Revêtement
Revêtement intérieur ; rocaille
Revêtement intérieur de la grotte (plafond, revêtement mural, revêtement de sol)
Auvergne-Rhône-Alpes ; Loire (42) ; Saint-Etienne-le-Molard ; Château de la Bastie d'Urfé
42219
Anciennement région de : Rhône-Alpes
Boën - Sail-sous-Couzan
Bastie d'Urfé (la)
Château de la Bastie d'Urfé
IA42000621
Isolé
Château
Sculpture ; gypserie
Coquille ; pierre ; calcaire ; granite ; quartz ; marbre
La grotte présente un plan rectangulaire. Le mur nord est percé de cinq arcades (l'arcade centrale servant autrefois d'entrée). Les murs est et ouest sont chacun percés d'une porte, permettant de traverser la grotte pour se rendre à la chapelle, dont elle constituait une sorte d'antichambre. Dans le mur sud s'ouvre petite pièce terminée par deux absides, dont l'entrée est encadrée de deux niches en plein-cintre. Un pilier de grès soutient le plafond. Le sol est recouvert d'un pavage de galet. Le plafond est formé de planches de bois ornées de motifs en sable (surtout des arènes granitiques) coloré collé (couleurs naturelles ou artificielles). Les murs sont revêtus d'un décor fait de petits cailloux en roches ou minéraux de provenance locale ou importée, de coquillages marins, de fossiles, de galets et de stuc. La couleur naturelle des matériaux, leur grain et la forme des fragments est utilisée pour réaliser des motifs à plat ou en relief. Des jeux d'eau (bassin dans l'abside orientale, jets d'eau jaillissant des personnages des murs grâce à une machinerie hydraulique) complétaient ce dispositif.
Figure mythologique ; été ; hiver ; vigne ; oiseau ; échassier ; cygne ; chien ; engainé ; Neptune ; Pan ; Vertumne ; Pomone ; satyre ; Ménade ; coquille ; mascaron ; ange ; guirlande ; fleur de lys ; vigne ; raisin ; à caisson ; ove ; perle ; entrelacs ; cartouche ; ornement architectural ; ornement géométrique ; pilastre ; à guirlande ; mascaron
Décor du mur ouest : à gauche de la porte, Neptune ou triton sur fond de paysage avec deux oiseaux ; à droite, mur appareillé d'où s'échappe de la vigne. Mur sud : absidioles précédées d'un arc en plein-cintre avec des figures engainées sur les supports (pour chaque absidiole : figure féminine à gauche, masculine à droite) et une figure barbue en hermès sur le pilier central ; à droite, décor de stalactites de calcaire pétrifié sur l'intrados de l'arc, autel dans le fond ; à gauche, décor architecturé : voûte à caisson, guirlandes accrochées à des têtes d'anges. Cette opposition du décor traduirait le passage de la nature à l'état originel à la nature corrigée par l'Homme. Les figures engainées de l'absidiole droite sont souvent identifiées à Vertumne et Pomone (ou Pan et Ménade ?). La signification de l'oiseau (échassier, cygne ?) représenté plusieurs fois, en particulier au fond de cette abside, n'est pas assurée. Les niches encadrant ces absides ont une voûte en coquille avec des guirlandes, avec un mascaron comme agrafe. Mur est : panneaux encadrant la porte : à gauche l'été, à droite l'hiver sous forme de figures engainées. Décor du plafond : ornements géométriques, entrelacs, cartouches. Un petit chien en haut-relief est représenté au-dessus du pilier soutenant le plafond.
Dimensions non prises
Veneziano Agostino (d'après, graveur)
Urfé Claude d'(commanditaire, propriétaire)
2e quart 16e siècle
1549
L'emplacement de la grotte semble avoir été prévu dès 1547. Les motifs du plafond reprennent ceux des panneaux marquetés placés sur les pilastres et au milieu des travées du lambris de demi-revêtement de la chapelle, datés de 1548, et ont donc dû être réalisés postérieurement à la mise en place du décor dans la chapelle. La grotte semble avoir été conçue par Claude d'Urfé comme lieu de transition vers la chapelle, représentation du monde naturel, des anciens dieux et des désirs humains, mais aussi lieu de purification (grâce à l'eau qui devait s'écouler des parois et dans le bassin) avant de pénétrer dans la sphère sacrée. Cette grotte a pu être inspirée d'exemples italiens (grotte du palais Doria à Gênes), mais aussi de la grotte des Pins au château de Fontainebleau ; les rocailleurs confirmés qui y ont oeuvré venaient peut-être de ce chantier. L'été et l'hiver sont adaptées de gravures d'Agostino Veneziano publiées en 1536. C'est l'un des rares exemples subsistant de ce type d'édifice en France. Elle a été restaurée en 1954.
Propriété d'une association
À signaler
Dossier individuel
2000
2000
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