MUDO - musée de l'Oise
Musée Départemental de l'Oise
1 rue du musée
60000
Beauvais
Oise
Hauts-de-France
03 44 10 40 50
contact@mudo.oise.fr
Musée de France, au sens du Code du patrimoine
Musée de site
Archéologie, Arts décoratifs, Art moderne et contemporain, Beaux-arts, Ethnologie, Photographie
En 1841, l’historien Louis Graves et la Société académique de l'Oise crée un musée "afin que les objets curieux et intéressants pour l'art et l'histoire de ce pays soient sauvés de la destruction et conservés à la science". Entreposées initialement dans plusieurs locaux municipaux, les collections croissantes nécessitent rapidement l’aménagement de nouveaux espaces. En 1908, n’ayant pu réaliser le transfert des œuvres dans un lieu adapté, la Ville de Beauvais et la Société académique de l’Oise offrent l’ensemble de la collection au Conseil départemental de l’Oise. Dès 1909, le département fait l’acquisition d’un vaste bâtiment situé au nord de la cathédrale pour le musée. À peine installé, le musée est évacué en 1918. En 1939, les pièces les plus précieuses sont mises à l’abri mais les bombardements de juin 1940 détruisent la majorité des œuvres. Il faut attendre 1960 pour que les collections rejoignent les combles de l'ancien palais épiscopal alors occupé par l’administration judiciaire. En 1973, le palais de justice déménage. Des travaux d'aménagement sont entrepris en 1974 et le nouveau musée, considérablement enrichi, ouvre ses portes au public en 1981. N’ayant pas été conçue pour recevoir un tel public, la charpente présente des problèmes structurels rendant inévitable la décision de la fermeture du palais en 1997. Pour continuer à faire vivre le musée, une politique d'expositions temporaires est entreprise. Elles sont installées dans les autres espaces du musée (tours du châtelet, salles de l'aile Saint-Pierre). Grâce à des acquisitions, grâce aux crédits des dommages de guerre, à la contribution financière du Département de l'Oise, aux subventions de la direction des musées de France et du Fonds régional d'acquisition des musées (FRAM), et à des donations, les collections se sont enrichies.
Le parcours du XIXe siècle invite le visiteur au voyage parmi les œuvres dédiées au paysage, de Fontainebleau à Rome, de l'Egypte au Danemark. L'éclectisme du goût au XIXe siècle est illustré par la passion du moyen âge, le mobilier à la manière de Boulle. Dans la perspective du redéploiement des collections d’archéologie, de peintures, d’arts graphiques, de mobilier, d’objets d’art, de tapisseries dans l’ancien palais des évêques-comtes de Beauvais (XVIe – XVIIIe – XIXe siècles), l’exposition Trésors céramiques de l’Oise permet de rendre au public des œuvres non visibles depuis plus de trente ans. Véritable vitrine du patrimoine artistique du Département, elle démontre la place privilégiée de l’Oise dans l’histoire de la céramique en France.
Archéologie nationale : Préhistoire, Protohistoire, Gallo-romain, Médiéval, Art religieux (Peintures, objets d'art, sculptures.), Arts décoratifs : Céramique, Mobilier, Textiles, Verrerie, Beaux-Arts : Dessin, Estampe et Affiche, Peinture, Sculpture, Archives papier (Delaherche, Gobineau), Photographie, Numismatique, Ouvrages de bibliophilie, Ethnologie : Costume, Métiers et Outils, Sciences de la nature : Paléontologie, Sciences et techniques (Instrument de cartographie de Cassini)
Antoine Caron, Quentin Varin, Thomas Couture, Ingres, Camille Corot, Paul Huet, Maurice Denis, Auguste Delaherche, Gustave Serrurier-Bovy, Leonetto Cappiello, Edouard Vuillard, Ker-Xavier Roussel, Félix Vallotton, Le Sidaner, Georges Desvallières, Marie Monnier, les Gréber, Jean Hélion, Francis Picabia, Roger Vieillard, Jean Couy, Alfred Sisley, Prosper Marilhat, Antoine Chintreuil, Jules-Claude Ziegler, Alexis-Joseph Mazerolle, Pierre-Victor Galland
