Chaire à prêcher
Chaire à prêcher
Auvergne-Rhône-Alpes ; Loire (42) ; Montbrison ; rue Notre-Dame ; Collégiale Notre-Dame-d'Espérance
42147
Anciennement région de : Rhône-Alpes
Montbrison
Notre-Dame (rue)
Collégiale Notre-Dame-d'Espérance
IA42000988
Travée IV, nef, pilier nord-est
Sculpture
D'applique
Pierre : décor en haut-relief, décor en bas-relief ; chêne : décor en bas-relief, décor en haut-relief, ajouré
La chaire est en pierre de Tournus. Elle est de plan octogonal, supportée par un faisceau de colonnettes à chapiteaux feuillagés et haut tailloir évasé formant culot. Sur chaque face de la chaire est plaquée une arcature en arc brisé à intrados trilobé, surmontée d'un gâble, et reposant sur des colonnettes. Les arcades sont séparées par des colonnettes ; décor en bas-relief, décor en haut-relief. L'intérieur est revêtu de bois et le sommet du garde-corps, de velours rouge clouté sur rembourrage. L'escalier est de plan curviligne et suit la pile contre laquelle est plaquée la chaire. La volée de marche est supportée par une colonnette à chapiteau feuillagée. La rampe en pierre est constituée d'une file d'arcades brisées similaires à celles de la chaire. Le dorsal et l'abat-voix sont en chêne. Le dorsal est de plan demi hexagonal, avec un décor en bas-relief et en haut-relief. L'abat-voix est en forme de pyramide octogonale ajourée, avec un décor en bas-relief ; il est surmonté d'un ange en ronde-bosse (ailes rapportées). L'abbé Peurière tenait à ce mélange des deux matériaux (pierre et bois), destiné selon lui à s'harmoniser au mobilier existant de la collégiale, en particulier la tribune et le buffet d'orgue, l'autel, sa clôture et les stalles du choeur.
Ornement végétal ; ange ; luth ; guitare ; feuille de vigne ; chou frisé ; palmette ; feuille d'acanthe ; le griffon ; figuration des Evangélistes ; saint Jean ; saint Luc ; saint Marc ; saint Matthieu ; Christ ; saint Pierre
Décor de la chaire : frise de feuilles de vigne sous le bord du garde corps de la chaire et sous la main-courante de la rampe, frise de palmettes sur le bord inférieur ; gâbles bordés de feuilles de chou frisé ; sur les écoinçons des arcades de la rampe, feuille de vigne ou d'acanthe. Dans chaque arcade de la chaire, statuette en haut-relief, accompagnée d'une petite figure en haut-relief sur la colonnette séparant les arcades : d'ouest en est : saint Marc ; lion ailé ; saint Mathieu ; ange ; le Christ trônant, portant le globe et bénissant ; aigle ; saint Jean ; boeuf ; saint Luc ; un griffon tenant un écusson (1) ; saint Pierre ; un griffon tenant un écusson (2). Sur le culot : anges adossés (sens horaire en partant de la pile de la nef) : ange tenant une inscription ; ange priant mains croisées sur la poitrine ; ange présentant un écusson (3) ; ange priant mains jointes ; ange présentant un écusson (4) ; ange priant mains croisées ; ange présentant un écusson (5) ; ange priant mains jointes. Chapiteaux des colonnettes supportant l'ensemble : à feuilles de vigne. Dorsal : face centrale, décor de fausse baie encadrée de colonnettes ; faces latérales, anges musiciens en haut-relief portés par des colonnettes : un ange tenant un luth, un jouant de la guitare. Abat-voix : décor de remplages, volutes, feuilles de vigne et raisin, clefs pendantes, pinacles. Ange sommital : débout sur un petit socle à sept côtés, tient un phylactère.
Dimensions de la chaire : h = 298 ; d = 131. Dorsal : h=267 ; la=66 ; pr=40. Abat-voix : h=203,5 ; la=100. Ange : h=120 ; la=57.
Oeuvre incomplète ; oeuvre déposée
Les mains droites du Christ, saint Jean et saint Pierre sont cassées. La statuette de saint Marc a été déposée. Le dorsal présente une fissure et une cassure (luth). L'ange est désolidarisé de l'abat-voix.
