Collégiale
De chanoines réguliers de saint Augustin
Notre-Dame-d'Espérance
Église paroissiale
Collégiale Notre-Dame-d'Espérance
Auvergne-Rhône-Alpes ; Loire (42) ; Montbrison ; rue Notre-Dame
Anciennement région de : Rhône-Alpes
Montbrison
Notre-Dame (rue)
1809 E 463 ; 1986 BK 364
En ville
Ville de Montbrison
IA42001310
2e quart 13e siècle ; limite 13e siècle 14e siècle ; limite 14e siècle 15e siècle ; 1ère moitié 15e siècle
2e moitié 19e siècle ; 1er quart 20e siècle ; 2e moitié 20e siècle
1223 ; 1225 ; 1396 ; 1459
Daté par source ; date portée
Attribué par source
Forez Guy IV, comte de (commanditaire) ; Bourbon Charles Ier de, comte de Forez (commanditaire)
En 1223, le comte de Forez Guy IV fonde à Montbrison, sur la rive droite du Vizézy, une église collégiale 'en l'honneur de Dieu et de la bienheureuse Marie toujours Vierge'. Bien que la pierre de fondation insérée dans le mur de l'abside donne la date de 1225 pour la pose de la première pierre, le chantier débute certainement après l'achat des terrains, effectif en 1226. L'édification de l'abside, du choeur et de ses collatéraux (travée VII) est rapidement suivie par la construction de la première travée de nef (VI) , peut-être achevée avant 1236. Le chantier subit alors un arrêt assez long, avant la construction des travées V et IV, entre la fin du 13e siècle et le début du 14e : la porte du collatéral nord (travée IV) est citée dans un testament de 1295 qui la dote d'un porche et d'un tympan sculpté (étudié). Le contexte peu propice (lié entre autres à la guerre de Cent Ans) entraîne un nouvel arrêt des travaux. Un jubé est édifié en 1377 (détruit). C'est certainement vers cette époque qu'apparaît le vocable de Notre-Dame-d'Espérance, en référence à une statue de la Vierge placée dans le choeur : sur son socle était sculptée une ceinture portant le mot 'Espérance', devise du duc Louis II de Bourbon, devenu comte de Forez en 1372, à la suite du décès sans postérité du comte Jean II, et grâce à son mariage avec Anne Dauphine, nièce de Jean II, héritière du comté. A partir du 14e siècle, des chapelles sont construites contre le collatéral sud. Le chanoine de La Mure attribue la construction de la travée III à l'architecte Pierre Thomas, aidé de son fils : elle aurait été édifiée entre 1396 et 1403, pour le comte Louis II et son épouse Anne Dauphine ; leurs armoiries figurent sur les chapiteaux du doubleau situé entre les travées III et II. Un clocher provisoire, construit au-dessus de la chapelle sud de la travée IV, aurait existé entre la fin du 14e siècle et la 1ère moitié du 15e. Il est détruit par un incendie en 1442. Les deux dernières travées sont édifiées au milieu du 15e siècle, avec le soutien du comte Charles Ier, duc de Bourbon (La Mure donne les dates de 1443 pour la reprise des travaux et 1459 pour le portail occidental, mais Gabriel Brassart pense que les travaux ont pu se poursuivre jusqu'au début du 16e siècle). Le gros-oeuvre ainsi achevé (sauf le clocher sud) n'a pas été notablement modifié par suite, mise à part la construction de chapelles, qui continue jusqu'au 16e siècle (la dernière, du côté nord, est fondée en 1515 par Jacques Robertet). Le mobilier pillé par les Protestants en 1562 est renouvelé par les chanoines. A la Révolution, l'église est désaffectée, de nouveau pillée et son mobilier (tel que le jubé) est détruit. A partir de 1792, elle sert de caserne, puis de lieu de réunions exceptionnelles, assemblées ou fêtes républicaines. L'église vide est rendue au culte dès 1795 et devient paroissiale en 1803. L'ancienne collégiale est classée M.H. dès 1840. Elle est restaurée (toitures et maçonneries extérieures, voûtes et murs de certaines chapelles) tout au long du 19e siècle, et dotée d'un riche mobilier à partir des années 1840. Dans le 2e quart du 20e siècle, de gros travaux sont menés sur les voûtes (certaines ont été refaites en brique) et les toitures, dont Gabriel Brassart est un précieux témoin. Le portail a été restauré en 1995-1996 ; une importante campagne de travaux doit commencer fin 2008 sur les couvertures et les maçonneries des parties hautes.
