Tableau ; cadre
Tableau, cadre : remise des clefs à saint Pierre (la)
Occitanie ; 65 ; Saint-Pé-de-Bigorre ; ancienne abbaye de bénédictins actuellement église paroissiale Saint-Pierre
65395
Saint-Pé-de-Bigorre
Saint-Pé
Ancienne abbaye de bénédictins actuellement église paroissiale Saint-Pierre
IA65010297
En ville
Choeur
Peinture
Toile (support)
La toile, composée de trois lés verticaux, occupe la partie centrale de l'abside. Le cadre offre un riche décor de guirlandes végétales et de têtes d'angelots. Au centre le Christ est représenté vêtu d'une tunique blanche et d'un ample manteau bleu, donnant les clés à Pierre. Au second plan les Apôtres contemplent la scène. A l'arrière les remparts d'une ville se découpent devant des montagnes et un ciel sombre. Sur la droite du tableau, au niveau des Apôtres, une seconde scène est figurée : un moine bénédictin, portant une étole rouge, fait embrasser un objet à un personnage à genoux devant lui. Ce personnage porte une logue chevelure et son habit est garni, aux épaules, de rubans, rouges comme l'extrémité de ses manches. A ses côtés on distingue une femme portant une guimpe noire bordée de dentelles blanches. Face à elle, deux jeunes garçons sont agenouillés près d'un chien.
Les apôtres ; saint Pierre ; saint Pierre ; représentation du Christ
H = 400 ; la = 300 Dimensions approximatives.
Signature (peint, sur l'oeuvre)
Signature peinte en rouge dans la partie basse, à droite
Angosse marquis d' (commanditaire)
4e quart 17e siècle
1681
L'histoire de cette oeuvre a été transmise par une tradition receuillie par Anatole Dauvergne, peintre venu décorer la chapelle du Petit-Séminaire en 1858. Cette toile serait un ex-voto offert par la famille d'Angosse pour commémorer une guérison suite à une morsure de chien. L'abbatiale de Saint-Pé conserve en effet une "Clé de saint-Pierre" appliquée sur les hommes et les animaux afin de les préserver de la rage. Cela explique la scène représentée dans la partie droite du tableau : un moine de l'abbaye fait vénérer la clé au marquis d'Angosse entouré de son épouse et de ses deux enfants. La scène principale renvoie à l'épisode de l'évangile de saint Mathieu (XVI-18/19) par lequel le Christ remet symboliquement au premier des Apôtres les clés du Royaume céleste. Cette scène propose une origine pour la relique conservée dans l'église en même temps qu'elle fait le lien avec l'Eglise de Rome de laquelle les abbés de Saint-Pé ont toujours prétendu dépendre directement. François Fayet, peintre, nait en 1630 à Reims. En 1656 il s'installe à Toulouse où il produit de nombreuses toiles, essentiellment pour les ordres religieux présents dans la ville. Beaucoup de ses tableaux ne sont pas signés, contrairement à celui de Saint-Pé. On ignore si la toile a été placée dès l'origine au-dessus de l'autel principal, ou bien si elle y a été accrochée au cours du réaménagement du choeur faisant suite en 1790 à la suppression de l'abbaye. En 1838 le tableau, ainsi probablement que les deux autres toiles situées de chaque côté, sont déjà à cet emplacement. Les trois oeuvres sont alors entourées d'une frise et de colonnes réalisé en papier que le peintre italien Garbarino doit remplacer par une peinture reprenant le même type de décor. L'oeuvre est classée Monument historique au titre des objets en 1980. Le 28 janvier de cette même année, la toile est décrochée et conduite pour restauration à l'atelier Eczet, à Toulouse. Elle est fixée à nouveau dans le choeur le 18 avril suivant.
Propriété de la commune
1980/02/29 : classé au titre objet
Dossier individuel
1992
1992 ; 2014
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