POP

Plateforme ouverte du patrimoine

ensemble des verrières

Désignation

Dénomination de l'objet

Verrière

Titre courant

Ensemble des verrières

Localisation

Localisation

Occitanie ; 32 ; Simorre ; Eglise

Numéro INSEE de la commune

32433

Canton

Lombez

Nom de l'édifice

Eglise

Référence Mérimée de l'édifice

IA32000719

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En village

Emplacement de l’œuvre dans l’édifice

Dans le choeur

Description

Catégorie technique

Vitrail

Structure et typologie

Lancettes ; oculus de réseau ; tympan ajouré

Matériaux et techniques d'interventions

Verre transparent(en plusieurs éléments) ; polychrome (rouge, jaune d'argent, bleu

Description matérielle

Baie 100 : 4 lancettes trilobées (2 registres) et tympan à 5 trilobes et écoinçons. Lancettes structurées par des encadrements architecturaux teintés de jaune d’argent, aux dais complexes de deux modèles, doublés de bordures de caissettes alternant avec des pièces rouges et bleues. Baies 0 : 2 lancettes trilobées (2 registres) et tympan à 3 trilobes. quatre représentations isolées dans des niches individuelles en trois dimensions, aux tentures anguleuses de diverses couleurs, surmontées de hauts baldaquins découpés sur fond rouge à gauche, bleu à droite ; bordures de caissettes alternant avec des pièces colorées. Baies 1 et 2 : 2 lancettes trilobées (2 registres) et tympan à un oculus Baie 6 : 2 lancettes trilobées (2 registres) et tympan. Baie 8 : une lancette; Baie 11 : 2 lancettes et tympan à 5 soufflets.

Indexation iconographique normalisée

Saint Saturnin ; Calvaire ; sainte : couronne, livre ; saint Benoît : moine, agenouillé ; Vierge à l'Enfant ; saint : archevêque clergé séculier (en donateur) ; saint Pierre : clé ; saint Paul sainte Catherine (?) ; sainte Marie Madeleine ; évêque ; saint Jean-Baptiste saint Barthélemy ; faucon ; saint Michel : démon biblique ; saint Jacques le Majeur ; saint Antoine ; armoiries

