Peinture monumentale
Peintures monumentales
Grand Est ; Bas-Rhin (67) ; Obermodern-Zutzendorf ; rue de la Moder ; église paroissiale, église protestante
67347
Anciennement région de : Alsace
Bouxwiller
Moder (rue de la)
Église paroissiale, église protestante
IA67010021
En village
Ancien choeur
Peinture
Enduit (support) : peinture à la chaux
Les peintures visibles après la restauration achevée en 2002 sont : - une partie de décor floral dans la partie supérieure de l'ébrasement de la baie du mur est de l'ancien choeur, - une représentation de saint Jacques le mineur en pied, surmontée d'un phylactère, dans l'ébrasement est de la baie sud, - en pendant de la précédente, dans l'ébrasement ouest de la baie sud, figure un autre saint en pied, tenant une sorte de lance (peut-être saint Thomas), également surmonté d'un phylactère ; cette figure est tronquée en partie inférieure où se situe un renfoncement, - dans ce dernier est peint un saint barbu tenant un livre, entouré d'une inscription noire sur fond blanc, dans un cadre architecturé de style gothique, - un décor à motifs géométriques de triangles et losanges jaunes et rouges peint sur l'ancien arc triomphal, à l'ouest, - enfin, dans la voûte, un sondage rectangulaire maintenu atteste qu'elle était également recouverte de peintures.
Saint Jacques le Mineur ; saint Thomas ; saint : apôtre
Saint Jacques le mineur, saint Thomas (?), saint apôtre (?)
H = 180 ; Hauteur de saint Jacques le mineur. Hauteur de la partie où est peint le saint barbu tenant un livre : h = 160.
Peintures abîmées par des maçonneries postérieures, très recouvertes encore au moment de l'enquête par un enduit bleu-ciel. ancien, restaurées et fixées en 2001.
Inscription concernant l'iconographie (latin, partiellement illisible)
Les inscriptions sont trop fragmentaires pour être intelligibles. Tout au plus peut-on deviner que le premier mot du phylactère au-dessus de saint Thomas (?) était Credo.
2e moitié 14e siècle (?) ; 4e quart 15e siècle, 1ère moitié 16e siècle (?)
Deux séquences chronologiques apparaissent dans les vestiges de peintures. De la première témoignent d'une part le saint barbu tenant un livre (un apôtre ?), peint dans la partie dégagée de l'ancien ébrasement ouest de la baie du mur sud (la partie inférieure du personnage a disparu), et d'autre part, le décor floral de l'ébrasement de la baie orientale (où l'on retrouve le motif de l'étoile présent à proximité du saint précédemment évoqué). Cette peinture semble remonter au 14e siècle (2e moitié ?). Lors de l'enquête, en 2000, on a pu observer d'autres vestiges de peintures de même époque, notamment sur le mur à droite de la baie sud (recouverts après la restauration récemment achevée). A l'occasion d'une campagne de travaux, qui pourrait être située autour de 1473 (date gravée sur l'armoire eucharistique conservée dans le mur nord de l'ancien choeur) ou vers 1503 ou 1505 (dates indiquée comme étant celle de l'érection du clocher par Guggenbuhl, p. 43 et 139), la baie sud fut modifiée par une augmentation de l'angle de ses ébrasements (probablement accompagné de son agrandissement en hauteur). Ceci occasionna un rétrécissement de sa largeur (les modifications sont en partie perceptibles dans l'appareillage extérieur, hélas, le crépissage réalisé lors des travaux de rénovation a neutralisé toutes les informations que fournissait la maçonnerie qui était apparente à l'intérieur). Lors de ce remaniement, d'anciennes peintures furent cachées par la nouvelle maçonnerie. Encore à la fin du 15e siècle ou dans le premier tiers du 16e, cette dernière fut couverte de nouvelles peintures, appartenant peut-être à un cycle d'apôtres. Il en subsiste essentiellement deux saints dans les ébrasements de la baie du mur sud. Celui de gauche est saint Jacques le mineur, identifiable par son archet, celui de droite pourrait être saint Thomas. De ce dernier ne reste que le buste car la maçonnerie de comblement mise en place sur l'ancien ébrasement pour créer le nouveau, sur laquelle était peint le reste de son corps, fut supprimée à une date indéterminée. Pour situer chronologiquement le décor géométrique peint sur l'ancien arc triomphal, il est préférable de ne pas choisir entre les deux séquences repérées. Il pourrait effectivement dater de la première comme de la seconde, voire d'une campagne ultérieure. En 2000, ce décor était totalement absent de la partie de la moitié orientale (côté choeur) de l'arc située au-dessus du niveau du sol de la nef actuelle (le niveau du sol du rez-de-chaussée de la tour était plus élevé jusqu'aux récents travaux de rénovation, il avait été adapté à celui de la nef) mais il subsistait en revanche sur la partie située en dessous de ce niveau. Il était également conservé sur la partie visible de l'arc dans sa moitié occidentale (côté nef). Depuis, le décor géométrique a été ajouté là où il manquait. Les peintures des voûtes quant à elles n'ont pas été dégagées, seule une fenêtre rectangulaire témoignant de leur présence a été maintenue. Un rapport de restauration (très succinct) rédigé par la société Wandwerk GbR de Berlin, daté de janvier 2002, a été déposé à la C.R.M.H. et à la mairie d'Obermodern.
Propriété publique
1995/07/12 : inscrit au titre immeuble
À signaler
Dossier individuel
2000
2002
Région Alsace - Service de l'Inventaire du Patrimoine culturel Palais du Rhin - 2 Place de la République 67000 Strasbourg - 03.88.15.38.31