Ciborium
Baldaquin du maître autel
Occitanie ; 65 ; Saint-Pé-de-Bigorre ; ancienne abbatiale bénédictine actuellement église paroissiale Saint-Pierre
65395
Saint-Pé-de-Bigorre
Saint-Pé
Ancienne abbatiale bénédictine actuellement église paroissiale Saint-Pierre
IA65010297
En ville
Choeur
Menuiserie ; sculpture
Bois : doré ; stuc ; sur apprêt ; marbre
Le baldaquin, surplombant le maître autel, occupe la partie centrale du choeur. De plan hémisphérique, sa base se développe sur les côtés et l'arrière de l'autel. Elle est constituée d'éléments maçonnés recouverts de plâtre et peints. Sur cette assise sont placées six colonnes cornthiennes lisses constituées de bois recouverts de stuc imitant le marbre. Ces colonnes supportent un entablement composé d'une architrave , d'une frise décorée de faux marbres, et d'une corniche. La partie centrale de cet entablement est occupée par un bas relief de bois sculté figurant Dieu le Père bénissant dans les nuées. La partie terminale présente six grandes volutes ornées de rinceaux et de têtes d'anges, réunies à leur sommet par une couronne fermée surmontée d'une croix.
Angelot ; Dieu le Père ; couronne
Hauteur des colonnes = 390
Mauvais état
La base et les colonnes présentent des erraflures ; le dessus des volutes terminales comporte des manques
19e siècle
1846-1848
Jusque dans les années 1840 le maître autel, ancien élément du choeur monastique, se trouve appuyé au mur oriental de l'abside. Il est avancé ensuite pour occuper son emplacement actuel. En 1846 un dessin aquarellé anonyme du projet de baldaquin est réalisé, précédant de peu son exécution. La comparaison avec l'état conservé montre que le projet a été réalisé conformément au plan. Selon Pierre Pomès, historien de Saint-Pé, le baldaquin serait l'oeuvre d'un artiste italien résidant à Vic-en-Bigorre, Félix Manzani. Les fûts de colonnes, ont été tournés dans des troncs de chêne de la forêt du Mourles, donnés par des habitants. On pourrait envisager l'intervention de Manzani au niveau de ces colonnes qui sont recouvertes de stuc imitant le marbre mais l'ensemble aurait pu être réalisé en lien avec l'atelier du sculpteur bigourdan Abadie. Dans le livre de comptes de la Fabrique, à la date du 22 mai 1858, ce dernier reconnait en effet : "avoir reçu de M. Abadie, curé de St Pé, la somme de mille cent cinquante francs pour peinture et dorure du maître-autel..." La même année, le petit escalier mobile qui permet d'accéder à la plateforme aménagée derrière le maître-autel est commandé à Ourtalet, menuisier de Saint-Pé. Des soulèvements de la dorrure font apparaître un décor de marbre feint, correspondant sans doute au premier état de l'oeuvre. En 1851 la commune de Saint-Pé rembourse au curé Bila la somme de deux cents francs dont il a "fait l'avance pour les colonnes de l'autel et autres embellissements intérieurs de l'église." Des clichés pris par l'architecte Caddau en 1898 et des cartes postales anciennes présentent les deux extrémités supérieures de l'entablement réunies par une planche. Sur cette dernière est peinte l'inscription : "Hoc est corpus meum" et au-dessus sont disposés des porte cierges de bois en forme d'accolades. Ce dispositif n'est plus en place sur les clichés de l'église datant de la première moitié du 20e siècle. Lors des derniers travaux de restauration du mobilier dans les années 1990 le bas-relief de Dieu le Père, jusque là suspendu sous la tribune, est accroché au baldaquin. En 2003 l'ensemble est inscrit Monument historique au titre des objets.
Propriété de la commune
2003/05/23 : inscrit au titre objet
Dossier individuel
2014
2014
Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47