Autel ; gradin d'autel ; tabernacle
Maître-autel
Autel, gradin d'autel, tabernacle (maître-autel)
Nouvelle-Aquitaine ; Landes (40) ; Parleboscq ; église paroissiale Saint-Cricq
40218
Gabarret
Église paroissiale Saint-Cricq
IA40001501
En village
Choeur
Menuiserie ; sculpture
Plan (rectangulaire) ; élévation (galbée)
Chêne, bois blanc : mouluré, décor en bas relief, décor dans la masse, décor rapporté, peint (polychrome), doré à la feuille d'or à l'eau
Style rocaille. Autel tombeau galbé, avec table à angles adoucis en quart-de-rond ; gradin droit ; tabernacle : armoire de plan ondulant et d'élévation galbée, avec porte convexe et cintrée à oreilles ; ailes rectangulaires embrevées à l'arrière de l'armoire, autrefois amorties de panneaux découpés chantournés (disparus). Les reliefs du devant d'autel et des angles du tombeau, ainsi que ceux de l'armoire et de sa porte sont dans la masse ; les reliefs du gradin et les cadres rocaille des ailes sont rapportés et cloués. L'autel et le gradin sont peints en bleu et blanc, avec rehauts de dorure sur les reliefs ; le tabernacle et ses ailes sont entièrement dorés et leurs surfaces planes recouvertes d'un décor d'apprêt gravé.
Calice, hostie ; croix ; ornementation (cartouche rocaille, angelot, coquille, tournesol, pilastre, aileron)
Cartouche cordiforme entouré de rocailles et de palmes et encadré de motifs rocaille sur la face de l'autel, autres cartouches à ove, volutes et chute de marguerites en relief aux angles, angelots (jumelés au centre, isolés sur les côtés) sur la traverse supérieure (ces derniers éléments disparus). Coquille centrale entourée de volutes d'acanthe sur le gradin. Calice orné de feuilles d'acanthe et hostie en relief sur la porte du tabernacle, angelots jumelés dans des nuées au-dessus de la porte, chutes de fleurettes de part et d'autre, volutes à rocailles et feuilles d'acanthe aux angles de l'armoire, coquilles sur la traverse inférieure, noeud de ruban et chutes de fleurs sur la face du couronnement, dôme godronné à côtes et croix sommitale au sommet de l'armoire. Cadres asymétriques en relief à rocailles, palmes, volutes, rameaux d'olivier et bouquet de fleurs sur les ailes du tabernacle, entourant un tournesol et des rameaux d'olivier sur fond de croisillons, le tout en reparure ; pilastre à chapiteau de fantaisie et aileron à feuilles d'acanthe à l'extrémité externe des ailes ; amortissant chaque aile, un panneau chantourné avec couple d'angelots et panier de fleurs, flanqué de vases godronnés en ronde bosse (éléments disparus).
Autel : h = 101 ; la = 245 ; pr = 118 ; gradin : h = 16,5 ; la = 238 ; pr = 55 ; tabernacle : h = 101,5 (sans la croix sommitale ; avec la croix : h = 142) ; la = 61 ; pr = 44 ; ailes : h = 87,5 ; la = 95 (dont aileron : la = 18).
Oeuvre démantelée ; mauvais état ; manque
Encore à peu près intact avant son déplacement en 1975, le meuble a subi depuis lors un démantèlement : le tombeau d'autel est aujourd'hui placé seul au milieu du choeur, le gradin est posé à même le sol contre le pan coupé sud et l'armoire eucharistique fixée au même pan de mur par des pitons métalliques, sans support ; les ailes du tabernacle sont déposées à la sacristie. Il manque en outre les panneaux d'amortissement chantournés des ailes, dont un (celui de gauche) avait disparu dès avant 1965 (il ne figure pas sur la photographie du tabernacle prise cette année-là), ainsi que trois des quatre petits vases godronnés qui les cantonnaient ; manquent enfin les trois angelots en relief rapportés sur la traverse supérieure de l'autel, sous la table, dont l'absence de peinture dessine la silhouette. La polychromie et la dorure sont très dégradées ; le décor d'apprêt gravé des ailes du tabernacle présente de grandes lacunes et des écaillements qui devraient être refixés.
Lieu de provenance : Aquitaine, 40, Parleboscq, Mauras, église Notre-Dame
Milieu 18e siècle
Cet autel de pur style rocaille date probablement des années 1740-1760. Maître-autel de Notre-Dame de Mauras, ancienne paroisse armagnacaise rattachée en 1744 à la nouvelle cure de Bouau, il a été déplacé à l'église Saint-Cricq en 1975. La richesse du meuble, exceptionnelle pour une modeste église de campagne, est peut-être l'indice d'une donation seigneuriale. Mauras appartenait en effet au 18e siècle, comme les paroisses voisines, au marquisat de La Caze, dont le titulaire était, à l'époque probable de la construction de l'autel, Pierre-Gaston de Gillet, marquis de La Caze et comte de Castelnau-d'Auzan, président aux Enquêtes du parlement de Bordeaux puis Premier président du parlement de Navarre (mort après 1769).
Propriété de la commune
1912/11/05 : classé au titre objet
Arrêté de protection : classé à l'église Notre-Dame de Mauras.
À signaler
Dossier individuel
2010
2010
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