Présentation du mobilier de l’église Saint-Germain d’Auxerre à Pernand-Vergelesses
Bourgogne-Franche-Comté ; Côte-d'Or (21) ; Pernand-Vergelesses ; Jacques-Copeau (rue) ; Paulant (rue du) ; église paroissiale Saint-Germain d'Auxerre
21480
Anciennement région de : Bourgogne-Franche-Comté
Côte de Beaune
Jacques-Copeau (rue) ; Paulant (rue du)
Église paroissiale Saint-Germain d'Auxerre
IA21004656
Le corpus des œuvres s’étale sur un intervalle de temps du 15e siècle à la fin du 19e siècle. Les objets mobiliers ont subi plusieurs évolutions depuis leur mise en place jusqu’à la date de l’enquête. Différents événements ont conduit à la disparition d’un certain nombre d’objets. Une monographie de Pernand rédigée en 1886 par l’instituteur du village, A. Matry, donne des informations sur l’église. Elle indique notamment les deux ventes successives du mobilier de l’église en l’an 2, le 21 Thermidor et le 7 Fructidor (8 et 24 Août 1794) : « La vente du mobilier de l’église ayant été décidée par les officiers municipaux de Pernand, Ledit Ray acquit le 7 Fructidor an 2 pour la somme de 7 livres 15 sols : « art .9 – La pièce de bois qui traversait la nef et les figures qui étaient dessus, entre autre un Christ. » Cette pièce de bois et les figures furent sciées par Mr Ray lui-même et employées comme bois de chauffage ». L’hypothèse avancée est qu’une poutre de gloire était en place au niveau du chœur jusqu’à sa vente en 1794. A. Matry mentionne également que « deux tableaux du style de la Renaissance placés dans l’entrée du sanctuaire au-dessus des stalles méritent l’attention de l’Antiquaire » mais ne dit rien de l’iconographie ni du support ou de la technique de ces œuvres. Sans oublier les vols intervenus depuis la fin des années 1960 dont celui d’un tableau du 17e siècle : La Vierge et les quatre Docteurs de l’Eglise, classé au titre objet en 1966, il n’apparait plus lors de la visite des Monuments Historiques de 1978. Six des tableaux sur les quinze composants le chemin de croix ont disparu en 2015. Suite à ce vol, l’ensemble des stations a été décroché. Réalisé en 1986 par Guy Rossignol, habitant du village et artiste local, ces panneaux polychromes, d’un format de 25/25 cm, sont en bois et plâtre peint. Les restaurations ont parfois modifié l’aspect des œuvres. C’est le cas de deux statues en bois du 16e siècle (IM21013220 ; IM 21013222). Elles ont reçu un revêtement néo-gothique ( ?). Leur ancienneté et leur qualité esthétique ont toutefois conduit à une protection au titre des Monuments Historiques en 1957.Les réformes liturgiques qui ont suivi le concile Vatican II en 1966 et une restauration de l’intérieur de l’église à la fin des années 1970 (1978-1979) ont eu pour conséquence la disparition de la chaire à prêcher et de la barrière de communion. C’est ainsi que le maître-autel et son tabernacle du 18e siècle, présents sur l’inventaire des biens de l’église en 1906, ont été déplacés dans la chapelle sud à la fin des années 1970, tout comme la statue de saint Germain, déplacée du centre du chœur où elle était exposée au-dessus du tabernacle vers un coin de la chapelle nord. La chapelle sud, dédiée à la Vierge, a reçu l’ancien maître-autel et son tabernacle. Une niche située au-dessus du tabernacle accueille une statue de la Vierge à l’Enfant du 15e siècle. Un autel privilégié, écho provincial de la guerre franco-prussienne et du siège de Paris en 1870, a pris place dans la chapelle nord en 1871.Malgré les aléas de l’histoire, l’église paroissiale Saint-Germain-d’Auxerre conserve un riche patrimoine d’objets mobiliers dont la plupart sont protégés au titre des Monuments Historiques. La plupart des représentations iconographiques traitent d’épisodes de la vie de la Vierge ou de Saint Germain, évêque d’Auxerre. Outre la statue de la Vierge au phylactère du 15e s. (IM21013218), sont à signaler un panneau peint du 16e s. de La Présentation au Temple qui présente au revers une Annonciation (IM21013217), Le Mariage de la Vierge du 17e s. (IM21013215) ou encore La Mort de la Vierge (IM21013216).Deux autres statues sont à mettre en évidence : celles de sainte Philomène et de saint Stanislas. Ces statues, petite nature, en bois doré et polychrome sont installées en pendant sur le mur oriental du chœur. Elles n’ont pas changé de place depuis le 19e s. On observe sur des photographies anciennes qu’elles formaient un ensemble cohérent avec les décors au pochoir qui recouvraient les murs du chœur jusqu’en 1979. Trois chapes brodées sont présentées sous vitrine dans la chapelle sud. Du portail jusqu’à la croisée du transept, la nef est pavée de huit dalles funéraires, dont la plus ancienne date du 17e siècle : elle porte la date de 1668. Souvent ces dalles mentionnent la qualité et la profession du défunt (ex : marchand, prêtre, épouse) et sont parfois gravées d’outils de vignerons comme ici, à vignand, avec notamment des gouzottes, petite serpette utilisée pour les travaux de la vigne. Le clocher comprend deux cloches datées de 1861 et 1895. La cloche de 1895 a été offerte par l’abbé Verdot, curé de la paroisse pendant une cinquantaine d’années, à l’occasion de ses noces d’or. Elle pèse 1000 kg et a été fondue par Ferdinand Farnier, fondeur à Robécourt dans les Vosges.
Présentation du mobilier
2016
2016