Peinture monumentale
Peinture monumentale : Couronnement de la Vierge, Vierge à l'Enfant trônant entre saint Jacques le Majeur et saint Antoine abbé
Nouvelle-Aquitaine ; Landes (40) ; Garein ; église paroissiale Notre-Dame
40105
Labrit
Église paroissiale Notre-Dame
IA40001481
En village
Choeur
Peinture murale
Enduit (support) : peint
Le décor peint couvre la totalité des murs, voûtes et arcs doubleaux de la travée droite du choeur et de l'abside, ainsi que l'ébrasement et la voûte de la baie axiale (dissimulée par deux battants en bois peints en trompe-l'oeil). La peinture originale gothique était peut-être peinte à fresque ; le décor moderne est à la détrempe.
Couronnement de la Vierge, ange (portant : soleil, lune) ; Vierge à l'Enfant, trône, mandorle, saint Jacques le Majeur, saint Antoine abbé, agenouillé ; ornementation (fleur de lys) écu, armoiries (pape, évêque) ; monogramme, cloche, coquille ; ornementation (draperie, faux appareil, fleur) ornementation (fleur)
Sur le cul-de-four de l'abside, semé de fleurs de lys : au registre supérieur, le Couronnement de la Vierge par le Christ (celui-ci, aussi couronné, bénit sa Mère de la main droite et la couronne de la main gauche, anomalie iconographique possiblement imputable aux restaurateurs de 1890 : la main droite tenait peut-être un livre à l'origine), surmonté d'un ange en vol et flanqué de deux autres anges agenouillés sur des nuées, celui de gauche tenant le soleil, celui de droite la lune (l'ange héliophore vêtu de bleu, l'ange sélénophore de rouge). Au registre inférieur (moderne), répondant à la composition du Couronnement de la Vierge : la Vierge à l'Enfant, patronne principale de l'église, assise sur un trône dans une mandorle rayonnante à fond d'or maçonné (d'après un modèle gothique), entourée des deux saints vénérés à Garein, agenouillés sur des nuées, à gauche saint Jacques le Majeur avec son bourdon et sa besace de pèlerin, à droite saint Antoine abbé (ou ermite) avec son tau à clochette et son cochon.£Sur le pourtour des murs du choeur et de l'abside, au-dessus du lambris d'appui, de fausses tentures rouges frangées d'or et semées de coquilles (pour saint Jacques le Majeur) et de monogrammes SA avec tau et clochette (pour saint Antoine abbé) ; au-dessus, un bandeau à rinceaux polychromes sur fond noir. Sur la voûte de la travée droite du choeur, un faux appareil à fleurettes et deux grands médaillons polylobés portant des armoiries pontificales et épiscopales. Sur les arcs d'entrée du choeur et de l'abside, un décor de dents d'engrenage (sur l'extrados), des médaillons quadrilobés à fleurs de lys (sur l'intrados).£Sur l'ébrasement de la fenêtre axiale du choeur sont peintes au naturel des plantes à fleurs rouges sur fond vert sombre ; sur le couvrement, un faux appareil à joints rouge-orangé recouvre partiellement un décor antérieur avec un autre faux appareil à joints gris.
Dimensions non prises
Oeuvre restaurée
La restauration-reconstitution de 1890 n'a conservé que les lignes principales de la composition originale du Couronnement de la Vierge : le dessin des contours, très effacé, fut entièrement repris et les têtes refaites en grande partie ; le fond semé de fleurs de lys est une création des restaurateurs. Le décor dans sa totalité a fait l'objet d'un nettoyage en 2008-2009.
Signature ; date ; armoiries (peintes)
Signature et date à la clef de l'arcade de l'abside : + AN. DO[MI]NI 1890 / AUGIER et MILLET. Armoiries (sur la voûte de la travée droite du choeur) : du pape Léon XIII (au nord), de Victor Jean-Baptiste Paulin Delannoy, évêque d'Aire et de Dax (au sud).
Limite 13e siècle 14e siècle ; 4e quart 19e siècle
1890
Ce décor, redécouvert en 1890 à l'occasion de la rénovation du choeur de l'église, fut aussitôt restauré par les peintres-décorateurs bordelais Louis Augier et Léon Millet, qui avaient déjà travaillé trois ans plus tôt à l'église de Commensacq (réf. IM40001923). Les deux hommes reprirent entièrement la seule peinture authentique datant de la fin du 13e ou du début du 14e siècle, le Couronnement de la Vierge du registre supérieur du cul-de-four, et créèrent a novo le reste du décor, c'est à dire celui des murs, de la voûte de la travée droite du choeur, des arcs doubleaux et du registre inférieur du cul-de-four (qui devait être orné originellement de scènes de la vie de la Vierge). Lors de la dernière restauration de 2008-2009, la fenêtre axiale a été dégagée et un décor peint (du 18e siècle ?) mis au jour sur l'ébrasement.
Propriété de la commune
À signaler
Dossier individuel
2008
2009
Région Nouvelle-Aquitaine - Service du Patrimoine et de l’Inventaire, site de Bordeaux - 5, place Jean-Jaurès 33000 Bordeaux - 05 57 57 72 37