Dé ferroviaire
Dés ferroviaires en pierre
Auvergne-Rhône-Alpes ; Ain (01) ; Montréal-la-Cluse ; voie ferrée Andelot - La Cluse dite ligne des Hirondelles
01265
Anciennement région de : Rhône-Alpes
La voie ferrée Andelot - La Cluse
Oyonnax sud
Martinet (le)
Voie ferrée Andelot - La Cluse dite ligne des Hirondelles
IA00141263
Patrimoine ferroviaire ; taille de pierre
Calcaire
Réutilisés dans la construction d'une bordure de caniveau, à gauche de la voie, vers le point kilométrique 113.100 (en amont des passages à niveau n° 99 à 101), ces dés en pierre ont servi de support aux rails. Ils sont en forme de parallélépipèdes (40 x 40 x 25 cm), grossièrement équarris. Leur face supérieure présente une entaille transversale, destinée à recevoir le patin du rail ou son coussinet, encadrée par deux trous cylindriques, dans lesquels étaient autrefois enfoncés les tampons en bois nécessaires à la fixation par tire-fond. Dans son manuel intitulé ' Instruction pour la pose de la voie ', publié en 1875, la Compagnie des Dombes et des Chemins de Fer du Sud-Est définit les différents types de pose envisagés, avec comme règle d'avoir au minimum un appui (traverse ou dé) par mètre courant de rail : par exemple, pour un rail de 8 m et une pose sur 8 appuis sont prévus 8 traverses ou 5 traverses et 6 dés ou 3 traverses et 10 dés ou 2 traverses et 12 dés. Elle donne les caractéristiques des dés qu'elle utilise : base carrée de 49 à 52 cm de côté pour une épaisseur de 25 à 28 cm, deux trous de 3, 5 cm de diamètre pour les tampons en bois de chêne (de 3, 8 à 4 cm de diamètre) trempés dans du goudron bouillant.
Dimensions approximatives : l = 40 cm, la = 40 cm, h = 25 cm
Changement de fonction
Oeuvre de série
4e quart 19e siècle
Ces dés ferroviaires calcaires datent de la pose de la voie, achevée en 1885 par la Compagnie des Chemins de Fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (PLM), et ont été remployés à la suite de l'un de ses renouvellements. A l'origine du chemin de fer, les constructeurs ont hésité quant à la composition d'une voie ferrée : rails métalliques ou en bois, fixés sur des dés de pierre ou des pièces de bois, elles-mêmes disposées dans le sens des rails (longrines) ou perpendiculairement. Si le système qui l'a emporté (et qui est le plus répandu) est celui des traverses en bois placées perpendiculairement, les dés en pierre ont connu un certain succès (en Bavière par exemple). Ils ont notamment été utilisés jusque dans les années 1870-1880 par la famille Mangini, propriétaire de la Compagnie des Dombes et des Chemins de Fer du Sud-Est, concessionnaire de la ligne Bourg-en-Bresse - Bellegarde via La Cluse et de nombreuses lignes d'intérêt local. Toutefois, il leur était reproché de ne pas amortir les chocs au passage des roues, de ne pas suffisamment s'opposer aux déformations de la voie et d'être peu résistants aux efforts latéraux, d'où leur abandon progressif au profit du bois. La voie ferrée Andelot - La Cluse constitue actuellement une sorte de conservatoire où sont représentés plusieurs des systèmes de voie testés au fil du temps.
Propriété d'un établissement public de l'Etat
Extrêmement rares de nos jours, les dés ferroviaires en pierre ayant servi de support à des rails sont un jalon technique important dans l'histoire des voies ferrées.
Dossier individuel
2004
2008
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