Panonceau de cierge
Panonceaux de cierge
Occitanie ; Gard (30) ; Beaucaire ; Place Olivier Lombard ; église paroissiale Notre-Dame-des-Pommiers
30032
Gard
Olivier Lombard (Place)
Église paroissiale Notre-Dame-des-Pommiers
IA30003007
En ville
Musée Auguste Jacquet
D 2011-3-1 : panonceau en argent à figure de saint Sébastien, 31,5 x 22,8 cmD 2011-3-2 : panonceau en argent à figure de saint Roch. poinçon d'argent 2nd titre en usage dans les départements entre 1798 et 1809 (coq ailes ouvertes 2), poinçon de moyenne garantie d'argent en usage dans les départements entre 1798 et 1809 (tête avec 13).D 2011-3-7 : panonceau en estampe sur tôle, 29,8 x 22,2 cm, d'après Etienne Villequin (1619-1688).D 2011-3-3 : panonceau en argent avec figure de saint Sébastien. Poinçon Favier Frères au soleil et MinerveD 2011-3-5 : panonceau en argent avec figure de saint Roch avec ange à genoux, poinçon HP, lettres MP (Montpellier, 1781-1784), lettre date de Beaucaire utilisée entre 1785 et 1789.D 2011-3-4 : panonceau avec figure de saint Roch et ange debout, poinçon de maître FB.D 2011-3-6 : panonceau avec figure de saint Roch et ange debout. 31 x 22,9 cm. Poinçon à tête tournée.Pièces conservées au musée
4e quart 18e siècle ; 1ère moitié 19e siècle
Les panonceaux de cierge, toujours appelés écussons dans les archives consultées, sont aujourd'hui des objets rares, voire rarissimes en ce qui concerne les exemples en métal précieux. La mise en valeur récente à Beaucaire de six panonceaux des XVIIIe et XIXe siècles, en argent, représentant saint Roch et saint Sébastien, est d'autant plus significative. Une estampe comme celle montrée ici, d'après une œuvre d'Etienne Villequin, pouvait être fixée sur tôle pour créer un panonceau ; elle pouvait aussi être le modèle suivi par un artisan du métal. Il faut savoir qu'il en existait en fait un très grand nombre dans la ville, à partir du XVIIe siècle sans doute ; ils faisaient partie des manifestations de l'expression de la foi catholique brandies lors des processions. A Notre-Dame-des-Pommiers, la prestigieuse et riche confrérie du Très-Saint-Sacrement, fondée en 1594, présente le 28 mars 1715( AD13, 3 G 1) le mobilier de sa chapelle, lors de la visite pastorale ; il y a notamment : un grand dais de glace (Sans doute un drap d'argent très chargé en lames de métal) d'argent en broderie d'or doublé d'un taffetas cramoisi [...] cinquante escussons de fer blanc pour la procession. Il est aussi connu qu'en 1755, lorsque le royaume de France, dans de grandes difficultés financières, envoya sa vaisselle à la fonte, la confrérie du saint sacrement s’associa à cette œuvre royale en faisant l’abandon de six chandelliers d’argent et de six écussons d’argent du même métail du poids en tout de 49 marcs 2 gros. (AEN) Après la Révolution, la confrérie est rétablie dès 1802 mais des temps difficiles vont suivre, les anciens privilèges perdent peu à peu leurs justifications, et la paroisse, soutenue par l'évêque de Nîmes, veut affirmer sa primauté. En 1835, Mr le curé dit avoir fait enlever le banc de la confrérie et avoir trouvé à cette occasion 19 écussons qu'il a fait déposer dans l'armoire de la sacristie (AD 30, V 573. Registre de délibération de Notre-Dame). Dans sa plainte auprès de l'évêché un membre de la confrérie mentionne 6 écussons argentés vieux modèles [...], 16 écussons argentés nouveaux modèles, dont six neufs de l'année, et 6 écussons en fer blanc peints à l’image des âmes du purgatoire. Vingt-huit est un chiffre plus proche de la réalité parce que confirmé par un autre inventaire. Le rédacteur ajoute que nos écussons enlevés ont été donnés depuis par M. le curé à une confrérie des massons qui s’est séparée de celle des trasseurs de pierre et des massons leurs collègues et ces écussons à nos armoiries figurent entre leurs mains à chacune des processions générales où chacun peut les voir. Il en ressort donc que les panonceaux de cierge, qui ne peuvent être ceux aujourd'hui conservés, étaient encore nombreux en circulation bien après les troubles révolutionnaires ; leur sort est intimement lié à celui des confréries et plus encore à l'existence des processions ; il existe aussi des écussons paroissiaux : lors de l'inventaire de l'église Saint-Paul, le 22 mars 1841, il est trouvé10 écussons représentant saint Paul en fer blanc, 150 écussons en fer blanc représentant le saint-sacrement (AEN).
Dossier individuel
2013
2014
Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47