Monument aux morts
De la guerre de 1914-1918
Monument aux morts de la guerre de 1914-1918
Occitanie ; Aude (11) ; Limoux ; avenue Fabre-d'Eglantine
11206
Aude
Fabre-d'Eglantine (avenue)
En ville
Sculpture
Pierre : taillé
La partie sculptée du monument est composée d'un soldat, un Poilu en haut-relief contre un obélisque sur sa face principale orientée vers le nord-est, et d'un aigle aux pieds du soldat, devant le socle de l'obélisque. L'ensemble est sculpté dans la pierre de Lens. Le soldat, sans arme, sorte de gisant debout est mort et à moitié encastré dans une fosse. Ce soldat est une "gueule cassée" comme en témoigne la partie inférieure de son visage. A ses pieds, l'aigle sur le dos, les pattes en l'air, est vaincu.
Figure ; soldat ; en pied ; représentation animalière ; aigle ; uniforme ; casque
Le soldat mort est un poilu, gisant debout dans une fosse. A ses pieds, l'aigle mort symbolise la défaite de l'Allemagne.
Inscription (gravé) ; signature (gravé)
Dédicace sur la base de l' obélisque, face principale, transcription : aux enfants de Limoux ; signature gravé en bas à droite du soldat
: 34, Lodève
1er quart 20e siècle
Paul Dardé (Olmet 1888 – Lodève 1963) est l’auteur du monument aux morts de Limoux. La partie sculptée, d'un coût de 46 000 francs, a été, dans son projet originel, refusée par la commission d'esthétique départementale. Dans un courrier du 25 août 1922, l'architecte Léon Vassas, rapporteur de la commission, informe le préfet que l’"ensemble est inacceptable" et l’avis défavorable car "la forme de la niche n’est pas heureuse", "le motif ne s’harmonise pas avec l’architecture du monument" et la position du soldat expirant "ne semble guère se prêter à une interprétation de ce genre". Paul Dardé reçoit le soutien de la "Société du droit d'auteur aux artistes" dont le secrétaire général, Georges Grappe, menace dans une lettre datée du 24 avril 1923, le président de la commission d’esthétique, de poursuites. Le 5 mai 1923, un arrêté préfectoral autorise l’érection du monument aux morts dans lequel le soldat est mis en relief et l’aigle allemand prend moins d’importance. Le choix du sculpteur de représenter un soldat mort, une "gueule cassée" comme en témoigne le traitement de la partie inférieure du visage, est un témoignage morbide du front. Paul Dardé est un ancien combattant, engagé dès 1914 comme brancardier. Hospitalisé au cours du conflit, il témoignera des horreurs de la guerre. Le bloc du poilu pèse 6 tonnes environ et l'aigle 3 tonnes. Paul Dardé est l'auteur de nombreux autres monuments aux morts en Occitanie, au Bousquet-d'Orb, à Clermont-l'Hérault, Lodève, Lunel, Soubès, Saint-Maurice-Navacelles.
Propriété publique
inscrit MH
À signaler
Dossier individuel
1994
1994 ; 2020
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