Hôtel ; hospice
Ancien hôtel Astier de Montfaucon, puis ancien hospice
Provence-Alpes-Côte d'Azur ; Vaucluse (84) ; Ménerbes ; place de l'Horloge
Horloge (place de l')
1829 H 505, 506 ; 1972 AT 259
En village
2e moitié 17e siècle
2e moitié 18e siècle ; 19e siècle
Au coeur d'un bourg ancien remarquable perché sur un éperon, prolongeant verticalement la falaise sud sur laquelle s'appuyait le mur d'enceinte de la ville, présentant sa façade principale sur la place de l'horloge, l'édifice occupe dans le village de Ménerbes une place déterminante. Il s'agit d'un ancien hôtel particulier, bâti vers 1670 par la famille d'Astier de Montfaucon, qui résidait habituellement à Carpentras. En 1751 il est racheté par l'hôpital des pauvres et fait l'objet de travaux d'aménagement et de réparation, qui ne remettent pas en cause le parti général de son architecture. A partir du milieu du 19e siècle, il accueille également l'école de filles et demeure en fonction jusqu'à la dernière guerre. De plan rectangulaire triple en profondeur, le bâtiment comporte un étage de soubassement conservant dans ses salles voûtées des vestiges des constructions antérieures, un rez-de-chaussée totalement couvert de voûtes d'arêtes, un étage et un comble. Pour partie en moellons enduits pour partie en pierre de taille, la construction est soignée. L'ensemble est complété à l'ouest par une terrasse engazonnée, autrefois jardin clos dominant le paysage. Y subsistent une fontaine adossée à masque sculpté et un puits ouvrant sur une citerne, qui accueille les eaux pluviales du bâtiment récupérées dans des chêneaux de pierre. A l'intérieur le monumental escalier d'honneur à volées droites et balustres carrés, le décor architectural toscan très homogène du rez-de-chaussée, les quatre cheminées anciennes, les vestiges du décor peint de la chambre à alcôve de l'étage sont les éléments les plus intéressants. Un des caractères distinctifs du bâtiment est d'avoir été à l'origine largement ouvert sur l'extérieur. Au sud-est, côté place et cour, où le grand arc de l'entrée n'étant pas fermée, on pénétrait directement dans le porche qui commandait l'escalier. Plus encore au nord-ouest, côté jardin, où la façade s'ajourait d'une galerie de deux travées au rez-de-chaussée et d'une loggia à l'étage, ouvertes par des arcades en anse-de-panier. Le dispositif a été altéré par les remaniements mais il est encore parfaitement lisible. On trouve bien sûr en Provence d'autres exemples d'un tel parti italianisant. Citons par exemple la galerie sur cour de l'hôtel d'Arlatan en Arles. Mais il s'agit le plus souvent d'édifices urbains, pourvus de galeries ayant une fonction réelle de circulation et de distribution. A Ménerbes, on n'est pas vraiment en ville et le contexte est autre : l'hôtel d'Astier a pu jouer plutôt le rôle d'une "campagne" et ce n'est peut-être pas un hasard si ces espaces ouvrent au nord-ouest, à l'abri du soleil et de la chaleur. Etait-ce une résidence estivale ? Cette disposition originale confère un intérêt supplémentaire à un bâtiment également remarquable par la bonne conservation de ses structures, le soin apporté à sa construction, la qualité de certains de ses éléments.
Peinture ; décor stuqué ; sculpture
Désaffecté ; mauvais état
Inscrit MH
1998/03/18 : inscrit MH
Ancien hôtel, en totalité (bâtiment et jardin) (cad. AT 259) : inscription par arrêté du 18 mars 1998
Arrêté
Site inscrit ; parc naturel régional
À signaler
Propriété de la commune
1998
(c) Monuments historiques. Cette notice reprend intégralement les termes de l’arrêté de protection au titre des Monuments historiques. Elle répond à l’obligation réglementaire du ministère de la Culture d’établir la liste générale des édifices protégés (art. R. 621-80 du Code du patrimoine). Elle est donc opposable et fait foi juridiquement. Aucune copie numérique ou papier ne sera fournie par courrier ni courriel. Le dossier de protection complet et l’arrêté sont consultables uniquement sur place, dans la salle de lecture de la Médiathèque du patrimoine et de la photographie (MPP), à Charenton-le-Pont (Val-de-Marne).
1998
Dossier de protection