Description de l'iconographie

Baie 100 : Registre supérieur : à gauche, l’évêque saint Saturnin (figure moderne sauf la crosse ; inscription nominative) et, dans les trois formes de droite, le Calvaire : entre la Vierge et saint Jean sur fond rouge (largement refaits), le Christ en croix peint en grisaille et jaune d’argent sur un fond de nuées bleues (assez bien conservé). Registre inférieur, de gauche à droite : une sainte martyre couronnée tenant un livre, saint Benoît (inscription) présentant un moine donateur agenouillé, la Vierge à l’Enfant, et saint Céré (inscription) en archevêque ; dais architecturaux partiellement complétés et figures renouvelées en 1869 par Rigaud avec des patines simulant les altérations des verres anciens. Ajours du tympan : verres colorés ponctués d’étoiles (1869).£Baie 0 : registre supérieur, à gauche : devant un damas jaune décoré de larges rinceaux et d’oiseaux, la Vierge couronnée tenant l’Enfant nu (tête de la Vierge moderne, drapés complétés). À droite, un clerc donateur présenté par un saint abbé (têtes anciennes, vêtements en partie conservés, fond rouge moderne). Registre inférieur : à gauche, devant un damas bleu, saint Pierre muni de la clé (buste, fond damassé et dais anciens). À droite, devant un damas jaune d’or, saint Paul (tête douteuse, fond damassé et dais anciens). Tympan : verres colorés ponctués d’étoiles (en partie d’origine).£Baie 1 : registre inférieur : à gauche, devant un damas jaune d’or à grands ramages, une sainte martyre couronnée (Catherine ?), munie de la palme et tenant un livre d’une main couverte du pan de son manteau bleu (panneaux bien conservés). À droite, devant une tenture violette ornée de fins rinceaux, sainte Madeleine tenant le pot à parfum, en robe damassée blanche drapée de mauve (peinture altérée, dais architectural moderne). Registre supérieur : deux saints évêques (quelques pièces anciennes dans les costumes et les damas, le reste complété). Oculus du tympan : sur fond bleu, saint Jean-Baptiste montrant l’agneau (panneau moderne).£Baie 2 : . Registre inférieur : à gauche, devant un damas jaune d’or à grands ramages, saint Barthélemy tenant le couteau et un livre (tunique ancienne, tête refaite finement comme celle de saint Paul en baie 0). À droite, sur fond damassé bleu, un saint non identifié, jeune noble tenant un faucon sur le poing et des gants dans l’autre main (tête moderne, faucon ancien ainsi qu’une partie du vêtement bicolore rouge et pourpre). Registre supérieur : devant un damas bleu, saint Michel terrassant le démon, armé d’une lance et d’un bouclier (bien conservé). À droite, devant fond damassé jaune, saint Jacques le Majeur avec le bourdon de pèlerin (panneau inférieur ancien, panneau supérieur largement refait, tête douteuse). Oculus du tympan : saint Antoine avec le tau (figure complétée, fond rouge en partie d’origine).£Baie 6 : Sous d’immenses tourelles modernes, au registre supérieur : la Vierge couronnée (tête refaite) en robe rouge et manteau bleu galonné, portant l’Enfant en tunique blanche damassée, qui joue avec un oiseau (bien conservé) ; à droite, le Calvaire (panneau inférieur d’origine ainsi que les bustes de la Vierge et de saint Jean, buste du Christ refait). Registre inférieur (moderne), à gauche, un saint évêque martyr, à droite, saint Jacques le Majeur tenant un livre ouvert.£Baie 8 : éléments d’une verrière offerte par l’abbé Roger de Labarthe, comprenant six panneaux superposés, réadaptés à la fenêtre renouvelée au XIXe s. Au centre, devant un damas rouge galonné et frangé, saint Cérats ( ?), figure en pied coiffée de la mitre, tenant la croix archiépiscopale et un livre, en chape bleue aux drapés très creusés, bordée d’un large orfroi (peu restauré, peinture de la tête altérée) ; représentation inscrite dans une niche en plein-cintre à coquille bleu-violet, supportée par des colonnes baguées de couleur partiellement torses. Au sommet, sur fond rouge orné de lacs, un vase godronné chargé de fruits entouré de deux putti debout sur un cordon de laurier qui double l’arc de la niche. Au soubassement, sur fond bleu flanqué de balustres rouges et vertes, deux anges tenant l’écu armorié de Roger de Labarthe (écartelé au 1 et 4 d’or à trois pals de gueules, au 2 et 3 de gueules à trois fumées d’argent – emploi de verre rouge gravé) surmonté de la mitre et traversé de la crosse.£Baie 11 : Verrière conçue pour la fenêtre de même forme de la chapelle Sainte-Dode, remontée à cet emplacement par Antonin Léglise en 1901. Œuvre commandée après le décès de son donateur, Jean Marre, par l’abbé Jean de Galard de Brassac-Béarn peu après son élection en 1525. Lancettes : deux figures en pied, à gauche, la Vierge portant l’Enfant nu, revêtue d’un manteau galonné de lettres ; à droite, sainte Dode d’Astarac présentant un livre ouvert et tenant de l’autre main la palme du martyre ainsi qu’une chaîne. Figures inscrites devant des damas bleu sombre, dans des édicules jumeaux complexes, aux arcs en plein-cintre supportés par des colonnes polychromes formées de quatre segments ornés de motifs variés (emploi de verre vénitien en bas à droite de la lancette gauche). Structures couronnées d’un entablement orné de « reliefs » avec des couples de prophètes et d’apôtres conversant (complété à droite), et de lanternons ornés de la triple représentation de l’agneau tiré de l’emblématique de Jean Marre. Soubassement : à gauche, armes de Jean Marre évêque de Condom, surmontées de la mitre et de la crosse, d’azur à l’agneau de saint Jean d’argent, portant un étendard de même, à la hampe d’or terminée par une croix de même, ayant à côté la main de saint Jean qui le montre ; contre-fond rouge (le tout bien conservé). À droite, écu écartelé Jean de Galard (reproduction exécutée en 1901 des armes existant à l’origine) sous la crosse et la mitre abbatiales (anciennes). Tympan : soufflet supérieur, un ange en buste tenant une couronne, sous une rose blanche entourée de pièces de couleur. Soufflets centraux : deux anges sonnant de la trompe, complétés de deux petits anges en buste dans les lobes inférieurs. Soufflets latéraux : deux fleurs de lys au naturel dans des vases.

