Lambris de revêtement ; décor d'architecture ; peinture monumentale
Lambris de revêtement, décor stuqué et peinture monumentale
Grand Est ; Bas-Rhin (67) ; Neuwiller-lès-Saverne ; 7, 8 cour du Chapitre ; hôtel de prévôt
67322
Anciennement région de : Alsace
Bouxwiller
Chapitre (cour du) 7, 8
Hôtel de prévôt
IA67009932
En ville
Pièce d'apparat, à l'étage : lambris sur les murs, peinture au plafond, décor stuqué au moins sur les murs
Menuiserie ; gypserie ; peinture
Bois ; stuc
Copie de la description des boiseries (occupant toute la hauteur de la salle) effectuée en 1968 par J.-M. Tuchscherer. 'Chaque mur est scandé par des pilastres (quatre) engagés sur socle, à chapiteaux en feuilles d'acanthes stylisées, à base décorée de flèches. Sous la corniche, décor pompéïen : casques, guirlandes, palmes. Les murs sud et nord sont identiques. Comportaient de grandes glaces en plein-cintre (vendues) entre deux pilastres. Au-dessus de chaque glace, décor en stuc blanc sur fond bleu représentant deux femmes ailées soufflant dans une trompette et tenant l'effigie d'une femme. Sous chaque glace, décor représentant un bouclier romain et deux lances entourés de banderoles et de guirlandes de feuilles de chêne. Le mur est (avec porte d'entrée) comporte deux bouches de chauffage à air chaud. Le mur ouest est éclairé de quatre fenêtres sur jardin : deux en segment d'arc, intérieurement en plein cintre, glace en trumeau et console à décor pompéïen surmontée d'une sorte de candélabre'.
Représentation de l'olympe. A coté d'une trompette (de la renommée), livre ouvert au pied d'un arbre sur le tronc duquel sont disposés des trophées d'armes. A gauche de l'arbre, on voit : trois nymphes un masque de théâtre et un tambourin, le génie de l'Amour debout à côté de Vénus assise, tenant une lyre, au fond, d'après la description de 1968, deux autres nymphes et le cheval Pégase (qu'on devine à peine sur une photographie ancienne) sur une montagne d'où coule une source, une nymphe (?), Apollon, coiffé d'une couronne de laurier et tenant sa lyre, une nymphe en adoration. A droite figurent les nymphes de la poésie et de la musique ainsi que Mars. Au premier plan, deux cygnes nagent dans une rivière.
Dimensions non prises.
Inscription
Inscription sur un livre disposé au pied d'un arbre : nom des compagnons d'arme du maréchal Clarke avec leurs dates et lieux de décès respectifs.
Lieu d'exécution : Alsace, 67, Strasbourg
1er quart 19e siècle
Comme les lambris et le parquet, les peintures n'ont pu être vues au moment de l'enquête suite au refus du propriétaire. Il existe des relevés ou projets (non référencés) datant du début du 19e siècle sur lesquels figurent le décor, le plancher et le plafond de la salle Empire du 1er étage, dite 'à l'Italienne', commandés par le propriétaire de l'époque, le maréchal Clarke. A côté du dessin du plafond se trouve une inscription indiquant qu'y était peinte une scène commémorant la mémoire de compagnons d'armes du maréchal, à savoir Jacques Shée, tué au combat à Perpignan en octobre 1793, Jacques Elliott, tué à la bataille d'Arcole le 17 novembre 1796, et Guillaume Dalton, tué au passage du Mincio le 24 novembre 1800. Une biographie de Clarke indique qu'en avril 1808, il chargea François Louis Catel, jeune artiste-peintre berlinois, étudiant à Paris, de lui présenter une esquisse pour la peinture de fresques au plafond de la salle de bal qui rehaussait d'un étage entier la prévôté (dont la construction serait due, selon la même source, à un architecte parisien nommé Bartholmi - comme il n'existe pas d'architecte de ce nom à Paris à cette époque, il s'agit probablement de Paul Thomas Bartholomé) où il souhaitait que fût perpétué, de manière allégorique, le souvenir des 'membres de sa famille' tombés au combat. L'artiste vint à Neuwiller où le général, après avoir souscrit au projet, le chargea de la réalisation. D'autres sources donnent comme auteur Helmsdorf, à la même date (ce peintre s'établit à Strasbourg l'année suivante, selon Lotz). Les boiseries et leur décor étaient de la même époque. L'ensemble était encore en place en 1968 (à part des glaces, vendues), d'après une description faite alors. Le décor de frises en stuc décrit à cette date, visible sur une photographie ancienne, est probablement dû à la fabrique d'ornements de Beunat, spécialisée dans les décors en carton-pierre (sa manufacture strasbourgeoise fut créée en 1805).
Propriété privée
À signaler
Dossier individuel
2000
2004
Région Alsace - Service de l'Inventaire du Patrimoine culturel Palais du Rhin - 2 Place de la République 67000 Strasbourg - 03.88.15.38.31