Granite ; calcaire ; grès ; tuf ; pierre de taille ; moellon
Tuile creuse
Plan allongé
3 vaisseaux
Voûte d'ogives
Toit à deux pans ; appentis ; croupe polygonale ; toit en pavillon ; croupe ; toit à longs pans
Escalier dans-oeuvre : escalier droit, en maçonnerie ; escalier dans-oeuvre : escalier en vis avec jour, en maçonnerie
La collégiale a un plan allongé sans transept débordant. L'abside polygonale sans déambulatoire fait saillie sur le choeur flanqué de collatéraux à chevet plat et mis en communication par des passages (plus tard murés). L'élévation est à deux niveaux : grandes lancettes puis fenêtres à deux lancettes et un trèfle sur un haut mur nu (sur le mur latéral sud, un passage a été créé au 16e siècle, par le doyen Claude de Saint-Marcel, à l'extrémité du collatéral transformé en chapelle ; il ne reste donc plus que la fenêtre haute, et l'extrémité supérieure de la grande lancette). La partie droite de l'abside présente de hauts murs nus, avec un seul niveau de fenêtres hautes à trois lancettes disposées en pointe. La première travée est plus large et plus haute (20 m sous voûte) que le choeur, ce qui n'était pas prévu dans le parti d'origine. Son élévation est encore à deux niveaux : grandes arcades et fenêtres hautes à trois lancettes. A l'extérieur, l'élévation présente des contreforts reliés à leur sommet par un arc qui rigidifie la maçonnerie sans l'alourdir. Ce dispositif, de même que le plan d'ensemble, est repris de la cathédrale de Lyon, dont la collégiale se voulait le pendant. A partir de la travée suivante, l'élévation adopte son rythme définitif, avec une fenêtre haute à trois lancettes divisée horizontalement par une traverse. Le registre inférieur a été muré, peut-être au 15e siècle. Des arcs-boutants, entre lesquels sont logées des chapelles, soutiennent désormais les murs (il n'y a plus d'arc plaqué au sommet de l'élévation). L'église est voûtée d'ogives, avec des voûtes à liernes et tiercerons dans certaines chapelles. L'édifice est construit en calcaire de Ruffieux, puis, à partir du 15e siècle, en granite. La façade occidentale devait être encadrée de deux tours-clochers (restée inachevée côté sud). Un portail très orné (étudié) , en grès houiller propice à la sculpture, est plaqué entre elles. Une tribune d'orgue formant narthex (étudiée) est aménagée en revers de façade en 1840. La collégiale a une porte latérale au nord (du côté de la ville). La porte sud (entrée actuelle) a été percée en 1844. Le vaisseau central est couvert d'un toit à longs pans terminé par une croupe polygonale sur l'abside. Les collatéraux et les chapelles sont couverts de toits en appentis. La sacristie et la tour sud ont des toits à longs pans et croupes, la tour nord a un toit en pavillon.
Sculpture ; sculpture (étudié dans la base Palissy) ; peinture (étudié dans la base Palissy) ; vitrail (étudié dans la base Palissy) ; menuiserie (étudié dans la base Palissy)
Armoiries
Des écussons armoriés sont sculptés : sur les chapiteaux supportant le 2e arc doubleau ; en revers de façade ; sur le clocher (armoiries de ducs de bourbon, comtes de Forez, et leurs femmes). Les armoiries du chapitre sont représentées au-dessus de la porte sud.
1840 : classé MH
Classé par liste de 1840.
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À signaler
Propriété de la commune
2006
© Inventaire général du patrimoine culturel, Région Rhône-Alpes
2008
Guibaud Caroline ; Monnet Thierry ; Mermet Vincent
Sous-dossier
Région Auvergne-Rhône-Alpes - Centre de documentation du patrimoine - 59 boulevard Léon Jouhaux - CS 90706 – 63050 Clermont-Ferrand CEDEX 2 - 04.73.31.84.88