muséum Agricole et industriel - Stella matutina
Musée Stella Matutina
10 allée des flamboyants
97424
Piton-Saint-Leu
Réunion
DROM
02 62 34 59 60
direction.stella@museesreunion.re
Musée de France, au sens du Code du patrimoine
Musée de site
Ethnologie, Histoire, Technique et industrie
Le musée Stella Matutina a été inauguré le 26 Juillet 1991. Il conserve plus de 1.500 objets représentatifs du patrimoine sucrier de La Réunion. Les premières collections sont réunies en 1989. Il s'agit surtout de matériel industriel resté «in situ». Puis se développent des collections à caractère agricole (du machinisme au savoir-faire) liées à la canne à sucre ou à la diversification agricole : géranium, vetiver, et certains savoir-faire locaux. A ce jour, la collection du musée Stella Matutina se compose de plusieurs ensembles, organisés selon les thématiques suivantes : - les objets liés à la culture de la canne : outils et machines agricoles, traitements des cultures, moyens de transport, objets réalisés en matériaux-canne (Kayamb, chapeau), pesée et levage (balances, grappins, carnets), matériel d’analyse du taux de sucre ; - les objets liés à la fabrication du sucre de canne : machines d’usine, instruments de contrôle du processus de production, matériel de chimie, conditionnement, moyens de transport, fabrication de la chaux, métiers d’entretien de l’usine (outils de tourneur-ajusteur, outils de forgeron, de charpentier...) ; - les objets liés aux filières dérivées : distillation du rhum, confiserie, pâtisserie, limonaderie ; - les objets témoignant de la consommation des produits canne, sucre et dérivés. Emballages, publicités, bouteilles, étiquettes, objets de service et de présentation (pinces, marteaux, sucriers, verres, carafes…) ; - les objets liés aux cultures alternatives et à leurs transformations : tabac, plantes à parfum, vanille, café ; - les objets liés aux activités agricoles annexes (cultures et élevage de subsistance) : élevage semi-nomade, dressage des bœufs, apiculture, plantations domestiques ; - les objets liés à la mémoire humaine du site. Lieux et objets de culte, de vie quotidienne, outils utilisés à l’usine, photos. Collecte de patrimoine immatériel ; - les objets témoignant des relations commerciales Réunion-Métropole : documents, publicités, objets importés illustrant les échanges dans les deux sens ; - un fonds documentaire et iconographique témoignant de l’histoire du site, et de l’industrie sucrière de l’île (cartes anciennes, photographies, aquarelles, gravures, archives de l’usine).
Le musée propose un parcours dans l'histoire croisée du sucre et de l'île Bourbon, qui met en lumière les particularités culturelles et économiques de cette île de l'Océan Indien. Au XIXe siècle, La Réunion abandonne la culture du café pour se lancer dans celle de la canne. Il s'agit surtout d'une aventure humaine : les hommes et les femmes qui ont permis à cette agro-industrie d'exister, de se développer, d'innover, sont replacés au cœur du Musée, miroir de la société et de l'identité réunionnaises. Données historiques sur le peuplement, l'esclavage et l'engagisme, récits de vie, collections historiques, ethnographiques et techniques, objets insolites, vestiges industriels, témoignages des anciens travailleurs, documents d'archive donnent vie et relief à cette scénographie de la mémoire, avec le renfort des outils multimédias les plus récents. Le Musée consolide également sa vocation industrielle : description de l'évolution des techniques sucrières sur près de 200 ans, et des processus de fabrication représentés par les impressionnantes machines en place dans l'usine. Enfin, il propose d'aller à la rencontre des réunionnais en dehors des murs de l'établissement sucrier, à travers une balade-nostalgie dans le « temps lontan », autour de la « boutik sinois » et du « car courant d'air ».
Photographie, Ethnologie : Métiers et Outils, Histoire : Histoire locale et régionale, Sciences et techniques : Agro-alimentaire
Émile Hugot et Maxime Rivière sont deux des figures les plus marquantes de La Réunion sucrière au XXe siècle, ainsi que les deux plus grands donateurs du Musée. Émile Hugot (1904-1993) : Ingénieur de formation, puis administrateur de plusieurs sociétés sucrières, il crée en 1948 les Sucreries de Bourbon. Il y intègre Stella en 1953. Il développe et modernise l’industrie sucrière réunionnaise. Son livre "La sucrerie de cannes" fait autorité au plan international. Maxime Rivière (1921-1995) : Diplômé de l’École Supérieure d’Électricité, il prend la tête du groupe sucrier Quartier-Français en 1955. Il le modernise, le développe et le diversifie, faisant de Quartier-Français le premier groupe industriel réunionnais. A ces deux personnages importants s'ajoutent l'ensemble des anciens ouvriers de l'usine, qui ont également contribué à la constitution des collections et à l'enrichissement du parcours muséographique par leurs dons d'outils, leurs témoignages et leur soutien au projet.
Le musée est installé dans l'ancienne usine sucrière du même nom qui a fermé en 1978. L'usine est achetée par la Région Réunion en 1986 et fait l'objet d'une réhabilitation en 1991, puis de 2010 à 2015, sur les plans architectural et muséographique, replaçant l'usine au cœur du propos scientifique. Les anciennes machines de l'usine sont toujours en place, intégrées à l'architecture du musée, structurant le parcours de visite et rendant visible toutes les étapes du processus de fabrication du sucre de cannes.