POP

Plateforme ouverte du patrimoine

Le mobilier de l'église paroissiale Saint-Michel

Désignation

Titre courant

Le mobilier de l'église paroissiale Saint-Michel

Localisation

Localisation

Hauts-de-France ; Nord (59) ; Lille ; place Philippe-le-Bon ; Église paroissiale Saint-Michel

Numéro INSEE de la commune

59350

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Lille

Canton

Lille centre

Adresse de l'édifice

Philippe-le-Bon (place)

Nom de l'édifice

Église paroissiale Saint-Michel

Référence Mérimée de l'édifice

IA59002719

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Historique

Description historique

Le mobilier de l'église Saint-Michel est très homogène, en adéquation avec l'architecture. Plusieurs éléments, maître-autel (détruit), chaire (détruite, dessin publié dans Le Moniteur des Architectes de 1877) et stalles, ont été dessinés par l'architecte de l'édifice, Alfred Coisel, qui a supervisé sur une période réduite l'installation du mobilier. Pour des raisons de commodité, une modification intervient touchant la conception du sanctuaire : dès 1879, les ambons sont supprimés, ainsi que la galerie les reliant, en 1886 (Archives diocésaines, registre de la paroisse p. 13). Seules les peintures de la nef, envisagées dès l'origine par Coisel, mettront plus longtemps à être réalisées, à la fois pour des raisons financières et en raison du décès en 1887 du peintre A. Colas. Dès le 15 octobre 1872 (AD Nord O-357-685) sont engagés les travaux de sculpture, décorations, vitreries et horlogerie. En particulier, un traité approuvé par le maire est passé entre Coisel et le verrier Antoine Lusson (21 bis rue de Laval à Paris) pour un devis de 10 000 F. Plusieurs verrières géométriques non figuratives de la nef et du transept portent en effet la mention Lusson-Lefèvre, Paris et la date de 1873 (AD Nord O-357-685). Les travaux de sculpture d'ornement (chapiteaux, tympan, corbeaux...) sont réservés à un sculpteur obligatoirement lillois et chiffrés dans le cahier des charges à 7 600 F. Ils devront être réalisés dans les 6 mois suivant l'adjudication du marché, soit début 1873. Le budget de 1875 comprend un crédit de 50 000 F. pour les dépenses du gros mobilier de l'église (AD Nord O-Lille-689). A la suite de l'achèvement du gros-oeuvre en octobre 1874, sont réalisés par Léon Vandervinck (220 rue Nationale à Lille) en 1875 les travaux de peinture du transept, dont des étoiles d'or sur les murs (AD Nord O-357-688). Les commandes de menuiserie conduisent à la réception, le 9 octobre 1875, de quatre confessionnaux construits par Louis Demon entrepreneur, en vertu d'un marché passé le 11 février 1875 (AD Nord O-357-685), ainsi que par le menuisier Dhennin (31 rue des Pyramides à Lille) des portes d'entrée matelassées de l'église en janvier 1876 (AD Nord O-357-688) et également en 1876 d'un chasublier, des armoires des sacristies, des bancs, des parquets, des consoles... Le 14 février 1876, le procès-verbal de réception définitive est signé pour le maître-autel et la chaire réalisés par Buisine-Rigot sur un dessin de Coisel (AD Nord O-357-688 et 689), ainsi que l'horloge due à Armand-François Collin (118 rue Montmartre à Paris) (AD Nord série O-357-688), procès-verbal établi le 27 décembre 1875, pour un marché passé le 24 juin 1875 pour la chaire et les 5 février et 2 mars 1875 pour l'horloge. Le banc de communion est fourni par Alfred Cheton, de Louveciennes, en 1875. Malheureusement, la chaire et le maître-autel sont démontés vers 1985 (souvenir oral) sur l'initiative d'Henri Chantry, 8e curé de Saint-Michel, de 1965 à 1986 (Archives diocésaines, registre de la paroisse). Les archives diocésaines (registre de la paroisse p. 10-11) mentionnent le don en 1882 et 1883 de statues aujourd'hui disparues, dont seuls témoignent quelques ex-voto : Notre Seigneur Jésus Christ docteur pour le transept, saint Louis de Gonzague et saint Stanislas Kostka pour l'entrée du choeur, Notre-Dame des Victoires et Notre-Dame de Lourdes à l'entrée de la chapelle de la Vierge. 1884 voit le don d'un encensoir en argent et de quatre statues, saint François de Sales, saint Vincent de Paul, saint Benoît Labre (canonisé en 1881) et saint Antoine de Padoue placées à l'entrée de l'église. La même année interviennent également le don d'un ostensoir, d'un groupe de la Sainte Famille, d'un saint Roch en raison des menaces de choléra, et des statues de saint Nicolas, sainte Anne et sainte Catherine sont achetées pour être placées près des portes latérales. Seuls saint Roch et saint Nicolas sont toujours présents. Le registre paroissial conservé aux archives diocé saines (p. 16) mentionne la commande en 1891 d'une nouvelle statue de saint Michel, dorée, à l'atelier de la veuve Bouillier Brossard pour 1 200 F. A la fin du 19e siècle, les saints les plus honorés dans la paroisse sont la Vierge, saint Antoine de Padoue, saint Expédit (également encore en place), saint Eloi par les ouvriers, sainte Catherine et saint Nicolas. En 1886 un modeste chemin de croix est placé dans l'église, remplacé en 1951 par un nouveau chemin de croix également très sobre, dû à la maison Rouillard d'Angers. D'après les archives diocésaines (feuille volante non cotée dans le registre de la paroisse p. 13), durant la Première Guerre mondiale, cinq cloches ont été enlevées par les Allemands, représentant 4 750 kg de bronze ; deux nouvelles cloches de la maison Wauthy sont inaugurées le 3 juillet 1921. D'après l'inventaire réalisé par Domaine Musiques en 1992, seule une cloche antérieure à la Première Guerre, datée 1881 et due à la firme Drouot à Douai (voir dossier IM59002416), a été conservée, les autres ayant en effet été brisées par les Allemands en 1917. Elle se trouve dans la partie sommitale du clocher. Pour Domaine Musiques, ce sont trois cloches qui ont été installées après la Première Guerre mondiale dans la chambre des cloches, deux datant de 1921 par Wauthy et une datant de 1928. Wauthy est le successeur à Douai de la firme Drouot. En raison de l'état et de la hauteur du clocher, ces informations n'ont pas été vérifiées. Un petit orgue d'accompagnement a également été acheté en 1875 pour 6 500 F (Archives diocésaines, registre de la paroisse p. 10), provenant de la paroisse Saint-Jacques à Douai ; il est déplacé au sein de l'église en 1889 (p. 13). Les archives diocésaines (cf. la lettre de Modeste Hélin insérée dans le registre paroissial) mentionnent également l'achat d'une bannière brodée d'après un dessin de Buisine-Rigot. Cette bannière a été offerte à la paroisse par M. et Mme Baudet à l'occasion du mariage de leur fille unique et confectionnée à Bruges dans les ateliers de M. Henri English et achevé par les Dames de l'Oeuvre du Sanctuaire à Lille (non conservée). En 1886, l'église reçoit un ornement complet en drap d'or avec saint Michel brodé sur la chape, dû au travail des Dames de l'Oeuvre du Sanctuaire (Archives diocésaines, registre de la paroisse p. 13, non conservé). En 2002, étaient conservées la chasuble et l'étole, citées dans l'exposition Vue sur le paradis, faisant partie de l'ornement angélique doré conçu par la maison Henry de Lyon, sur des dessins de Gaspard Poncet. Ces ornements, ainsi qu'une chasuble peinte, inscrits au titre des monuments historiques le 20 mars 1995, n'ont pu être retrouvés. Aucun vêtement liturgique n'est plus conservé dans l'édifice. Les sculptures conservées ne faisant pas l'objet d'une étude sont : - saint Expédit (plâtre), situé à l'entrée nord-ouest de l'église. - saint François d'Assise (plâtre), situé à l'entrée sud-ouest de l'église. - saint Antoine de Padoue (bois) situé dans le bas-côté sud. - Christ en croix dans l'ancienne chapelle des fonts baptismaux.

