Ensemble du mobilier réalisé par Damaso Maestracci
Corse ; Haute-Corse (2B) ; Occhiatana ; ancienne église de l'Assomption, actuellement église paroissiale Saint-Barthélémy
2B182
Belgodère
Ancienne église de l'Assomption, actuellement église paroissiale Saint-Barthélémy
IA2B001048
Nef ; choeur ; sacristie
Sculpture
Lieu d'exécution : Haute-Corse, 2B, Occhiatana
1ère moitié 20e siècle
Damaso Maestracci naît à Occhiatana le 13 juillet 1888. Son père, Mathieu Ulysse Maestracci, est originaire de Muro et sa mère, Marie Mancini, d'Occhiatana. Conscient de sa vocation artistique, il entame sa carrière de sculpteur sans avoir suivi d'enseignement. Il épouse Appolonie Fabre, originaire de Bargemon dans le Var, où il s'installe quelque temps. Leur fille Marie naît donc en Provence en 1913. Damaso est mobilisé en 1914 aux côtés de son frère Augustin. Infirmier pendant deux ans dans les tranchées, il rentre de la guerre profondément meurtri. Il s'inscrit en 1921 à l'Ecole des Beaux-Arts de Marseille. Il y suit pendant un an l'enseignement technique en dessin et sculpture. Les registres d'inscription précisent qu'il se destine à cette époque à la profession de décorateur. Sa formation aux Beaux-Arts de Marseille lui a apporté les techniques de la sculpture. Ainsi se spécialise-t-il dans le domaine la statuaire religieuse et entame-t-il très tôt une carrière d'artiste itinérant. Il se déplace régulièrement à travers le territoire insulaire afin de réaliser des commandes, principalement pour les églises. En témoignent les encadrés publicitaires qui paraissent régulièrement dans la revue corsiste A Muvra au milieu des années 1920. Durant les années 1920-1930, la plupart des statues religieuses destinées aux églises sont produites en série par d'importantes firmes continentales. L'oeuvre statuaire de Damaso Maestracci entre dans ce cadre, à ceci près qu'il ne produit que très peu en série. Ainsi retrouve-t-on aujourd'hui dans de nombreuses églises du nord et du sud de la Corse des statues et bas-reliefs signés de sa main, souvent uniques. Le fait de vivre principalement dans l'île, ajouté aux thématiques qu'il choisit de traiter, fait de Damaso Maestracci un artiste très populaire, jouissant d'une grande notoriété. Il apparaît comme décalé par rapport aux sculpteurs qui évoluent en Corse à la même période. Il se distingue par les matériaux qu'il choisit de travailler. Alors que ses contemporains Jean-Mathieu Pekle ou Louis Patriarche s'attachent à des réalisations de marbre ou de granite, il utilise des matériaux modernes tels que le béton armé. Il réalise peu de commandes prestigieuses et valorise son oeuvre à petite échelle, s'inscrivant dans la représentation du local, par le traitement de thématiques corses, mais aussi provençales. Il exécute ainsi quantité de modèles de bustes, statuettes et médaillons d'arts et traditions populaires représentatifs de l'île et des pratiques insulaires. Les nombreux salons auxquels il participe sont l'occasion de diffuser ses oeuvres auprès des Corses partis pour le continent ou dans l'un des nombreux territoires concernés par l'expansion coloniale française. Il présente ses statuettes « types corses » lors de l'exposition internationale parisienne de 1923. Il fait don par la suite de ce lot de statuettes, ainsi que de plusieurs bustes, au Musée d'Ethnographie corse de Bastia, où elles se trouvent aujourd'hui encore. Ces réalisations, longtemps présentées comme de véritables 'expôts' scientifiques d'arts et traditions populaires, doivent être envisagées avant tout comme des oeuvres d'art symptomatiques de l'auto-représentation de la société insulaire à une période donnée : celle de l'entre-deux-guerres. Il expose ses oeuvres à Paris, aux arcades du Palais royal, aux galeries Montpensier et de Valois et à Monte-Carlo au Troisième grand prix international de peinture et sculpture. Il participe à diverses expositions à Marseille, plusieurs années durant, notamment lors des grandes manifestations artistiques organisées par les Corses et amis de la Corse pour faire connaître l'identité culturelle de l'île. Il fréquente le peintre Marcel Poggioli, installé à Marseille. Mais il évolue principalement au contact des artistes corses, bastiais principalement, et participe à leurs manifestations et Salons. Ainsi est-il régulièrement présent lors des expos itions d'Arts de Bastia dans les salons de l'Impérial. Comme Jean-Mathieu Pekle, avec qui il entretient des liens d'amitié, il passe la plus grande partie de sa vie en Corse, dans sa maison d'Occhiatana renfermant son atelier. Il y décède en 1976.
Propriété de la commune
Dossier avec sous-dossier
Monument aux morts ; vase d'autel ; groupe sculpté ; statue (6) ; bas-relief (3)
IM2B002107 ; IM2B002110 ; IM2B002106 ; IM2B002108 ; IM2B002110 ; IM2B002111 ; IM2B002112 ; IM2B002105
2010
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