Retable
Maître-autel
Retable du maître-autel
Occitanie ; 46 ; Marcilhac-sur-Célé ; abbaye de bénédictins Saint-Pierre
46183
Lot
Cajarc
Abbaye de bénédictins Saint-Pierre
IA46101223
En village
Bras sud du transept
Ébénisterie ; sculpture ; peinture
Bois (noyer) : taillé, doré, peint
En bois taillé, sculpté, doré et peint, le retable est composé de trois travées verticales et trois registres horizontaux superposés. Il est scandé par quatre colonnes séparant chaque travée, placés derrière des pilastres, reposant sur de hauts caissons de forme rectangulaire, et surmontés de chapiteaux corinthiens en bois doré : si les deux colonnes centrales sont entièrement torses avec des motifs de pampres, les deux extérieures présentent par contre un fût canelé peint d'un faux marbre gris et prolongé en partie basse d'une bague ornée de pampres. La travée centrale est occupée en partie basse par une estrade en bois ciré, un autel-tombeau de forme galbée (orné de faux marbres verts et de deux sacrés coeurs surmontant deux feuilles de palmier), un tabernacle en bois doré de forme arrondi avec des godrons et des logements pour des statuettes disparues, deux panneaux latéraux ou joues aux formes chantournées portant des motifs végétaux. Chaque travée latérale est ajourée d'une portes en partie basse, surmontée par une tête d'angelot de taille monumentale. Le registre médian, dont les fonds sont peints en gris, est occupé par trois toiles peintes avec cadres en bois doré, figurant au centre La Crucifixion (Le Christ sur la croix, entouré à gauche de la Vierge et un évêque agenouillé portant une crosse que l'on assimile traditionnellement à saint Quirin, à droite de saint Jean ; portant la signature du frère B. Levesque et la date 1624 dans le coin inférieur droit) et, de part et d'autre, saint Pierre et saint Paul. Les colonnes supportent le registre supérieur, composé d'un entablement ou architrave à caissons, ponctué sur la face de cinq petites têtes d'angelots entrecoupant une inscription latine relative au Jugement Dernier peinte sur un fond de faux marbre vert, et d'un fronton de forme globalement triangulaire mais ajouré pour accueillir une statue monumentale du Christ de la Résurrection entouré de deux anges allongés tenant chacun une trompette, deux médaillons frappés des monogrammes du Christ et de la Vierge, puis deux autres grands anges allongés. Le retable est essentiellement en bois de noyer utilisé pour la plupart des structures porteuses et les sculptures, hormis du tilleul utilisé pour les trompettes des anges et du chêne pour le montant de la statue sommitale du Christ.
Christ ; ange ; croix ; trompette ; Crucifixion ; saint Pierre ; saint Paul ; saint Quirin ; saint Jean ; Vierge
Le tableau central représente La Crucifixion, avec Le Christ sur la croix, entouré de la Vierge, saint Jean et probablement saint Quirin agenouillé avec sa crosse d'évêque. Les deux autres toiles figurent respectivement saint Pierre et saint Paul, en pied avec leurs attributs. Les cinq statues au fronton figurent le Christ de la Résurrection portant une croix et quatre anges tenant des trompettes.
H = 710 ; la = 600
Oeuvre restaurée ; bon état ; mauvais état
Les polychromies et dorures n'ont fait l'objet d'aucune consolidation, nettoyage ou restauration, lors de l'intervention de 2008-2010 strictement limitée aux structures en bois
Dédicace ; signature ; date
IHS ; MA ; B.LEVESQUE.F/1624 ; SUBMITE MORTUI VENITE AD JUDICTUM
1er quart 17e siècle
1624
Le retable est datable du premier quart du 17e siècle, aussi bien par la date 1624 portée sur le tableau central qui semble en place, que par ses dispositions constructives atypiques (forte dimensions des bois de structures, apparentés à des sections de charpente ; rare procédé de raccords des moulures des portes entre montants et traverses contre-profilés - creusés en négatif - dans les arasements des tenons). Il a connu une intervention ancienne au cours du 19e siècle, non datée, ayant porté sur le changement de l'estrade et de l'autel, la pose de planches en sapin sur les côtés, le renforcement par des clous et la remise en peinture : si les dorures paraissent d'origine, les faux marbres verts et la teinte grise relèvent au contraire de cette période. Le retable se trouvait initialement dans le choeur de l'église paroissiale, et servait de maître-autel, avant d'être déplacé dans le bras sud du transept au cours de la première moitié du 20e siècle, ce qui a entraîné de nouvelles adaptations pour en assurer la fixation. Suite à une inondation de l'église en 2005, une intervention de restauration des seules structures en bois a été menée entre 2008 et 2010, puis des tableaux en 2012.
Propriété de la commune
1976/01/23 : classé au titre objet
À signaler
Dossier individuel
Tableau ; tableau ; tableau
2010
2009
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