Statut juridique et protection

Date et typologie de la protection

1995/03/20 : inscrit au titre objet

Références documentaires

Dénomination du dossier

Présentation du mobilier

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2006

Date de rédaction de la notice

2006

Adresse du dossier Inventaire

Conseil régional Hauts-de-France – service de l’Inventaire du patrimoine culturel 151 Bd Hoover 59555 Lille Cedex

1/15
Vue générale de la statue de saint Expédit.
Vue générale de la statue de saint Expédit.
© Inventaire général, ADAGP
Voir la notice image
Dessin de la chaire (détruite) publié dans Le Moniteur des Architectes (1877).
Dessin de la chaire (détruite) publié dans Le Moniteur des Architectes (1877).
© Inventaire général, ADAGP
Voir la notice image
Vue de la chape de l'ornement angélique et de l'étole.
Vue de la chape de l'ornement angélique et de l'étole.
© Inventaire général
Voir la notice image
Vue générale de la statue de saint François.
Vue générale de la statue de saint François.
© Inventaire général, ADAGP
Voir la notice image
Vue d'une petite table d'applique.
Vue d'une petite table d'applique.
© Inventaire général, ADAGP
Voir la notice image
Détail des anges musiciens sur la chape de l'ornement angélique.
Détail des anges musiciens sur la chape de l'ornement angélique.
© Inventaire général
Voir la notice image
Vue d'une petite table d'applique.
Vue d'une petite table d'applique.
© Inventaire général, ADAGP
Voir la notice image
Vue du décor de l'entrée de l'église et des plaques rappelant le souvenir des curés de la paroisse.
Vue du décor de l'entrée de l'église et des plaques rappelant le souvenir des curés de la paroisse.
© Inventaire général, ADAGP
Voir la notice image
Vue de l'orgue placé dans le bras gauche du transept.
Vue de l'orgue placé dans le bras gauche du transept.
© Inventaire général, ADAGP
Voir la notice image
Vue d'un tabouret.
Vue d'un tabouret.
© Inventaire général, ADAGP
Voir la notice image
Vue d'un des deux tableaux commémoratifs des morts de la Première Guerre mondiale.
Vue d'un des deux tableaux commémoratifs des morts de la Première Guerre mondiale.
© Inventaire général, ADAGP
Voir la notice image
Vue d'une chape inscrite au titre des monuments historiques et non localisée lors de l'enquête.
Vue d'une chape inscrite au titre des monuments historiques et non localisée lors de l'enquête.
© Inventaire général
Voir la notice image
Vue du revers de la chape de l'ornement angélique.
Vue du revers de la chape de l'ornement angélique.
© Inventaire général
Voir la notice image
Vue générale de la statue de saint Antoine de Padoue.
Vue générale de la statue de saint Antoine de Padoue.
© Inventaire général, ADAGP
Voir la notice image
Vue d'un des deux tableaux commémoratifs des morts de la Première Guerre mondiale.
Vue d'un des deux tableaux commémoratifs des morts de la Première Guerre mondiale.
© Inventaire général, ADAGP
Voir la notice image