Monument ; buste
Buste à la française ; buste sur piédouche
Monument commémoratif et buste du sergent Jean-François-Louis-Clair Bories (1795-1822)
Occitanie ; Aveyron (12) ; Villefranche-de-Rouergue ; Fontaine (place de la)
12300
Fontaine (place de la)
En ville
Fontaine (Place)
Midi-Pyrénées, 12, Villefranche-de-Rouergue, à l'intersection de la rue du Sergent Bories et de la promenade du Guiraudet :
Fonderie ; taille de pierre
Intérieur creux ; revers sculpté ; élévation (trapézoïdale) ; plan (carré)
Bronze : fondu, moulé ; fonte de fer (en plusieurs éléments) : fondu, moulé ; pierre (en plusieurs éléments) : taillé, mouluré, gravé
Le monument est composé d'un piédestal en pierre de taille à élévation trapézoïdale surmonté d'un buste sur piédouche en bronze. Celui-ci appartient à la typologie des bustes à la française. L'avers du piédestal présente des inscriptions en lettres capitales gravées et peintes en rouge. Le monument était originellement pourvu d'une clôture en fonte.
Figure ; homme ; militaire ; moustache ; armée ; soldat
Ce bronze représente le sergent Bories (1795-1822), l'un des 4 sergents exécutés suite au complot de La Rochelle en 1822.
Dimensions non prises.
Mauvais état
Exposés à l'air libre, l'oeuvre et le piédestal sont attaqués par les intempéries naturelles et la pollution atmosphérique.
Signature (fondu, sur l'oeuvre) ; date (fondu, sur l'oeuvre) ; dédicace (gravé, sur l'oeuvre) ; inscription donnant l'identité du modèle (gravé, sur l'oeuvre)
Signature de l'artiste sur le côté senestre du buste : ««JEAN MAGROU/STATUAIRE/1904»«. Signature de l'atelier de fonderie sur le côté dextre du buste : ««A. SALIN & CIE/DAMMARIE (MEUSE)»«. Dédicace à l'avers du piédestal en lettres capitales : ««AU SERGENT/BORIES/MORT POUR LA LIBERTE/1795 - 1822»«.
Fonderie Salin (usine)
Lorraine, 55, Dammarie-sur-Saulx, Fonderie Salin :
1er quart 20e siècle
1904
Ce buste est celui de Jean-François-Louis-Clair Bories, né à Villefranche-de-Rouergue, 20 rue de la fontaine, le 1er juin 1795. Il se distingue, au 45e régiment de ligne de La Rochelle, par son courage et son respect de la discipline, accédant ainsi au grade de sergent-major. Apprenant l'existence de l'association secrète de la Charbonnerie française qui répond à ses désirs, il adhère à ses statuts. Les conditions politiques en France à partir de 1815 obligeaient en effet les opposants libéraux à la monarchie de Louis XVIII à se réunir dans le secret. Il participe au complot de la Rochelle et meurt sur l'échafaud, place de Grève à Paris, le 21 septembre 1822, avec 3 autres jeunes sergents du 45e régiment de ligne. La Charbonnerie française est une francisation, à partir de 1815, du carbonarisme italien. En France, et plus particulièrement entre 1821 et 1823, elle se caractérise par des actions anti-Bourbon. L'échec de la Révolution de 1830 semble marquer la fin de ce mouvement en France qui compta jusqu'à 60 000 membres. Ce monument est l'oeuvre du sculpteur Jean Marie Joseph Magrou (1869-1945), résidant 6 rue du Val-de-Grâce à Paris et connu par ses réalisations de monuments aux morts de la guerre de 1914-1918. Il s'est associé à l'architecte Debat pour la réalisation du piédestal. Le buste est réalisé par la fonderie Salin de Dammarie-sur-Saulx dans la Meuse, créée en 1855 par Auguste Salin qui lui a donné son nom. Une lettre de la société des usines de Dammarie et d'Ecurey, envoyée le 13 janvier 1904 à la mairie de Villefranche-de-Rouergue, atteste du choix de l'artiste. L'usine envoie à la mairie de Villefranche-de-Rouergue des photographies de deux maquettes en terre cuite. C'est le projet n°1 qui est retenu. Le 4 mars 1904, Magrou répond, depuis Béziers (Hérault), à un précédent courrier de Paul Laviale, marchand de fer à Villefranche-de-Rouergue, daté du 26 février de la même année : ««j'ai envoyé votre lettre à M Debat, l'architecte du piédestal du buste du sergent Bories, en le priant de s'informer de ce que vous demandez et de vous en faire part. Mon absence de Paris m'empêche, à mon grand regret, de m'en occuper moi-même»«. L'inauguration du monument coïncide avec la pose de la première pierre de l'Ecole Supérieure des filles, le lundi 25 avril 1904. Pour rendre hommage à la mémoire du sergent de la Rochelle dont le buste venait d'être inauguré, place de la Fontaine, Laviale propose au conseil, le 5 juin 1904, de donner à cette place le nom de Bories. Le 15 avril 1932, à la demande d'un élu, Paul Pascal, il est décidé que, conformément à l'esprit de la délibération du 5 juin 1904, les plaques porteront dorénavant la mention de rue du Sergent Bories. La statue est déplacée en 1996, et depuis, le monument ne possède plus sa clôture en fonte.
Propriété de la commune
À signaler
Dossier individuel
2004
2004
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