Pressoir à fruits
Pressoir à raisin
À levier
Pressoir à raisin, à levier
Bourgogne-Franche-Comté ; Côte-d'Or (21) ; Beaune ; impasse Notre-Dame ; bâtiment du chapitre dit cuverie du chapitre
21054
Anciennement région de : Bourgogne-Franche-Comté
Côte-d'Or
Beaune Nord
Notre-Dame (impasse)
Bâtiment du chapitre dit cuverie du chapitre
IA21000304
En ville
Au rez-de-chaussée surélevé du bâtiment du chapitre, dans un angle de la cuverie
Charpenterie ; ferronnerie
Chêne
Ce pressoir à vis centrale, à treuil horizontal et roue à perroquet présente, en outre, avec les pressoirs bourguignons de La Bussière-sur-Ouche (21), de Monthelie (21) et de Demigny (71), la particularité d'être pourvu d'un bâti à poteaux jumelés. Ces derniers, qui guident les extrémités du mouton, sont ornés en partie haute, sur leur épaulement, d'une moulure en talon. Ils sont assemblés à mi-bois aux patins jumelés du chantier. Les patins, solidarisés par des boulons, reposent sur des murettes maçonnées. Quatre troncs équarris reçoivent les madriers de la maie que bloquent des coins entre les poteaux. De puissants fers plats boulonnés retiennent la traverse haute aux poteaux. La grande roue de presse à gorge est actionnée par un treuil au moyen d'une roue dite 'à perroquet', à huit rayons, dont la jante est traversée par de longues chevilles. Comme sur le pressoir du Clos de Tart, à Morey-Saint-Denis (21), quatre des rayons sont assemblés à des liens de renfort. Le treuil, qui est ancré à droite dans le mur de la cuverie, est fixé, à gauche, à une des poutres de la charpente, par deux pièces de bois. Un troisième madrier, placé en butée sur un poteau du pressoir, maintien le treuil à distance du bâti. Ce madrier a été doublé par un tronc grossièrement équarri que consolident des feuillards.
Pressoir : la = 450 ; pr = 390. La profondeur est celle du pressoir seul, sans le treuil. Roue de presse : d = 220. Roue à perroquet : d = 310.
En état de marche
17e siècle (?)
Ce pressoir est situé dans la cuverie du bâtiment du chapitre de Beaune. Ce bâtiment du 13e siècle faisait partie d'une des 19 maisons canoniales qui dépendaient du chapitre avant la Révolution française. Le pressoir occupe le rez-de-chaussée surélevé de ce grand bâtiment qui abrite, au-dessus de deux caves en sous-sol, une cuverie et un vaste comble. Ce pressoir, qui pourrait dater du 16e siècle ou du 17e siècle, a vraisemblablement été très restauré. C'est en tous cas ce que laisse supposer l'analyse des différents éléments de sa structure et, en particulier, de la grande roue à écureuil qui semble avoir été refaite.
Propriété privée
Même si ce pressoir a sans doute été l'objet de travaux de réfection, qu'il est difficile aujourd'hui d'évaluer, il est un des derniers et précieux témoignages de ces puissantes machines dont se dotèrent les grands domaines et les abbayes. Ce pressoir est en outre conservé dans la cuverie d'une des 19 maisons canoniales qui appartenaient au chapitre de Beaune. Cette cuverie est classée depuis 1948. Ce pressoir à vis centrale, qui fait d'ailleurs l'objet d'une pressée symbolique chaque année, mériterait d'être classé au titre des immeubles.
À signaler
Dossier individuel
2002
2004
Conseil régional de Bourgogne - Service Patrimoine et Inventaire 17, bd de la Trémouille BP 23502 - 21035 Dijon cedex - 03.80.44.40.55