Maison forte ; château
Centre d'études ; musée
Château de la Bastie d'Urfé
Auvergne-Rhône-Alpes ; Loire (42) ; Saint-Etienne-le-Molard
Anciennement région de : Rhône-Alpes
Boën - Sail-sous-Couzan
Bastie d'Urfé (la)
1826 B4 1201 À 1214, 1228 À 1238, 1244 ; 1986 B4 1435 à 1442, 1445, 1458, 1460, 1751 à 1762, 1892 à 1895
Isolé
Lignon (dérivation du)
Cour ; chapelle ; grotte artificielle ; communs ; douves
15e siècle ; milieu 16e siècle
17e siècle ; 18e siècle ; 4e quart 19e siècle ; 20e siècle
1548
Daté par source ; daté par travaux historiques
Attribution par source
Urfé Claude d' (commanditaire, propriétaire) ; Urfé Honoré d' (habitant célèbre)
Une domus fortis existe sur le site au 14e siècle, peut-être dès 1331. Vers 1466, Pierre II d'Urfé y fait d'importants travaux (logis avec galerie en bois, au sud de l'aile ouest). Des murs devaient former les trois autres côtés d'une enceinte anglée de tours et entourée de douves. Claude d'Urfé (1501-1558) donne au château son allure actuelle. Compagnon de jeunesse de François Ier (qu'il accompagne en Italie dès 1521-1525) , bailli du Forez, sa carrière le conduit de nouveau en Italie, comme ambassadeur auprès du Concile de Trente (1546-1548) puis du Saint-Siège ; il rentre en France en 1551 comme gouverneur des enfants royaux. Dès les années 1540, il élabore un projet d'aménagement du château familial : corps de logis au sud en 1547-1548, rhabillage du corps ouest (rampe et galerie en maçonnerie) avant l'été 1549, corps de garde à l'est vers 1555, poterne au nord. La Bastie est son oeuvre, conçue sans architecte ; plans et élévations traduisent sa culture humaniste raffinée, ses hésitations et revirements, au gré d'une mise en oeuvre parfois maladroite par un maître maçon forézien, Antoine Joinillon. Le chantier s'arrête à sa mort. Honoré d'Urfé s'inspira du lieu en écrivant L'Astrée (1607-1628). La famille d'Urfé s'éteint en 1695 ; la Bastie change plusieurs fois de mains jusqu'en 1872 où elle passe au banquier Verdolin. Les bâtiments sont délabrés et Verdolin fait refaire la toiture du logis (suppression des lucarnes) et araser le 2e étage des bastions. Ruiné, il vend en 1874 la majorité des décors. L'édifice est sauvé par la société savante la Diana qui l'achète en 1909. Depuis la 2e moitié du 20e siècle, d'importantes campagnes de restaurations visent à lui rendre son aspect d'origine.
Pisé ; granite ; moellon ; enduit
Ardoise ; tuile creuse
Plan régulier en U
Sous-sol ; 1 étage carré ; étage de comble
Voûte en berceau plein-cintre ; voûte d'arêtes ; voûte en berceau segmentaire ; voûte en berceau en anse-de-panier
Élévation à travées ; élévation ordonnancée
Toit à longs pans ; croupe
Escalier dans-oeuvre : escalier en vis sans jour, en maçonnerie
Le château adopte un plan régulier en U, sur une plate-forme autrefois entourée de douves en eau (dérivation du Lignon). Il est construit en pisé (corps de logis ouest) et en moellons de granite enduits. Le corps de logis principal, comprenant la grotte, la chapelle, la bibliothèque et les chambres des maîtres occupe le sud de la cour. L'étage et le comble sont desservis par un escalier en vis. Le toit pentu est couvert d'ardoise, le comble est éclairé par des lucarnes. Le logis est flanqué au sud par deux bastions de plan polygonal, à rez-de-chaussée voûté (plein cintre à l'ouest, anse de panier à l'est) , et à toit terrasse (modifie). Le corps ouest est constitué de pièce de service (rez-de-chaussée) et de pièces de réception à l'étage, donnant sur une galerie desservie par une. L'aile est forme un corps de garde avec sous-sol voûté en anse de panier et rez-de-chaussée constitué de cellules voûtées en berceau, sauf une, voûtée d'arêtes. les toits de ces deux ailes sont à longs pans et croupes, en tuile creuse (un toit en terrasse était prévu sur le corps de garde). Le côté nord était fermé par une poterne et un mur (détruits). Des bâtiments de communs formaient une avant-cour au nord (remaniés). Le jardin (étudié) s'étendait au sud et à l'ouest.
Sculpture ; sculpture (étudiée dans la base Palissy) ; vitrail (étudié dans la base Palissy) ; peinture (étudiée dans la base Palissy) ; menuiserie (étudiée dans la base Palissy) ; céramique (étudiée dans la base Palissy)
Restauré
1912/10/25 : classé MH
Château et jardin : classement par arrêté du 25 octobre 1912.
Arrêté
IM42000723 ; IM42000727 ; IM42000722 ; IM42000724 ; IM42000726 ; IM42000725 ; IM42000728 ; IM42000730 ; IM42000735 ; IM42000766 ; IM42000946 ; IM42000736 ; IM42000769 ; IM42000774 ; IM42000781 ; IM42000787 ; IM42000768 ; IM42000775 ; IM42000783 ; IM42000734 ; IM42000733 ; IM42000772 ; IM42000732 ; IM42000737 ; IM42000729 ; IM42000765 ; IM42000767 ; IM42000778 ; IM42000788 ; IM42000777 ; IM42000784 ; IM42000948 ; IM42000731 ; IM42000771 ; IM42000773 ; IM42000780 ; IM42000785 ; IM42000947 ; IM42000776 ; IM42000770 ; IM42000786 ; IM42000779
Maison d'homme célèbre ; intérêt botanique
Chapelle ; portique ; galerie ouverte
Eléments particulièrement remarquables : la grotte (très bon état de conservation) , la chapelle, le jardin (reconstitué par l'archéologie).
Propriété d'une association
Loué à bail emphytéotique au conseil général de la Loire
Ouvert au public
1999
© Inventaire général du patrimoine culturel, Région Rhône-Alpes
2005
Bardisa Marie ; Guibaud Caroline
Dossier avec sous-dossier
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