Dimensions normalisées

Baie 100 : h = 420 cm ; la = 250 cm ; Baie 0, 1 et 2 : h = 460 cm ; la = 120 cm. Baie 6 : h = 500 cm ; la = 120 cm. Baie 8 : h = 350 cm ; la = 95 cm. Baie 11 : h = 450 cm ; la = 150 cm.

État de conservation (normalisé)

Oeuvre restaurée

Inscription

Armoiries (peint, sur l'oeuvre) ; inscription concernant l'iconographie (peint, sur l'oeuvre)

Précisions sur l'inscription

Baie 100 : inscription : saint Benoît. Baie 8 : écu armorié de Roger de Labarthe : écartelé au 1 et 4 d’or à trois pals de gueules, au 2 et 3 de gueules à trois fumées d’argent. Baie 11 : armes de Jean Marre évêque de Condom, surmontées de la mitre et de la crosse, d’azur à l’agneau de saint Jean d’argent, portant un étendard de même, à la hampe d’or terminée par une croix de même, ayant à côté la main de saint Jean qui le montre.

Historique

Personnalités liées à l'histoire de l'objet

Lafite Bertrand de (commanditaire) ; Labarthe Roger de (commanditaire)

Siècle de création

Fin du Moyen Age ; 1ère moitié 15e siècle ; 16e siècle ; 2e moitié 19e siècle

Description historique

Cette abbaye bénédictine réputée fondée par Clovis conservait les reliques de saint Cérats, évêque d’Éauze et apôtre de Simorre au Ve siècle. L’église de plan cruciforme, reconstruite en briques vers 1290 et consacrée en 1309, a fait l’objet de profonds remaniements depuis le XVe siècle jusqu’en 1900. Les Chroniques de Dom Brugèles y mentionnent deux campagnes de vitrage (1746, II, p. 208 et 212) : Bernard de Lafite, prieur claustral et pitancier du monastère, a fait réaliser les verrières du chœur en 1357, et Roger de Labarthe, l’abbé qui prit possession en 1495, « fit refaire les vitres peintes des trois plus grandes fenêtres ». Ces informations très partielles doivent être prudemment mises en rapport avec les vitraux conservés, dont l’étude ne peut être abordée indépendamment des lourdes restaurations qu’ils ont subies. En charge du monument de 1844 à 1858, Eugène Viollet-le-Duc s’occupa exclusivement du gros œuvre quoiqu’il ait dessiné des détails des verrières, certains reproduits par Léon Ottin dans son livre paru en 1896. C’est en 1868 que l’architecte Charles Laisné dressa un devis pour réparer en urgence les « vitraux du XIVe siècle », aux plombs et armatures « complètement oxydés » (ACMH, dossier). Préféré à Gesta, Dominique Rigaud déposa l’année suivante ceux du chœur et du transept dans son atelier toulousain. Les nombreux compléments introduits dans ces fenêtres (baies 0, 1, 2, 100 au chevet, et 6 à la face orientale du bras sud) datent de cette campagne achevée en avril 1870 (Saint-Martin, 1927), comme les pastiches de la baie 6 mis en place dans deux des fenêtres latérales. En 1900-1901 Métivier, architecte du département, procédait au dégagement du flanc sud de l’église projeté par Laisné, faisant notamment disparaître la chapelle Sainte-Dode ; son vitrail du XVIe siècle, confié au peintre verrier auscitain Antonin Léglise, fut aussitôt remployé dans la nef. Les fenêtres aux remplages rayonnants du chœur n’ont pas gardé trace de leurs vitraux du XIVe siècle, même si tous les historiens associent à la donation de 1357 celui qui domine le chevet plat (baie 100). Cette composition où seule la figure du Christ en croix est demeurée à peu près authentique avec de rares morceaux de dais et d’accessoires, se démarque résolument du style des peintures murales de la première moitié du XIVe siècle découvertes en 1964 dans le sacraire ; les formes comme la maîtrise du jaune d’argent, sans rapport avec les vitraux exécutés vers 1360 pour