Tableau ; cadre
Tableau et son cadre : La Tentation du Christ au désert
Occitanie ; Haute-Garonne (31) ; Deyme ; église paroissiale Sainte-Marie-Madeleine (non étudiée)
31161
Haute-Garonne
Montgiscard
Église paroissiale Sainte-Marie-Madeleine (non étudiée)
En village
1ère travée latérale nord du choeur
Peinture ; menuiserie
Rectangulaire horizontal ; forme complexe
Toile (en plusieurs lés, support) : peinture à l'huile, sur apprêt ; bois (en plusieurs éléments) : taillé, mouluré, sur apprêt (plâtre), doré
Ce tableau est de format rectangulaire horizontal. La partie inférieure de la toile est cintrée. Il s' agit d' une peinture à l' huile sur toile comportant deux lés horizontaux assemblés au moyen de coutures. La préparation rougeâtre sous-jacente est apparente dans la partie gauche. Une inscription a été peinte en bas à gauche, sous les pieds du Christ. Le cadre est assemblé en huit éléments de bois qui permettent de lui donner sa forme en arc de cintre dans sa partie inférieure. Il est taillé, mouluré et doré sur un mince apprêt de plâtre.
Scène biblique (Tentation du Christ, pierre, lapin, héron, arbre, rocher, fond de paysage)
Le tableau représente la Tentation du Christ au désert. La scène se divise en deux parties. Du côté senestre, Satan, vêtu à l' antique, se tient debout, appuyé contre un arbre, et tend une pierre au Christ. Il est reconnaissable grâce aux cornes sur sa tête et à l' air espiègle qu' exprime son visage. Près de lui, un héron regarde la pierre, symbole de la vigilance. Du côté dextre, le Christ, vêtu d' une tunique rose et bleue, est assis sur des rochers. Il tend sa main senestre vers Satan et d' un geste refuse la proposition de ce dernier. Un lapin blanc est couché contre les rochers près du Sauveur. Regardant en direction du spectateur, ses yeux rouges pourraient indiquer une symbolique diabolique, bien que cet animal soit également lié à la pureté mariale. La scène biblique se déroule sur un fond de paysage rocailleux.
Dimensions non prises.
Oeuvre restaurée ; changement de forme
Ce tableau a été restauré en 1998 par l' atelier Belin. Le tableau a vraisemblablement été découpé dans sa partie inférieure.
Inscription concernant l'iconographie (peint, sur l'oeuvre)
L'inscription relate la parole du Christ lorsqu'il est tenté par Satan : "L'homme ne vit pas du seul pain il vit aussi de la parole de Dieu Mt. c.4". Il s' agit d' une citation du Deutéronome.
Toulousaine (école)
3e quart 18e siècle
1760
Le tableau, de format rectangulaire horizontal, cintré dans sa partie inférieure est une peinture à l' huile sur toile représentant la Tentation du Christ au désert. Après avoir reçu le Baptême dans le Jourdain, Jésus s'enfonça dans le désert de Judée où il fit une retraite de quarante jours. Satan, le croyant affaibli par un long jeûne et en état de moindre résistance essaya à trois reprises de le tenter. La tentation, représentée sur cette peinture, se situe dans le désert, domaine de Satan. Jésus, qui jeûnait depuis quarante jours, est affamé. Alors le diable lui suggéra : "Si tu es le fils de Dieu, fais que ces pierres se transforment en pains". Le Christ riposte par une citation de Deutéronome qui est inscrit en bas à gauche sur l' oeuvre : "l' homme ne vit pas seulement de pain, il vit aussi de la parole de Dieu." Le héron figuré à côté du Démon symbolise la vigilance. D' après les auteurs anciens, le héron en sentinelle ne se pose que sur une patte et tient dans l' autre une pierre, de crainte de s' endormir : on donnait le nom de vigilance à la pierre qu' il tient dans sa patte levée. Ici, il ne tient pas la pierre avec sa patte mais il regarde celle que tend le diable au Christ pour le mettre en garde contre la tentation. La présence du lapin est sans doute un renvoi symbolique à la pureté mariale. Le format du tableau a été vraisemblablement modifié. Le cadre cache une partie des pieds de Satan. Le tableau a du être découpé pour être installé à l' endroit où il se trouve aujourd' hui, au-dessus de la porte de la sacristie. Ce tableau est l' oeuvre du peintre toulousain Jean-Baptiste Despax. D' après le registre mentionné en 1888 dans l' article de la Société Archéologique du Midi, ce tableau a été payé 125 livres le 4 septembre 1760. L' oeuvre a été restaurée en 1998 par l' atelier Belin .
Propriété de la commune
1906/11/09 : classé au titre objet
Oeuvre originale par son thème iconographique et intéressante pour son traitement stylistique.
À signaler
Sous-dossier
Série de 5 tableaux de Jean-Baptiste Despax et leurs cadres
IM31000182
2003
2004
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