Ancien palais épiscopal, résidence des évêques de Beauvais, comtes de la ville et pairs de France, ensemble architectural édifié au pied de la cathédrale de Beauvais au XIIe siècle par Henri de France, frère du roi. Il a été bâti sur le rempart romain. Au XIVe siècle, pour affirmer son autorité suite à une émeute des habitants de la ville, l’évêque Simon de Clermont-Nesle fait ériger une entrée fortifiée munie de deux tours. Deux siècles plus tard, le logis principal est reconstruit par l’évêque Louis Villiers de l’Isle Adam dans un esprit Renaissance tout en conservant une décoration caractéristique du gothique. Sa façade est ornée d’une tour d'escalier nommée « tour de l'horloge » surmontée d'un campanile abritant trois cloches, dont une datant de 1506. Dans les combles, la majestueuse et imposante charpente en chêne de 14 mètres de hauteur est un des éléments les plus spectaculaires de l’ancien évêché. Après la Révolution, le palais reçoit plusieurs affectations : préfecture en 1800, de nouveau évêché en 1822, puis Palais de justice en 1846. En 1973, l’administration judiciaire quitte le palais et laisse la place aux collections du musée. Un vaste projet de rénovation architecturale et muséographique est engagé par le Conseil départemental de l'Oise en concertation avec le ministère de la Culture. Les travaux, phasés en plusieurs tranches, ont démarré en 2013. Les premières phases de rénovation du Palais ont débuté sous la direction d’Étienne Poncelet, architecte en chef des Monuments historiques. Trois espaces du palais ont été concernés par ces travaux : la salle aux Sirènes, les voûtes sous porche du châtelet d'entrée et la tour de l'horloge du palais. Dans la salle aux Sirènes, cinq mois d'interventions ont permis la fixation des peintures murales, l’assainissement des maçonneries, la restauration des parements intérieurs ainsi que la mise en place d’une climatisation. Les travaux des voûtes sous porche ont permis la restauration du sas d’entrée et du passage voûté avec notamment une rénovation de la façade, la restitution des toitures et du sol de la terrasse de défense. La tour de l'horloge, la tourelle et le perron d’entrée ont été consolidés et ses décors restaurés. Dans le campanile, deux cloches modernes ont rejoint la cloche historique datant de 1506. A partir de l’automne 2014, la rénovation s’est poursuivie au premier étage et sur le reste des façades du palais Renaissance. La mise en valeur du palais Renaissance concernait la restauration des maçonneries, le changement de l’ensemble des fenêtres, la reprise de la couverture ainsi que la création d’un ascenseur qui dessert les trois étages jusqu'à la spectaculaire salle sous charpente. La muséographie, sous la direction du cabinet d’architectes AUM, est destinée à présenter au premier étage les collections du XIXe siècle qui seront périodiquement renouvelées. C’est maintenant au tour du châtelet d’entrée du musée de bénéficier d’une restauration. Les jardins ont fait l’objet d’un aménagement paysager sur la parcelle située au pignon sud du palais Renaissance. Cet aménagement a été confié à deux paysagistes, Sylvie Expert-Bezançon et Clotilde Viellard-Buchet, associées pour ce projet au sein de l’Atelier du Serpentaire. Inspiré par l’histoire du lieu, l’aménagement évoque les vestiges archéologiques par un motif central reproduisant le maillage des constructions gallo-romaines de la parcelle. Des alcôves en charmille évoquent quant à elle la basse-cour d’antan et la maison du corps de garde. Des arbres fruitiers en colonne, une vigne palissée et un pommier en éventail sont inspirés de plantes cultivées dans les potagers fruitiers de la Renaissance et sont une allusion à la vocation vivrière des jardins de l’Évêque-comte qui s’étendaient au-delà de la rivière en contrebas. Trois œuvres d’art en céramique, réalisées par des potiers de l’Oise, font le lien avec les collections du musée, parmi les plus importantes collections de céramiques d’un musée en France. Le jardin est ouvert au public.
Protégé au titre des Monuments historiques : https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00114516?base=%5B%22Patrimoine%20architectural%20%28M%C3%A9rim%C3%A9e%29%22%5D&listResPage=2&ou=%5B%22Beauvais%22%5D&resPage=2&last_view=%22list%22&idQuery=%22c83c317-ccc2-f4f-18e-ba82d0044c6%22