Inscription (gravée, sur l'oeuvre) ; inscription concernant le commanditaire (gravée, sur l'oeuvre) ; inscription concernant l'auteur (gravée, sur l'oeuvre) ; date (gravée, sur l'oeuvre) ; armoiries (sculptées, sur l'oeuvre)
Sur la chaire : inscription derrière saint Pierre : HACCE [sic] CATH. DITAVIT [sic] ECCLESIAM / F. J. P. EQVES PVY DV ROSEIL. Ecussons tenus par les griffons : (1) armoiries du pape Léon XIII : d'azur au cyprès de sinople sur une plaine du même, accompagné de deux fleurs de lys d'argent, une comète d'or en franc quartier, fascé d'argent sur le tout ; (2) Puy du Roseil (écartelé au 1 et 4, de gueules au bélier d'argent, au 2 et 3, d'argent au lion de sinople ; les émaux ne sont pas tous figurés). Sur le départ de rampe : côté extérieur, armoiries : Puy du Roseil ; côté intérieur, inscription : + / LVGD. CONFEC / BENOIT. L. F / BENOIT. A. L / ARCHIT. / VISCONTI / SCVLPT. / FONTAN / STAT. / MARQVIS / LIGN. FAB. / MDCCCXCI. Sur les écussons tenus par les anges du culot : face à la pile de la nef (puis dans le sens horaire) : inscription : D. PEVRIERE / ARCHIPRESB. / CAN. PAR. / N. D. ; armoiries (3) : d'or à la colonne de gueules chargée de trois fleurs de lys d'argent, accostée d'un lion (non identifiées) ; armoiries (4) du chapitre ; armoiries de la Ville de Montbrison (5). Inscription sur le phylactère tenu par l'ange : + EVANGELIZO +.
Peurière Claude (commanditaire) ; Puy du Rozeil (commanditaire)
4e quart 19e siècle
1891
D'après l'abbé Peurière (dans <<B>>Etablissement d'une nouvelle chaire...<</B>>, 1891), la collégiale conservait à la fin du 19e siècle une chaire datable de la fin du 18e siècle et qu'il attribue à Jean Desbrun, par comparaison avec les vantaux du portail occidental. Cette chaire était de plan ovale, avec des panneaux ornés d'emblèmes religieux mutilés à la Révolution ; l'abat-voix, jugé trop étroit au 19e siècle, avait été complété par un lambrequin en sapin. La nouvelle chaire a été commandée sous l'impulsion de l'abbé, qui a donné aux architectes le programme et les choix iconographiques ; la réalisation a été financée grâce au chevalier Puy du Roseil (chevalier de l'ordre de Saint-Grégoire-le-Grand). L'architecte Claude-Anthelme Benoît et son fils Louis-Frédéric ont donné le dessin de l'ensemble, de style néogothique ; Louis-Antoine, leur petit-fils et fils, aurait également participé (il était alors âgé de 20 ans). Les Benoît avaient auparavant dessiné les chaires des églises de la Rédemption (1868) et de Saint-Nizier, à Lyon, que l'abbé Peurière cite comme modèles. Il donne également les noms des sculpteurs : l'entreprise a été coordonnée par Visconti, qui a réalisé la sculpture d'ornement ; le statuaire Fontan s'est chargé des statuettes, le menuisier Marquis de l'abat-voix et ldu dorsal (tous sont lyonnais). Dans la 2e moitié du 20e siècle (?), le dorsal et l'abat-voix de la chaire ont été démontés et entreposés dans un espace délimité dans la collégiale (travée I, collatéral nord).
Propriété de la commune
La statuette de saint Marc (ou saint Pierre ?), qui n'était plus scellée, a été mise en dépôt à l'étage de la chapelle Saint-Antoine, jusqu'à ce qu'elle puisse être refixée à sa place (état en juin 2010).
À signaler
Dossier individuel
Escalier
2004
2009
Région Auvergne-Rhône-Alpes - Centre de documentation du patrimoine - 59 boulevard Léon Jouhaux - CS 90706 - 63050 Clermont-Ferrand CEDEX 2 - 04.73.31.84.88