Peinture monumentale
Peintures monumentales de la cheminée : Vénus et Mercure touchés par l'Amour
Auvergne-Rhône-Alpes ; Drôme (26) ; Grignan ; rue Saint-Sauveur ; hôtel presbytère dit doyenné, actuellement maison
26146
Anciennement région de : Rhône-Alpes
Grignan
Saint-Sauveur (rue)
Hôtel presbytère dit doyenné, actuellement maison
IA26000211
En village
Manteau et hotte de la cheminée
Peinture murale
Rectangulaire horizontal ; rectangulaire vertical
Mortier (?, support) : fresque, polychrome ; enduit (support) : peinture à la chaux, polychrome, faux marbre
La peinture qui occupe le centre de la hotte, dans un cadre rectangulaire horizontal, est certainement de la fresque sur mortier ; les couleurs de la scène sont assez claires, celles du cadre vives sur fond vert bronze. Le linteau, le sommet de la hotte et les jouées semblent peints à la chaux, de même que les pilastres et les corniches, peints faux marbre.
Scène mythologique (divinité, femme : couché sur le côté, homme : préhension, chapeau, putto : dans les airs, flèche, arc, fond de paysage : en médaillon, à cuir peuplé) ; nature morte (trophée, lampe, fruit, libellule, papillon, poisson, échassier, ibis, héron, chouette, lapin) ; représentation végétale (vase, bouquet, fleur, fruit) : ornementation (arabesques, grotesque, bucrâne, draperie) ; représentation scientifique (armoiries)
Au centre de la hotte, dans un cartouche horizontal à cuir peuplé de têtes d'aigles et de figures fantastiques, se déroule une scène mythologique : la déesse Vénus, à demi nue, est allongée sur le côté ; contre elle un petit personnage portant un bonnet et un caducée, Mercure, lui tient le bras, tandis que dans les airs, l'Amour bandant son arc s'apprête à les toucher de sa flèche. La scène se situe dans un paysage avec une prairie, de l'eau et une montagne. Le fond qui sert de support au cartouche est peuplé d'objets (trophées marins, lampes à huile), de fruits et d'animaux divers : poissons, libellules, papillons, aigrettes, ibis, héron, chouette, lapin. Le linteau et le sommet de la hotte présentent de petits motifs végétaux, des grotesques, des arabesques, des draperies, des vases, des bucranes, et un petit cavalier en médaillon ; sur le linteau sont également peints trois écus armoriés. Des bouquets de fleurs et de fruits dans des vases sont représentés sur les jouées.
H = 98 ; la = 236 Dimensions de la peinture de la hotte. Jouées : h = 97, La = 56 ; partie supérieure entre poutre, h = 34.
Mauvais état ; repeint
Les armoiries ont été peintes par dessus la frise du linteau ; Venus a été dotée d'une auréole dorée (sans doute pour la transformer en Vierge). L'ensemble présente des manques.
Armoiries (peintes, sur l'oeuvre) ; armoiries (non identifiées, peintes, sur l'oeuvre)
Trois écus armoriés sont peints sur le linteau du manteau, un à chaque extrémité et un au centre. Celui de gauche, surmonté d'une couronne de comte, est identifié : écartelé, au 1 d'or à trois bandes d'azur qui est Adhémar, au 2 de gueule au château d'argent qui est Castellane, au 3 de gueule au lion d'or au franc canton d'hermine qui est Montfort-Campobasso, au 4 de gueules à la croix alaisée d'or cantonnée de quatre quintefeuilles percées de même, qui est Termoli ; ce sont les armoiries des Castellane Adhémar de Monteil, seigneurs de Grignan. Celui du centre n'est pas complètement identifié : écartelé, au 1 et 4 d'azur à la croix de lorraine de gueule, au 2 et 3 d'azur à une fleur de lys d'or traversé par une fasce de gueules chargée d'un soleil d'or et d'un croissant d'argent (qui est de Ripert, mais avec des couleurs inversées). Le 3e, à droite, incomplet, n'est pas identifié : parti, au 1 (d'argent ?) à la croix de Passion d'or, fichée dans un mont de sable, au 2 d'azur à la bande d'or, accompagnée de... en pied.
16e siècle ; 17e siècle
La peinture principale de la hotte, représentant Venus et Mercure touchés par l'Amour, dans un cartouche sur fond de faune et de flore, ainsi que les peintures à grotesque du manteau et de la partie supérieure de la hotte, sont datables du XVIe siècle et sont peut-être de la main d'un peintre italien. Les peintures des jouées ont été ajoutées après coup, probablement au XVIIe siècle, ainsi que les armoiries des doyens : plusieurs membres des Castellane Adhémar de Monteil furent évêques de Saint-Paul-Trois-Châteaux au XVIIe siècle, André et Joseph de Ripert d'Alauzier, frères, furent successivement doyens du chapitre entre 1654 et 1705 ; les armoiries du 3e écu, non identifiées, seraient-elles celles d'un doyen particulier (ou du chapitre de Grignan) ?
Propriété privée
1974/11/12 : classé au titre objet
Le classement ne porte que sur la fresque centrale de la hotte, intitulée à tort 'l'Odorat'.
À signaler
Sous-dossier
De la cheminée
IM26000647
2001
2002
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