musée de Villèle
Musée de Villèle, histoire de l'habitation et de l'esclavage
Domaine de Panon-Desbassayns
97435
Saint-Gilles-les-Hauts
La Réunion
DROM
02 62 55 64 10
musee.villele@cg974.fr
Musée de France, au sens du Code du patrimoine
Musée de site.
Esclavage, société de plantation, histoire de La Réunion, colonisation, industrie sucrière
L’habitation Desbassayns représente un vaste domaine constitué durant la seconde moitié du XVIIIe siècle, à partir de plusieurs concessions réunies par la volonté d’une riche famille créole, les Panon Desbassayns. Ces planteurs créoles n’ont eu de cesse d’accroître ces parcelles plus ou moins larges qui se développaient en lanières depuis le bord de mer, au-delà des pas géométriques et des communes, jusqu’à la ligne domaniale située à 1400 mètres d’altitude. L’habitation Desbassayns peut être évaluée à environ 306 ha en 1780, 420 ha en 1791 pour atteindre 492 ha en 1845 dont 277 ha des superficies cultivables concentrées à Saint-Gilles et travaillées par 295 esclaves remplacés par plus de 200 engagés après l’abolition de 1848. La mort de la veuve Desbassayns en 1846 marque la fin de la prospérité du domaine qui passe entre les mains de ses héritiers, fruits de l’alliance avec une famille noble originaire de Toulouse, les de Villèle. La crise qui affecte l’économie sucrière à La Réunion durant la seconde moitié du XIXe siècle jusque dans les années 1970 ne met pas en péril l’unité foncière du domaine mais induit des changements dans son mode de gestion, avec notamment la constitution de la Société anonyme de Saint-Gilles en 1927, cédée au Crédit foncier colonial en 1960 et rebaptisée Sucreries de Bourbon dix ans plus tard. Lorsque le Département acquiert en 1974 auprès des descendants d’Ombline Desbassayns le grand domaine de Saint-Gilles-les-Hauts pour un franc symbolique, sa transformation en musée historique est inscrite dans l’acte d’acquisition. Après le muséum d’histoire naturelle (1854) et le musée Léon Dierx (1911), le musée de Villèle devient ainsi le troisième musée de l’île et le premier établissement créé après la départementalisation.
Cette ancienne plantation ou «habitation», devenue un musée en 1974, représente un ensemble architectural homogène et diversifié témoignant de la société de plantation à La Réunion, notamment de l'industrie de la canne à sucre et de son système esclavagiste. L'intérieur de la maison des maîtres évoque un cadre de vie d'une riche famille de planteurs créoles depuis la fin du XVIIIe siècle jusqu'au début du XXe siècle.
Mobilier, arts décoratifs, céramiques, estampes, livres anciens, art contemporain...
Marie-Anne-Thérèse-Ombline Panon-Desbassayns, née Gonneau Montbrun (1755-1846), plus connue localement sous la dénomination «Madame Desbassayns». Henri-Paulin Panon-Desbassayns (1732-1800), officier au Bataillon de l'Inde de 1751 à 1763. Charles André Panon-Desbassayns (1782-1863) premier président de la Chambre d'Agriculture de La Réunion de 1854 à 1860. Jean-Baptiste Guillaume Marie Anne Séraphin Joseph, comte de Villèle (1773-1854), homme politique, Président du Conseil du 4 septembre 1822 au 6 décembre 1827.
1974
Le site est constitué principalement de six éléments architecturaux : une cuisine traditionnelle créole, un pavillon en bardeaux, un "hôpital" pour les esclaves, une chapelle domestique ainsi qu'une sucrerie, autant de vestiges qui témoignent de l'activité de l’ancienne habitation Desbassayns, qui s’organisent autour de la maison de maître dont l'architecture s'inspire des modèles de Pondichéry.
Protégé au titre des Monuments historiques : https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA97400017?base=%22merimee%22&qb=%5B%7B%22field%22%3A%5B%22COM.keyword%22%2C%22WCOM.keyword%22%2C%22REG.keyword%22%2C%22PLOC.keyword%22%2C%22LIEU.keyword%22%2C%22DPT.keyword%22%2C%22CANT.keyword%22%5D%2C%22operator%22%3A%22%2A%22%2C%22value%22%3A%22Saint-Gilles-les-Hauts%22%2C%22combinator%22%3A%22AND%22%2C%22index%22%3A0%7D%5D&last_view=%22list%22&idQuery=%2277d2aa8-234c-48ca-5-0e61de053%22