Présentation du mobilier de l'hôtel de ville
Hauts-de-France ; Nord (59) ; Condé-sur-l'Escaut ; 1 place Pierre-Delcourt ; Ensemble d'édifices derrière façade (hôtel de ville, maisons), actuellement hôtel de ville
59153
Condé-sur-l'Escaut
Condé-sur-l'Escaut
Pierre-Delcourt (place) 1
Ensemble d'édifices derrière façade (hôtel de ville, maisons), actuellement hôtel de ville
IA59002469
En ville
De l'ameublement d'origine de l'hôtel de ville subsistent des éléments au premier étage, dans la salle des mariages (anciennement salle de justice), le grand salon (salle du conseil municipal) et le petit salon (petite antichambre). Par contre, il ne se trouve plus rien des aménagements originaux des maisons maintenant absorbées par l'usage public. Les fonctions modernes de l'édifice ont appelé naturellement un renouvellement de l'ameublement, en particulier dans les années 1950-60 ; les bureaux du maire et du directeur général des services conservent des éléments mobiliers de cette période, qui ont été très répandus dans les administrations mais tendent à devenir rares. Sur un plan plus symbolique, on note la présence de deux Mariannes. L'hôtel de ville étant inscrit en totalité au titre des Monuments Historiques (2007/02/05), les objets mobiliers immeubles par nature sont inscrits de droit. Par ailleurs et de façon plus surprenante, l'hôtel de ville renferme une quantité impressionnante d'objets mobiliers de diverses natures parmi lesquels se distingue un ensemble de tableaux, dessins et gravures pouvant être qualifié de collection. Celle-ci a été constituée par achats, saisies, et surtout dons et dépôts. Le tableau Minerve et les Muses correspond à une saisie effectuée chez le duc de Croy lors de la Révolution, quelques tableaux proviennent de l'église paroissiale Saint-Wasnon ; le don le plus conséquent (55 numéros sur l'inventaire de 1890) est redevable de la générosité en 1888 de Paul Marmottan (1856 - 1932), dont la famille était liée au Valenciennois (son père était directeur de la Compagnie des mines de Bray-sur-Escaut, sa mère, demoiselle Lenglet, était née à Condé) ; les dons plus secondaires sont concédés par les Condéens Henri Gibson (mort en 1889) et Stéphanie Petit (acceptation du legs en 1908). l'Etat procède à des dépôts en 1879, 1896, 1897, 1928, 1930, 1958. La recherche a été orientée par le croisement de différents inventaires (1890 et 1952) et sources d'archives concernant cette collection, cités en références documentaires, auxquels il faut ajouter un inventaire descriptif et photographique dressé en 2004 par M. Frédéric Schwarz, directeur général adjoint des services, les fiches de dépôt de l'Etat, gérées par le Fonds national d'art contemporain (FNAC), les arrêtés préfectoraux d'inscription à l'Inventaire des Monuments Historiques (ISMH) et les arrêtés ministériels de classement au titre des Monuments Historiques. Souvent mentionnées dans les inventaires comme appartenant au fonds du musée (installé au château de Bailleul, de la fin du 19e siècle au milieu du 20e siècle) ou localisées à l'hôtel de ville, les oeuvres subsistantes, une petite moitié du nombre espéré, sont actuellement principalement regroupées dans ce dernier bâtiment, quelques oeuvres, essentiellement les dalles funéraires, se trouvant cependant encore au château de Bailleul (voir dossier correspondant). Les techniques d'exécution (huiles sur toile, huile sur bois, aquarelles, gouaches, différents types d'estampes, dessins, pastels, photographies), la qualité de réalisation, l'originalité des oeuvres (par définition, une estampe correspond à la multiplication d'un modèle) confèrent évidemment à l'ensemble un caractère hétérogène mais intéressant. On peut identifier rapidement plusieurs ensembles qui parfois se recoupent : - selon les caractéristiques techniques des oeuvres, - par grandes familles stylistiques, au regard de l'histoire de l'art : par exemple, les oeuvres souvent remarquables de l'époque romantique (environ 1810-1840, essentiellement issues du don Marmottan), les réalisations d'entre-deux-guerres, - par typologie iconographique : ainsi les portraits de la plupart du temps non identifiés de notables condéens (?) du 19e et du début du 20e siècle, ou les représentations de Condé et de ses environs, - par la distinction entre la production de peintres français ou étrangers (y compris la diffusion de leurs oeuvres par la gravure) et régionaux : parmi ceux-ci, on peut citer pour les 19e et 20e siècles les noms de Jacques François Momal (Lewarde, 1754 - Valenciennes, 1832), Louis Rossy (Valenciennes, 1817 - 1890), Gustave Housez (Condé-sur-l'Escaut, 1822 - Valenciennes, 1894), Emile Dutouquet (Valenciennes, 1862 - Valenciennes, 1896), Max Decrouez (Vieux-Condé, 1878 - Parthenay, 1943), Maurice Rufin (Valenciennes, 1880 - Valenciennes, 1966), Georges Gonthier (Condé-sur-l'Escaut, 1886 - Le Havre, 1969), Roland Ruscart (Condé-sur-l'Escaut, 1926). Ces artistes, lorsqu'ils sont les auteurs de plusieurs oeuvres étudiées, font l'objet de notices biographiques placées en annexe de celles-ci. Vers une mise en valeur ? Certaines de ces oeuvres sont dans un état très médiocre sinon mauvais, quelques-unes sont en péril. D'autres ont bénéficié récemment des soins de la commune et ont été réencadrées (sinon restaurées) et bien accrochées dans la grande salle du second étage. L'état des tableaux, dessins et gravures descendus du grenier ou entreposés dans le cagibi du second étage est préoccupant.
Propriété de la commune ; propriété de l'Etat
La sélection des oeuvres a été volontairement large en particulier en ce qui concerne les tableaux, dessins et gravures, ceci dans le but de fournir à la commune un outil d'analyse et de gestion de cette collection.£Quelques oeuvres très secondaires ont été cependant mentionnées en liste supplémentaire (voir annexes).
Présentation du mobilier
Photographie ; tableaux ; sièges
2005
2005
Conseil régional Hauts-de-France – service de l’Inventaire du patrimoine culturel 151 Bd Hoover 59555 Lille Cedex