Cénotaphe ; statue
Cénotaphe et gisant du comte Guy IV
Auvergne-Rhône-Alpes ; Loire (42) ; Montbrison ; rue Notre-Dame ; Collégiale Notre-Dame-d'Espérance
42147
Anciennement région de : Rhône-Alpes
Montbrison
Notre-Dame (rue)
Collégiale Notre-Dame-d'Espérance
IA42000988
Abside
Sculpture
Pierre : décor en haut-relief, décor en ronde-bosse
Le cénotaphe de Guy IV se trouve actuellement dans l'abside, devant l'arcade (qui évoque un enfeu) sous laquelle se trouvait le passage reliant l'abside à l'ancienne chapelle Sainte-Madeleine puis Saint-Aubrin. Le gisant, en haut-relief, est représenté couché sur un lit d'apparat, yeux ouverts et mains jointes (doigts croisés) ; il est entourré aux quatre angles de statuettes d'anges en ronde-bosse. L'ensemble est placé sur un socle parallélépipédique sur lequel est gravée une inscription.
Baudrier ; ange ; épée ; encensoir ; fleur ; guirlande ; lion
Guy IV est représenté allongé sur une litière dont la tranche s'orne d'une frise de losanges et d'ovales alternés, séparés par deux points ; sa tête repose sur un coussin, ses pieds sur un lion. Il est coiffé d'un bonnet à sommet plat avec un pompon (la 'barette' de comte, pour La Mure) sur des cheveux mi longs ondulés. Il porte une longue tunique avec un fermail hexagonal au col et une longue ceinture à la taille, un manteau attaché sur les épaules par une cordelette et des bottes pointues munies d'éperons. A sa taille est attaché un baudrier auquel pendent une aumonière et une épée (quillons en S, pommeau circulaire) ; le baudrier et le fourreau sont ornés de dauphins (du Forez). Deux anges agenouillés, vêtus de dalmatiques, passent un linge sous sa tête et tiennent une délicate guirlande de fleurs. Deux autres anges agenouillés à hauteur de ses genoux balancent des encensoirs sphériques. A côté de ces deux anges est posé un vase d'où sort une branche fleurie.
H = 48 ; l = 242 ; la = 80. La hauteur ne tient pas compte du socle moderne.
Oeuvre mutilée ; partie bûchée
Le gisant est le seul élément subsistant d'un tombeau plus complexe, plusieurs fois endommagé et déplacé. L'état actuel date de 1903 (socle) et 1953 (restitution des têtes des anges, dont une manque, épée, nez et mains du comte). Surface encrassée.
Inscription (gravée, sur socle indépendant)
Inscription gravée sur le socle : GUY IV COMTE DE FOREZ / FONDATEUR DE L'EGLISE NOTRE-DAME DE MONTBRISON EN 1223 / IL Y FUT INHUME EN 1241.
Forez Guy IV, comte de (commanditaire)
3e quart 13e siècle (?)
Guy IV, mort en 1241, avait élu sépulture à l'abbaye de la Bénisson-Dieu, mais il modifia sa décision pour faire de la collégiale la nécropole des comtes de Forez. Saccagées par les protestants le 14 juillet 1562, les tombes comtales ont été détruites en 1792. Le tombeau de Guy IV se trouvait à l'origine devant le choeur. Il est décrit par La Mure comme un gisant porté par huit statues de pleurants (L. Palustre, 1885, doute que le gisant ait été porté par des figures isolées, mais plutôt par une arcature sur laquelle elles auraient été plaquées). En 1837, le gisant est installé dans la chapelle Saint-Aubrin (collatéral nord, travée 1), qui vient alors d'être restaurée, en face du gisant de Pierre du Vernay (étudié), sur un socle dotée d'une inscription latine. Puis en 1900-1903, à la suite de la nouvelle reconstruction de cette chapelle, le gisant est nettoyé et déplacé dans l'abside, sur un nouveau socle en pierre de Saint-Maurice. Enfin, en 1953, les Monuments historiques font restituer en plâtre patiné certains éléments : fragment du bonnet, nez et mains du comte, partie de la lame de l'épée, tête des anges (le lion, pourtant endommagé, n'a pas subi le même sort). Cette restauration, très maladroite, mériterait d'être reprise : les mains ont les doigts croisés (au lieu d'être jointes), les têtes des anges sont très grossières, faites sur un modèle unique et collées sans cohérence anatomique sur les épaules, la lame de l'épée a éclaté autour du goujon métallique qui maintenait le raccord.
Propriété de la commune
1840 : classé au titre immeuble
Classement par la liste de 1840.
Rare exemple de gisant subsistant en Forez. Il présente des similitudes avec le gisant de Philippe Dagobert, frère de saint Louis, daté vers 1235 : anges soutenant le coussin placé sous la tête du défunt, bordure de la dalle ornée d'une frise de motifs (tombeau élevé dans l'abbaye de Royaumont, actuellement dans la basilique Saint-Denis).
À signaler
Dossier individuel
2004
2009
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