre côté de la rue, il s'adressa à la société Teisset Rose Brault, spécialiste en matériels de meunerie, pour la commande d'une nouvelle turbine et d'une machinerie complète. Doté notamment de broyeurs et de plansichters, les deux grandes innovations de la meunerie introduites en France dans le dernier quart du XIXe siècle et généralisées dans les années qui ont précédées la Seconde Guerre mondiale, le moulin de Saint-Barthélemy rouvrit ses portes en 1931. D'une capacité d'écrasement de 75 quintaux par 24h, contre 50 antérieurement, il pouvait faire face à la course à la productivité et à l'évolution qualitative des farines. L'exploitation de la minoterie de Saint-Barthélemy s'est poursuivie jusqu'en 1955, le droit de mouture fut racheté en 1963 par la Caisse professionnelle de l'industrie meunière et quelques années plus tard l'usine fut déconnectée du canal. Restée en l'état depuis sa fermeture et parfaitement conservée, la minoterie de Saint-Barthélemy illustre, avec l'ensemble de ses machines disposées sur trois niveaux, la complexité de la chaîne de production mécanisée pour la fabrication de farine, dans une usine d'importance moyenne
Inscrit MH
2018/10/22 : inscrit MH
La minoterie de Saint-Barthélemy en totalité, avec l'ensemble de ses machines, située rue des Moulins, sur la parcelle n°900 figurant au cadastre section AI, telle que délimitée en rouge sur le plan annexé à l'arrêté : inscription par arrêté du 22 octobre 2018.
Arrêté
Propriété privée
2018
© Monuments historiques, 2018. Cette notice reprend intégralement les termes de l’arrêté de protection au titre des Monuments historiques. Elle répond à l’obligation réglementaire du ministère de la Culture d’établir la liste générale des édifices protégés (art. R. 621-80 du Code du patrimoine). Elle est donc opposable et fait foi juridiquement. Aucune copie numérique ou papier ne sera fournie par courrier ni courriel. Le dossier de protection complet et l’arrêté sont consultables uniquement sur place, dans la salle de lecture de la Médiathèque du patrimoine et de la photographie (MPP), à Charenton-le-Pont (Val-de-Marne).
2018
Dossier de protection