Tableau ; cadre
Tableau et son cadre : Portrait en pied de Jean de Pomairols, juge criminel au Sénéchal et Présidial de Rouergue
Occitanie ; Aveyron (12) ; Villefranche-de-Rouergue ; Promenade du Guiraudet ; hôtel de ville
12300
Aveyron
Villefranche-de-Rouergue
Guiraudet (Promenade du)
Hôtel de ville
IA12000037
En ville
Galerie, 1er étage
Peinture ; menuiserie
Rectangulaire vertical
Toile (support, en un seul lé) : peinture à l'huile, sur apprêt ; bois (en plusieurs éléments) taillé, mouluré, peint faux or, noir, vernis ; métal : fondu, découpé, peint faux or, noir
L'oeuvre est une peinture à l'huile sur un support de toile. La toile, d'une texture assez grossière, est constituée d'un seul lé. La figure se détache sur un fond formé d'un large aplat de couleur marron, à l'exception d'une partie située à l'angle supérieur dextre avec un blason peint polychrome. La partie inférieure de la toile est ornée d'un cartouche rectangulaire peint en trompe-l'oeil avec une inscription peinte en lettres d'or sur un fond noir. Le cadre en bois mouluré peint en noir, assemblé à onglet, comporte également un décor peint faux or. Une plaque en métal peint faux or et de couleur noire surmonte la partie supérieure du cadre. Cette plaque, à usage de cartel, est découpée à l'imitation d'un cartouche, et présente une inscription peinte en lettres dorées sur fond noir.
Portrait (homme, juge, en pied, de trois-quarts, fauteuil) ; ornement à forme végétale (palmette : acanthe, cartouche, laurier, perles)
Jean de Pomairols est représenté en pied, de trois-quarts, sous les traits d'un homme imberbe d'âge mûr, fixant le spectateur. Il semble poser sa main senestre sur sa hanche tandis que son autre bras repose sur un fauteuil de bois au dossier droit, dont la garniture de siège et de dossier est en tissu noir. Pomairols est vêtu de l'habit noir rappelant sa fonction de juge criminel au Sénéchal et Présidial de Rouergue. La partie inférieure de la toile est ornée d'un cartouche rectangulaire peint en trompe-l'oeil. Le cadre est orné de cartouches à décor de palmettes d'acanthe et de perles, le cartel, d'une frise de tores de lauriers.
H = 193,5 ; la = 106 ; Dimensions de la toile à l'ouverture du cadre. Dimensions avec le cadre : h = 216,5, la = 129. Dimensions avec la plaque : h = 242,5.
Mauvais état
Une petite déchirure verticale est visible au niveau de la bouche du personnage. La surface picturale est affectée par un réseau généralisé de craquelures et de chancis. Au revers de la toile, on remarque 10 réparations sommaires de déchirures.
Inscription donnant l'identité du modèle (sur l'oeuvre, latin, sur partie rapportée, français) ; armoiries (peintes, sur l'oeuvre)
Cartel : 'noble jean/de pomairols/seigneur/de grammond, /président en/1629'. Inscription dans le cartouche : 'TALIS ERAT QUI ME FUNESTIS CLADIBUS ICTAM/SUSTINVIT PRAESENS ET IN IPSA MORTE REFAECIT/QUEM NUNC ILLA MANET MAGNAE PIETATIS IMAGO/PARVA SED AD SEROS MAIOR VENTURA NEPOTES/SI QUID AMOR PATRIAE SI QUID BENEFACIA INVATIS'. Armoiries de Pomairols : 'D'argent, au pommier, arraché, de sinople, fruité de gueules, au lion de sable, longé de gueules et passant'.
3e quart 17e siècle
1667
Ce tableau représentant Jean de Pomairols (1592-1656) dans son habit d'apparat est sans doute l'oeuvre d'un peintre local influencé par la peinture parisienne du milieu du 17e siècle. Son auteur, non identifié, pourrait relever de l'école toulousaine. En effet, par ses charges, Jean de Pomairols est amené à se rendre à Toulouse où il a pu passer commande à un artiste de la ville. Né en 1592, décédé le 21 octobre 1656 et enterré le lendemain dans la collégiale, Jean de Pomairols épouse Jeanne de Maritan le 4 février 1617 dans l'église des Cordeliers de Villefranche-de-Rouergue. Il exerce les charges d'avocat et de procureur du roi (1615), de lieutenant criminel (1623), de président (1630). Durant la peste de 1628 (avril à décembre), les principaux habitants et les consuls quittent la ville pour fuir la contagion, Jean de Pomairols reste dans la cité pour éviter tout pillage et tumulte. Au début de 1629, la ville est réinvestie. Par délibération consulaire du 16 février 1629, le jardin et la maison de Jean de Pomairols sont anoblis. En 1630, on installe dans la salle d'audience du Consulat un tableau et une plaque de cuivre en l'honneur de ses services rendus à la ville. Par lettre patente du 14 juillet 1633, le roi donne 600 livres de pension annuelle à Jean de Pomairols pour ses services rendus à Villefranche-de-Rouergue à l'occasion de la peste de 1628. Toutefois, en 1667, suite à quelques contestations au sujet du Consulat, le portrait peint à l'huile et la plaque sont brisés et enlevés par le sieur François Bouffard, conseiller, beau-frère de Mr Durieu, juge mage. Un procès criminel se tient entre Jean de Pomairols et les consuls, tenus pour responsables de cette violente action. Suite au procès, un arrêt du parlement de Toulouse lui donne raison. Les consuls sont condamnés à refaire, à leurs frais, un nouveau portrait ainsi qu'une nouvelle plaque de cuivre. Ce tableau est à mettre en relation avec une toile du Musée Municipal Urbain Cabrol à Villefranche-de-Rouergue qui illustre l'action de Jean de Pomairols lors de la peste de 1628.
Propriété de la commune
1977/11/15 : classé au titre objet
À signaler
Dossier avec sous-dossier
Plaque commémorative
IM12000428
2004
2004
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