Peinture monumentale
Décor peint de l'église
Occitanie ; 65 ; Saint-Pé-de-Bigorre ; ancienne abbatiale bénédictine actuellement église paroissiale Saint-Pierre
65395
Saint-Pé-de-Bigorre
Saint-Pé
Ancienne abbatiale bénédictine actuellement église paroissiale Saint-Pierre
IA65010297
En ville
Murs latéraux du choeur
Peinture murale
Enduit (support) : fresque, polychrome
Le décor conservé dans l'église relèvent de plusieurs ateliers et styles différents. Dans la nef les piliers et les arceaux sont présentent à la base une large plinthe ocre jaune laissant ensuite place à des décors de faux marbres gris veinés de blanc. La partie centrale des piliers est occupée par des panneaux ocre tandis que les arcs et leurs écoinçons reçoivent un décor jaune de pampres, rinceaux, rosaces et clés de voûte en trompe l'oeil. La fausse voûte en bois est peinte en ocre jaune et ses arcs en gris. Dans le choeur et l'abside, le décor se compose essentiellement de motifs géométriques réalisés au pochoir sur les murs et les arcs. Seuls deux grands panneaux, côté nord et sud sont figuratifs. Les quatre évangélistes y sont représentés en partie haute. Chacun est peint dans un encadrement rectangulaire et cintré composé de croix, svastikas, losanges et rinceaux dans les écoinçons du cintre. Les personnages sont représentés en pied devant un fond en grisaille, tenant un livre et une plume, avec leurs attibuts à leurs pieds. Le reste du décor peint, en particulier un semis d'étoiles dorées sur fond bleu, a disparu lors des restaurations de 1980. Il demeure un entablement et deux chapiteaux ioniques sous la corniche de l'abside ainsi qu'une figuration de la colombe du Saint Esprit dans une gloire de rayons sur le cul-de-four. Des deux chapelles latérales, seule la septentrionale conserve ses peintures. Elles figurent des draperies et une arcature avec des motifs réalisés au pochoir. La voûte est azur avec des étoiles d'or et trois médaiollons quadrilobés représenant les allégories de la foi, de l'esprance et de la charité. Côté sud la chapelle a été totalement décrépie. Il ne reste que l'arcade d'entrée avec des motifs géométrique de losanges et de quatrefeuilles et une trace de bleu étoile sur la voûte. Les collatéraux ont été entièrement repris lors des dernières campagnes de travaux. Dans celui du sud existait un décor de faux appareil avec motif de quintefeuille.
Les Evangélistes ; saint Jean ; saint Luc ; saint Marc ; saint Matthieu ; Saint-Esprit ; rayons lumineux ; les vertus théologales
Mauvais état
Date (peint, sur l'oeuvre) ; signature (peint, sur l'oeuvre) ; inscription concernant l'iconographie (peint, sur l'oeuvre)
Date et signature : Darré, Pte a Tarbes, 1858 (murs nord, au bas de la représentation de saint Jean) ; identification des sujets peinte en lettres gothiques sur un bandeau sous les personnages : "St. Lucas" et "St. Johannes" (mur nord du choeur) ; "St. Marcus" et "St. Matthäus" (mur sud du choeur)
Midi-Pyrénées, 65, Saint-Pé-de-Bigorre
2e quart 19e siècle ; 3e quart 19e siècle
1838-1860
L'église ne présente de nos jours que des éléments de décor peint du 19e siècle. Lors de travaux de réfection des enduits intérieurs dans les années 1990, des élements ont été mis au jour dans le collatéral nord. Ils présentaient un décor de rinceaux en grisaille ou sur fond ocre ainsi que des branches fleuries et pouvaient dater des 17e et 18e siècles. Au cours du 19e siècle plusieurs campagnes de décorations vont être mises en place pour orner des murs qui étaient le plus souvent simplement balnchis à la chaux. En séance de leur bureau du 29 avril 1838 les marguilliers passent contrat avec Marian Garbarino, italien. Ce dernier s'engage à peindre "à la colle, avec de l'ocre et du blanc d'Espagne" la voûte de la nef de couleur ocre jaune, les parties saillantes en gris. Ces couleurs sont toujours conservées de nos jours. Dans le choeur les murs doivent être blanchis à la chaux et un décor de faux marbre réalisé sur les "deux premiers piliers". Enfin, une gloire est prévue au-dessus du maître-autel. Cette dernière sera dissimulée une vingtaine d'années plus tard par un décor de ciel étoilé avant d'être redécouverte et dégagée en 1980. Le prix de ce premier travail est fixé à cent cinquante francs. Au mois de juin de la même année 1838, une nouvelle commande est passée à Marian Garbarino pour cinquante francs. Il s'agit cette fois de remplacer les papiers peints collés dans le choeurr autour des trois tableaux qui s'y trouvent par deux colonnes et un entablement. En complément les murs de la nef doivent être blanchis et "la grande raie jaune qui règne au bas" restaurée. Cette plinthe est le seul élément conservé de nos jours. L'entablement et les deux colonnes de l'abside ont été mises au jour et restaurées en 1980. Dans la région on trouve trace de Marian Garbarino à Montaner (Pyrénées-Atlantiques) où il "restaure" des peintures du 17e siècle en 1834. A Saint-Pé un autre peintre italien intervient en 1850 : Félix Manzoni, domicilié à Vic-Bigorre. La commune lui verse cent francs en paimentde quarante journées de travail employées à peindre "trois autels et les arceaux des deux nefs latérales." Il s'agirait donc du décor toujours en place de faux marbres gris et rinceaux ocre jaune. Huit ans plus tard, une troisième campagne est réalisée par l'entrepreneur tarbais Dominique Darré, suite au réaménagement complet du choeur et de l'abside dans les années 1840-1850 : maître-autel avancé, réalisation du baldaquin... Le livre de comptes de la Fabrique nous renseigne sur cette opération : "Je soussigné, peintre décorateur, déclare avoir reçu de Mr. Abbadie, curé de St Pé, la somme de mille soixante deux francs, pour platrage et décoration du sanctuaire, dorure de la croix du Rosaire. St Pé, le 22 mai 1858." Les années suivantes le même peintre décore les deux absidioles. Une partie de ce travail a disparu, en particulier dans la chapelle sud, totalement décapée. La voûte de l'abside centrale, auparavant décorée d'un fond bleu étoilé, mais dégradée, a été décapée dans les années 1980. Il subsiste donc les éléments peints sur l'arc doubleau et les deux murs latéraux du choeur. On retrouve l'atelier Darré à l'oeuvre dans de nombreuses églises de la région autour des années 1850. Il réalise les décors de la fausse voûte de Beaudén, ceux de la collégiale d'Ibos, Bareilles, Saint-Lézer... A Saint-Pé, il intervient également en 1883 pour restaurer les décors réalisés par Anatole Dauvergne pour la chapelle du Petit-Séminaire et endommagés par des infiltrations (IM65001218). Comme c'est souvent le cas le peintre a pu s'inspirer de gravures, peut-être d'origine allemande si l'on en croit l'orthographe du nom de Matthieu, écrit : Matthäus.
Propriété de la commune
2002/05/23 ; inscrit au titre objet
La protection Monument historique concerne uniquement la représentation des évangélistes peinte par Darré sur les murs nord et sud du choeur.
À signaler
Dossier individuel
2014
2014
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