l’église des Junies, indiquent une datation postérieure à 1400, la forte proportion des pièces modernes n’aidant guère à préciser. Les verrières de l’étage inférieur du chœur (baies 0, 1, 2) et celle du bras sud du transept (baie 6), conservent quant à elles des panneaux d’un même système esthétique, caractéristique des années 1470-1480. La réfection très étendue de 1869 en a habilement complété le dispositif d’origine, à baldaquins élancés en partie anciens comme plusieurs des figures. Dans celles-ci se distinguent deux modes picturaux – l’un souple et délié, l’autre plus sec – qui se trouvent mélangés depuis la vigoureuse reprise du XIXe siècle. L’examen critique de l’ensemble permettrait de l’appréhender plus justement s’il était déposé en atelier. Subsistent enfin deux œuvres de la Renaissance que leur ornementation a fait rapprocher des vitraux de la cathédrale d’Auch (voir par exemple Canéto, 1857). La première, timbrée des armes de l’abbé Roger de Labarthe († 1519), offre en effet des caractères comparables par la qualité, la plasticité des volumes et le répertoire ornemental, mais la peinture diffère de celle du fameux Arnaud de Moles. Ce vitrail – seul vestige des entreprises de l’abbé – nous est parvenu fragmentaire : il occupe une lancette au bras sud du transept (baie 8) mais son cadre primitif relevé par Viollet-le-Duc était de forme géminée ; l’archevêque représenté, dit saint Cérats, devait voisiner avec un autre personnage, sous un tympan lui aussi perdu. De facture bien distincte, la seconde verrière du XVIe siècle, transférée en 1901 au nord de la nef dans une baie percée pour la recevoir avec ses meneaux (baie 11), provient de l’unique fenêtre sud qui éclairait la chapelle Sainte-Dode démolie. Bâtie en 1356 dans l’angle de la nef et du bras sud par l’abbé de Pessan Raymond de Roffiac, cette chapelle avait été remaniée et agrandie d’un vestibule dédié à la Vierge aux frais de Jean Marre, né à Simorre en 1436, ancien moine de l’abbaye devenu en 1497 évêque de Condom. La réalisation de la verrière est postérieure à sa mort survenue en 1521 : aux pieds de la Vierge et de la sainte patronne de la chapelle, les armoiries du donateur, authentiques, côtoient celles de Jean III de Galard de Brassac, abbé de Simorre de 1525 à 1536, refaites en 1901 mais fidèles à la description qu’en a donné Adrien Lavergne en 1882. L’abbé, auparavant moine à Condom, a donc fait achever le décor voulu par Jean Marre, dès 1525 sans doute, datation retenue par la plupart des historiens (Clermont, Lafond, Barrié, Couzy). Restaurée en dernier lieu en 2015 par Pierre Rivière, cette verrière avait subi d’autres interventions avant celle de Léglise (cf. Clermont, 1928) : en 1838, dans le cadre d’une campagne d’entretien, un peintre (et vitrier ?) nommé Lasserre avait fourni quarante-trois pièces neuves dont quinze pour ce vitrail, à nouveau réparé en 1865 par « Sordier peintre verrier à Toulouse », manifeste altération du nom de Louis Bordieu

Statut juridique et protection

Statut juridique du propriétaire

Propriété de la commune

Date et typologie de la protection

1843 : classé au titre immeuble

Précisions sur la protection

Vitraux, liste de 1843.

Références documentaires

Cadre de l'étude

Dénomination du dossier

Dossier individuel

Date de l'enquête ou du dernier récolement

1998

Date de rédaction de la notice

1998 ; 2019

Adresse du dossier Inventaire

Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47

ensemble des verrières
ensemble des verrières
(c) Inventaire général Région Occitanie
Voir la notice image