musée alsacien
Musée Alsacien de Haguenau
1 place Joseph Thierry
67500
Haguenau
Bas-Rhin
Grand Est
03 88 06 59 99
musees-archives@agglo-haguenau.fr
Musée de France, au sens du Code du patrimoine
Ethnologie, Histoire, Technique et industrie
Les premières collections sont réunies par la Ville de Haguenau dès le milieu du XIXe siècle. Il s'agit de collections numismatiques, archéologiques, d'arts décoratifs et d'arts et traditions populaires. Vers 1900, Xavier Nessel, maire de Haguenau depuis 1871, collectionneur d'antiquités et archéologue, propose de donner toutes ses collections à la Ville, à condition d'obtenir du Conseil Municipal la construction d'un musée qui abriterait également les archives et la bibliothèque municipale. La construction du bâtiment de style néo-Renaissance est réalisée entre 1900 et 1905. Le Musée Alsacien est inauguré en décembre 1972, après le transfert des collections d'arts et traditions populaires à partir du Musée Historique (inventaire commun aux deux musées).
Costumes traditionnels alsaciens Ils sont les signes distinctifs de reconnaissance des "pays", des religions et des conditions sociales sont portés en Alsace dès le XVIIe siècle. Le costume paysan tel que nous le connaissons apparaît seulement au XIXe siècle. Il est le reflet de la condition sociale, de l'état civil et de la confession de celui qui le porte. La coiffe est sans doute l'élément le plus important et le plus distinctif du costume féminin. La coiffe à nœud symbolisant actuellement le costume de l'Alsacienne est un phénomène récent : ce n'est que vers 1830 qu'apparaît à Brumath et dans le Kochersberg la coiffe à petit nœud frontal, qui évolue peu à peu, pour finalement aboutir au grand nœud si caractéristique du costume alsacien. La couleur de la coiffe est d'abord fonction de la religion : les jeunes filles et les femmes mariées protestantes portent systématiquement une coiffe noire. Les jeunes filles catholiques portent des coiffes à nœuds de couleur, cette couleur variant selon chaque village. Seule la femme mariée catholique porte un nœud noir. Les femmes et les jeunes filles protestantes portent des jupes vertes, violettes, rouges, brunes, bleues qui s'ornent vers 1850 d'un ruban de velours fleuri, ou d'un ou plusieurs rubans noirs, le nombre de ces rubans variant avec la fortune de la jeune fille. Les jeunes filles et femmes catholiques du Kochersberg portent une jupe rouge simplement gansée d'un ruban de velours noir. Peintures sous verre et images religieuses Une belle collection de peintures sous verre des XVIIIe et XIXe siècles rend compte de la diversité de la production des ateliers alsaciens : portraits et allégories et nombreux sujets religieux. Un miroir églomisé dit "Nonnenspiegel" (miroir de nonne) en raison de la crucifixion dont il est orné. La technique de la peinture sous verre était pratiquée dans toute l'Europe centrale. En Alsace, ainsi que dans l'ensemble des pays à parler germanique, ces petits tableaux étaient diffusés par des colporteurs. Belle collection de canivets, images pieuses peintes et ajourées réalisées dans les couvents par les religieuses, d’images agrémentées de sujets en cire et d’autres faites de collages de papier, de tissus découpés, d’images brodées dites "peintures à l'aiguille". Les grandes étapes de la vie des gens simples à la campagne étaient marquées par des images : les lettres de baptême colorées et ajourées étaient offertes par le parrain ou la marraine au nouveau-né le jour de son baptême, pour marquer son entrée dans la communauté chrétienne. Les souvenirs militaires, fréquemment envoyés par les soldats à leur famille, témoignaient de la fierté d'appartenir à certains corps d'armée, tandis que les souvenirs mortuaires exprimaient la piété tout en rappelant le souvenir des parents disparus. Mobilier alsacien Dans son ensemble, le mobilier alsacien est réalisé en bois résineux orné de peintures polychromes à motifs géométriques ou floraux. Les meubles décorés de paysages, telle que l'armoire aux panneaux décorés de scènes de la Passion du Christ, restent des meubles d'exception. Quelques beaux meubles en bois de fruitier, noyer ou poirier, pouvaient meubler la stub (pièce principale). Ils étaient l'apanage des fermes riches et se transmettaient de génération en génération. Poêle En Alsace, le poêle fait partie intégrante du mobilier. Dès le Moyen-âge, les maisons sont chauffées avec des poêles construits en carreaux de céramique. Au XVIIe siècle, on voit apparaître des poêles constitués de plaques de fonte : dans le vestibule du Musée, on remarquera plus particulièrement le beau poêle de 1661 constitué de plaques de fonte dans sa partie inférieure et surmonté de carreaux en terre cuite vernissée. Le Nord de l'Alsace connut dès le XVIe siècle, une production importante de ces plaques coulées dans la fonderie de Zinswiller et dans les forges de Jaegerthal. Céramique Des reconstitutions d'ateliers de potiers permettent de mieux apprécier les différences de matière et de techniques décoratives entre la terre cuite et le grès. Les poteries en terre cuite vernissée traditionnellement fabriquées en Alsace depuis le Moyen-âge sont encore actuellement produites à Soufflenheim, bourg situé à l'Est de Haguenau. Ces céramiques, ornées de décors aux coloris variés sur fond jaune, vert ou brun, étaient utilisées pour la cuisson à l'étouffée des viandes et des légumes et pour la cuisson au four des gâteaux à pâte levée et des biscuits. Les plats et les assiettes étaient réalisés dans le même matériau. Les céramiques en terre cuite sont couvertes d'un engobe et décorées avant leur passage au four où une cuisson à la température maximale de 950°C révèle le vernis et les couleurs. La production des grès vernissés fut importante à partir du XVIIIe siècle et se poursuit de nos jours au village de Betschdorf. Les grès étaient surtout destinés à la conservation des aliments. Les grès de couleur grise était orné de décors floraux ou animaliers de couleur bleue et aux motifs gravés. Leur cuisson s'effectue à une température élevée, proche de 1.250°C, au cours de laquelle on introduit du sel dans le four. Celui-ci s'évapore au contact de la chaleur, et ses vapeurs, en retombant, vitrifient les parois des pots.
Ethnologie : Costume, Habitat, Mobilier, Métiers et Outils
1972
Partiellement remanié au XIXe siècle, le bâtiment a été construit vers 1486 et servait jusqu'en 1790 de chancellerie à l'ancienne Ville Libre de Haguenau. Le corps de bâtiment comportait primitivement des pignons à redents. Les six consoles médiévales du balcon proviennent de l'Hôtel de ville du XIVe siècle (détruit en 1784). Les peintures de la façade datent du début du siècle et représentent les armes et le sceau de Haguenau, les armoiries de l'Empire et des blasons de patriciens et de notables de la Ville Libre. L'horloge astronomique, avec cadran à astrolabe, provient du Musée Historique pour lequel elle a été réalisée en 1904 par la firme Hörz installée à Ulm, en Allemagne. Il s’agit d’une copie de l’horloge construite pour l’Hôtel de Ville d’Ulm en 1581 par le Suisse Isaac Habrecht.
Abords d'un Monument historique.