Peinture monumentale
Peintures monumentales de la crypte
Centre-Val de Loire ; Indre-et-Loire (37) ; Tavant ; église paroissiale Saint-Nicolas
37255
Ile-Bouchard (L')
Église paroissiale Saint-Nicolas
IA37000270
En village
Crypte : voûtes du vaisseau central, abside, mur ouest
Peinture murale
La crypte à voûtes d'arête possède trois vaisseaux déterminés par deux rangées de quatre colonnes maçonnées. L'enduit est présent sur l'ensemble des voûtes mais le décor figuré apparaît exclusivement sur l'axe central et sur les espaces contigus compris entre les colonnes, ainsi qu'à l'abside. Un personnage isolé figure sur le mur ouest. A l'origine, les colonnes et les chapiteaux étaient recouverts d'un enduit peint imitant différentes roches.
Oiseau ; femme : auréole, rameau ; Saül, ?, homme, assis, trône, ? ; David : musicien ; homme : bouclier, combat, lion ; danseur ; ange : chandelier ; atlante, ? ; mois, saison, hiver, printemps ; combat : homme, lion ; arbre : le bien, le mal ; Adam, Eve : nu, debout ; le sagittaire ; luxure (femme : lance, sang) ; Adam et Eve au travail ; femme, auréole ; descente de croix ; Descente aux Limbes ; vertu ; vice ; homme, bouclier, lance ; Christ glorieux ; main, nuée ; saint Pierre, crucifiement ; saint André, croix ; bourreau ( homme : debout, bras : levé, marteau) ; pèlerin
L'étude iconographique des fresques de Tavant a révélé plusieurs interprétations parfois contradictoires. Certains ont conclu qu'il n'existait aucun programme et que l'ensemble était lié à l'inspiration fougueuse du ou des peintres de Tavant, sans que les scènes ne suivent un ordre bien établi. D'autres au contraire ont proposé des interprétations mettant en évidence un programme concerté guidant l'impétrant sur le chemin du Bien jusqu'à la rédemption et mettant en parallèle les bons et mauvais choix de l'existence. Sur le mur ouest à l'entrée, un homme ( pèlerin ?) tient une palme dans la main gauche et un bâton (?) dans la droite. Dans la première travée à l'ouest étaient représentés deux oiseaux ; sur les faces nord et sud, deux figures féminines nimbées tiennent des rameaux. Dans la deuxième travée sont figurées les scènes suivantes : David jouant de la harpe, un personnage assis sur un trône parfois identifié comme Saül. En face de David, un homme dansant et en face celui-là un homme armé luttant contre un lion. Deux anges lampadophores placés sur les faces sud et nord des colonnes de la troisième travée tournent le dos à l'est. Côté sud, deux hommes soutenant un même objet (poutre ?) habituellement désignés sous le terme d'atlantes n'ont jusqu'à ce jour pas été identifiés. Au nord, un guerrier transperce de sa lance un démon ; deux mois, avril et février, ou deux saisons, le printemps et l'hiver, sont en face. La quatrième travée montre Adam et Eve devant l'arbre de la science du Bien et du Mal, Adam et Eve travaillant, un sagittaire ; une femme se transperçant la poitrine d'une lance a été fréquemment identifiée comme une représentation de la luxure mais l'inscription 'ira' à sa gauche indique qu'il s'agit aussi de la colère, envisagée comme une manifestation du désespoir. Au même niveau, une femme nimbée, debout, genoux légèrement fléchis, pourrait personnifier l'espoir. La quatrième colonne nord porte une Descente de croix à laquelle fait face un Christ aux Limbes sur la quatrième colonne sud. Les faces est de ces deux colonnes montrent : un vice terrassant une vertu, le bourreau crucifiant saint Pierre. A la retombée de voûte sur la colonne engagée nord-est subsistent les vestiges du crucifiement de saint André. A l'abside, le Christ en majesté est encadré de scènes fragmentaires : au nord l'offrande d'Abel encore visible, agréée par la main de Dieu, tandis que l'offrande de Caïn (gerbe de blé) est à peine perceptible. Au sud il a enfin été possible d'identifier le meurtre d'Abel par Caïn.
Dimensions non prises
Manque
L'enduit qui recouvrait les murs et les colonnes a disparu en quasi-totalité aujourd'hui. Dans la première travée figuraient deux oiseaux mais seul celui de gauche subsiste, à demi effacé. Le mur nord-ouest a été fortement remanié, ce qui interdit de savoir s'il était peint ou non. A l'abside, figuraient des draperies en partie basse dont ne subsistent que quelques traces.
Milieu 12e siècle
La construction de la crypte est postérieure à celle du choeur ; de même, les peintures de la crypte sont postérieures à celles du choeur et ont vraisemblablement été exécutées vers le milieu du 12e siècle.
Propriété de la commune
1908/05/07 : classé au titre immeuble
Ensemble remarquable.
À signaler
Sous-dossier
Ensemble des décors peints de l'église
IM37001024
1999
1999
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