Église
Eglise Saint-Jacques
Île-de-France ; Essonne (91) ; Montgeron ; Place de Rottembourg
Rottembourg (place de)
2021 AC 1
2e moitié 19e siècle ; 3e quart 20e siècle
1856 ; 1941
L'église paroissiale de Montgeron, dédiée à Saint-Jacques le Majeur, a été reconstruite en 1855-56, sur un nouvel emplacement, par l'architecte de l'arrondissement de Corbeil Louis Julien Laroche. Ce projet, qui s'inscrivait dans le cadre d'un projet urbain, visant à doter la commune d'un nouveau centre, a été permis par la donation d'un terrain par le général-baron de Rottembourg. L'édifice est construit en style néo-roman, mâtiné de quelques motifs néo-gothiques. Il est doté d'une tour-porche et présente un plan basilical, avec une nef à sept travées, terminée par une abside à trois pans et encadrée par des bas-côtés. Ce plan se combine avec un plan en croix latine grâce à la présence de deux petites chapelles latérales, donnant sur les bas-côtés. Deux annexes de plan rectangulaire s'adossent à ces chapelles et aux bas-côtés, du côté ouest : la chapelle Saint-Joseph au nord, la sacristie au sud. L'intérieur de l'édifice est couvert d'un berceau lambrissé en plein-cintre sur la nef et de demi berceaux sur les bas-côtés. L'intérêt de l'édifice tient pour une grande part au décor réalisé en 1940-41 par l'entreprise d'origine paloise Mauméjean, et plus précisément par sa succursale parisienne dirigée par Charles Mauméjean. Il a été commandé par le curé, Pierre Le Couëdic, dans le contexte de la construction de la chapelle Notre-Dame-de-l'Immaculée-Conception, dans le quartier de la Glacière, dont la décoration avait été confiée aux mêmes artistes. Doué d'une grande cohérence, ce décor illustre les recherches des Mauméjean sur la complémentarité des techniques et des matériaux, visant à la réalisation d'une « œuvre totale », tout en s'articulant avec l'architecture et le mobilier préexistants. Il comprend 40 verrières - 12 figurées, 26 décoratives à réseau de plomb et 2 décoratives en dalle de verre -, 5 décors muraux associant la mosaïque et la peinture, auxquels s'ajoute le Chemin de croix, réalisé dans les bas-côtés selon les mêmes techniques. Les trois vitraux du chœur sont consacrés à la Crucifixion, à la décollation de Saint-Jacques et à la remise des clefs à Saint-Pierre. Les chapelles disposées à l'extrémité est des bas-côtés, dédiées à la Vierge et au Sacré-Cœur, montrent des anges désignant à la Vierge dix cathédrales et basiliques mariales françaises et des saints présentant au Sacré-Cœur cinq sanctuaires. Leurs vitraux sont consacrés aux apparitions de Lourdes et de Paray-le-Monial. Les vitraux figurés des chapelles latérales traitent du Repas chez Simon et de la scène de la femme adultère. La chapelle Sainte-Thérèse de l'Enfant-Jésus, à l'extrémité ouest du bas-côté nord, présente la statue de Thérèse, sculptée par Yvonne Parvillée, devant un vitrail et des mosaïques illustrant la citation de la sainte : « Je répandrai une pluie de roses ». La chapelle des fonts baptismaux, qui en forme le pendant au sud, est dotée d'une verrière représentant le baptême du Christ, dont les eaux débordent le vitrail pour s'écouler, sous forme de mosaïque, dans le bassin de la cuve baptismale. La nef et les bas-côtés sont ornés de verrières décoratives de type « vitraux-bijoux », inspirés de l'orfèvrerie mérovingienne, qui, par l'assemblage de verres de différents types - plats, à reliefs, moulés en forme de cabochons - forment des sortes de vitraux en relief. Enfin, la chapelle Saint-Joseph comprend, au-dessus de l'autel, une Fuite en Égypte en mosaïque, et, sur les côtés, trois verrières représentant le Mariage de la Vierge, la Nativité et la Sainte Famille à l'atelier.
Plan en croix latine
Berceau lambrisé en plein-cintre
L'église est dotée d'une tour proche et présente un plan basilical, avec une nef à sept travées, terminée par une baside à trois pans et encadrée par des bas-côtés.
Inscrit MH
2021/01/28 : inscrit MH
En totalité, l’église Saint-Jacques, y compris l’emmarchement de la façade principale et les immeubles par destination, tels que les meubles conservés dans la sacristie, comme délimité par un liseré rouge sur le plan annexé à l’arrêté. Elle est situé place de Rottembourg, sur la parcelle n°1, figurant au cadastre section AC. L’emmarchement de la façade principale est non cadastré : inscription par arrêté du 28 janvier 2021
Arrêté
À signaler
Propriété de la commune
© Monuments historiques. Cette notice reprend intégralement les termes de l’arrêté de protection au titre des Monuments historiques. Elle répond à l’obligation réglementaire du ministère de la Culture d’établir la liste générale des édifices protégés (art. R. 621-80 du Code du patrimoine). Elle est donc opposable et fait foi juridiquement. Aucune copie numérique ou papier ne sera fournie par courrier ni courriel. Le dossier de protection complet et l’arrêté sont consultables uniquement sur place, dans la salle de lecture de la Médiathèque du patrimoine et de la photographie (MPP), à Charenton-le-Pont (Val-de-Marne).
Dossier de protection