musée du Petit Palais
Place du palais des papes
84000
Avignon
Vaucluse
Provence-Alpes-Côte d'Azur
04 90 86 44 58
musee.petitpalais@mairie-avignon.com
Musée de France, au sens du Code du patrimoine
Beaux-arts
Les collections du musée ont une double origine : les collections du musée Calvet d'Avignon et la collection Campana. Les pièces provenant du musée Calvet (une soixantaine de peintures et 600 pièces de sculpture) représentent l'ensemble des œuvres du moyen âge et de la Renaissance (assemblées depuis la création de la fondation du docteur Esprit Calvet en 1810 jusqu'à nos jours). La grande majorité des peintures provient de la réunion d'une partie de la collection Campana, répartie par l'Etat dans divers musées de province entre 1853 et 1876.
La collection Gian Pietro Campana est l'une des plus importantes collections de primitifs italiens au monde (plus de 300 panneaux). Le point fort de cette collection est la peinture d'Italie centrale (Toscane, Ombrie, Marches) mais la totalité des écoles italiennes étant représentée, la visite du Petit Palais permet une bonne compréhension de l'histoire de la peinture italienne depuis sa genèse jusqu'à la Renaissance.
Beaux-Arts : Peinture, Sculpture
Simone Martini, Botticelli, Carpaccio, Gherardo Starnina, Lorenzo Monaco, Sano di Pietro, Giovanni di Paolo, maître de Lecceto, Bartolomeo della Gatta, Lucovico Urbani, Carlo Crivelli, Francesco di Giorgio Martini, Giovanni Massone d’Alessandria, Louis Brea, Bergognone, Rafaellino del Garbo, Ridolfo Ghirlandajo, Enguerrand Quarton, Josse Lieferinxe, Antoine Le Moiturier, Jean de la Huerta.
Lors de l'installation de la cour pontificale, vingt-quatre maisons situées à l'emplacement du musée actuel, sont attribuées (« livrée ») au cardinal Bérenger Fredol dit l'Ancien (1317 - 1320), grand pénitencier de Clément V. Après en avoir acheté d'autres dans le voisinage, il fait procéder à des démolitions et remodèle l'ensemble pour y établir sa demeure. En 1323, Arnaud de Via, neveu du pape Jean XXII, achète cet ensemble aux héritiers de Bérenger Fredol pour quatre mille florins, ce qui est alors une somme considérable). Il s'y installe et y établi une demeure qu'il ne cesse d'agrandir, jusqu'à sa mort en 1335. Cependant, le pape Benoît XII décide, assez vite après son élection, de rester en Avignon plutôt que de remettre le Saint-Siège à Rome. Il convient, dès lors, qu'il réside dans un véritable Palais pontifical et non plus au sein de l'ancien palais épiscopal. C'est pourquoi il achète le palais d'Arnaud de Via pour y transférer le siège épiscopal : la livrée cardinalice devient donc palais épiscopal en 1336 au terme d'un échange de propriétés. En 1364, une phase importante de travaux est entreprise par l'évêque Anglic Grimord, frère du pape Urbain V. C'est lui qui donna son ordonnance définitive à ce palais composé de quatre ailes autour d'un cloître, avec deux ailes supplémentaires à l'est s'appuyant sur le rocher des Doms. Le bâtiment devient alors le Petit Palais, par rapport au Grand Palais voisin. Par la suite, l'évêque Alain de Coetivy remet les bâtiments en état en les remaniant, ajoutant un étage supplémentaire et créant l'escalier principal. Le cardinal Julien de la Rovère, élevé à la dignité d'archevêque en 1474, s'installe au Grand Palais et fait reconstruire la façade principale et celle de l'ouest. Il fait aussi édifier une tour haute de 44 mètres au nord. En 1650, l'explosion de la poudrière de la citadelle Saint-Martin située sur le rocher des Doms détériore gravement les parties hautes des bâtiments voisins. Mgr de Marinis doit faire reconstituer à l'identique la voûte de la chapelle privée du palais des archevêques, où il place une clef de voûte à ses armes. Mais les voûtes de l'aile sud-est et les tours ne sont pas réparées. Entre 1764 et 1767, Mgr de Manzi commande un ensemble d'aménagements au fameux architecte avignonnais Jean-Baptiste Franque. La plus importante modification consiste à supprimer la dernière travée de la chapelle et à agrandir la salle principale vers l'est : cela nécessite de prolonger la façade principale vers l'est. Cette prolongation se fait à l'identique, phénomène rare à cette époque. La très grande tour bâtie par Julien de la Rovère s'écroule à cette époque. Le 14 septembre 1791 est promulguée une loi portant réunion des Etats d'Avignon et du Comtat Venaissin à la France, états qui, jusque là, étaient demeurés la propriété de l'Église. Dès 1791, le palais archiépiscopal est déclaré bien national et saisi. Après avoir été utilisé comme lieu de détention comme beaucoup d'autres édifices, il devient un dépôt pour les œuvres saisies chez les émigrés et dans les édifices religieux avignonnais. Près d'un millier de tableaux y sont entreposés avant d'être mis en vente ou transférés dans le nouveau muséum aménagé dans l'ancien couvent de Saint-Martial. Durant le premier quart du XIXe siècle, le bâtiment est divisé en lots loués à un cabaretier, des artisans et des négociants. Il est aussi transformé en caserne pour les troupes étrangères pendant une décennie. Il est dans un état déplorable lorsqu'il est acheté par l'archevêque d'Avignon, Mgr. de Mons, pour y établir le petit séminaire. Il conserve cette fonction jusqu'à la loi de séparation de l'Église et de l'État de 1905. La restauration du Petit Palais, édifice classé appartenant à la Ville d'Avignon, est entreprise en 1961 et confiée à l'Architecte en chef des Monuments historiques, Jean Sonnier. L'objectif consiste à restaurer l'édifice pour y installer un nouveau musée. Une fois supprimés les aménagements imposés par les fonctions antérieures, Sonnier dégage le plus possible le bâtiment de la fin du moyen âge, en laissant visibles les traces des diverses phases de la construction.
Protégé au titre des Monuments historiques : https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00081945?base=%5B%22Patrimoine%20architectural%20%28M%C3%A9rim%C3%A9e%29%22%5D&mainSearch=%22Petit%20Palais%22&ou=%5B%22Avignon%22%5D&last_view=%22mosaic%22&idQuery=%22d5babea-6fa8-ea47-c0d-86013abd4054%22
Site patrimonial remarquable. Site classé. Abords d'un Monument historique.