Verrière
Verrière à personnages ; verrière figurée
Verrière (à personnages, figurée) : Vierge de l'Apocalypse, Assomption, Saint Jean l'Evangéliste, Calvaire, Saint Adrien, Martyre de saint Adrien, saint Denis Céphalophore, Saint Côme, Saint Jean-Baptiste, Saint Damien
Normandie ; Manche (50) ; Carentan ; église paroissiale Notre-Dame
50099
Anciennement région de : Basse-Normandie
Manche
Carentan
Église paroissiale Notre-Dame
PA00110352
Baie 10 (déambulatoire, chapelle sud)
Vitrail
Lancette ; tympan ajouré
Verre transparent (coloré) ; grisaille ; jaune d'argent ; verre : gravé à l'acide
Quatre lancettes en arc brisé ; trois écoinçons de complément.
Figure (Vierge de l'Apocalypse) ; scène (Assomption) ; figure (Saint Jean l'Evangéliste) ; scène (Calvaire) ; figure (Saint Adrien) ; scène (Martyre de saint Adrien) ; figure (Saint Denis Céphalophore ; Saint Jean l'Evangéliste) ; figure (Saint Côme ; Saint Jean-Baptiste ; Saint Damien)
Chaque lancette présente sur deux registres : un saint accompagné d'un épisode de sa vie, le tout dans un encadrement d'architecture à deux niveaux, peint en grisaille et jaune d'argent et animé de statuettes. De gauche à droite : la Vierge de l'Apocalypse, entourée de flammes et d'une gloire de rayons d'or mis en plomb, est vénérée par quatre anges ; dans le bas, l'Assomption date du 20e siècle ; saint Jean l'Evangéliste surmonte la scène du Calvaire ; saint Adrien, patron des bouchers, un lion couché à ses pieds, porte une armure, peinte sur un verre bleu pâle, ainsi que l'épée et l'enclume, instruments de son supplice ; au registre inférieur, saint Adrien subit le martyre ; dans la dernière lancette, saint Denis Céphalophore, vêtu d'une chape à orfroi orné de statuettes, surmonte saint Jean et son aigle. Dans les ajours, saint Côme et saint Damien sont représentés respectivement à droite et à gauche ; au centre, saint Jean-Baptiste se tient debout sur un livre.
H = 480, l = 250
Oeuvre restaurée ; oeuvre composite ; fragment ; plombs de casse
La verrière a été restaurée en 1915 par l'atelier Daumont-Tournel et complétée, au registre inférieur, par Michel Durand en 1979 : Assomption et saint Jean l'Evangéliste. Les têtes du Calvaire ont été restaurées ainsi que la scène du martyre de saint Adrien ; la tête et les mains du saint Denis Céphalophore ont été refaites. Dans l'ajour central, des ailes d'anges ont été utilisées en remploi.
Inscription concernant le donateur ; date
Inscription de donation et de la date, dans le soubassement des deux lancettes centrales
Lieu d'exécution : Ile-de-France, 75, Paris ; lieu d'exécution : Ile-de-France, 94, Orly
3e quart 15e siècle ; 1er quart 20e siècle ; 4e quart 20e siècle
1915 ; 1979
La reconstruction de l'église romane de Carentan, dévastée à plusieurs reprises durant la Guerre de Cent Ans, commença dès le 2e quart du 15e siècle. Grâce à la donation du grand bailli du Cotentin, Guillaume de Cerisay, ami du roi Louis XI, une seconde phase de travaux (collatéral nord, massif oriental et bras nord du transept) vit le jour en 1466 ; de cette époque datent 7 verrières du choeur dont la baie 10, certainement offerte, comme beaucoup d'autres verrières de l'église, par une confrérie, ici celle des bouchers. La vitrerie de Carentan s'inscrit dans un groupe d'oeuvres qui réunit Le Vast et Saint-Lô autour de Coutances ; des similitudes apparaissent dans l'exécution de tous ces vitraux au niveau du traitement stylistique et de la technique de représentation ; on peut même noter la réutilisation de cartons au sein du groupe. Des restaurations sont connues à partir du 17e siècle. Au 20e siècle, de nouvelles restaurations furent confiées entre 1915 et 1931 à Charles Daumont-Tournel. Déposés en 1942, les verrières retrouvèrent leur place à partir de 1957. Cet ensemble fut à nouveau restauré entre 1979 et 1987 par Michel Durand, également auteur de compléments dans certaines verrières et créateur de deux verrières (baies 25 et 28). Les vitreries losangées des baies hautes du choeur, probablement du 17e siècle, éclatèrent en 1944 ; elles furent remplacées en 1955 par des nouvelles. La lisibilité des verrières de Carentan est d'autant plus altérée qu'un état de corrosion avancé, lié à l'air humide des marais avoisinants, s'ajoute à de nombreux plomb de casse et à des interpolations gênantes. Malgré tout, un décor vitré aussi complet et de cette qualité reste unique dans la région.
Propriété de la commune
1905/04/13 : classé au titre objet
Dossier individuel
2013
2013
Région Basse-Normandie - Direction de l'Inventaire général du patrimoine culturel Abbaye aux Dames - Place Reine Mathilde BP 523 - 14035 Caen Cedex - 02.31.06.97.33