Bas-relief (5)
Décor d'élévation extérieure
Ensemble de 5 bas-reliefs : Laissez faire, Rêve de détenu, Qui crois-tu être ?, Homme labyrinthe, Egal. Frater.
Auvergne-Rhône-Alpes ; Rhône (69) ; Lyon ; 12 quai Perrache ; Prison de Perrache, puis prison Saint-Joseph
69123
Anciennement région de : Rhône-Alpes
Lyon
Confluent
Perrache (quai) 12
Prison de Perrache, puis prison Saint-Joseph
IA69000243
En ville
Céramique ; sculpture
Terre cuite : polychrome
L'ensemble est constitué de cinq panneaux formés de carreaux de terre cuite. L'argile a été fabriquée par l'entreprise Prony, tuilerie de Oingt (Rhône). Certaines parties du modelage ont été colorées à l'aide d'oxydes métalliques et d'engobes (mélanges de terre et de colorants)
MER, EFFET DE MOUVEMENT, GRILLE : MAIN, PREHENSION, NOYADE, PIED, HORLOGE : EFFET DE FORME ; HOMME ; TETE ; GRILLE : EMPRISONNEMENT ; EVASION ; CORPS : ACCUMULATION ; POIGNARD ; CHAINE ; ANCRE ; CoeUR : BRISER ; CORPS : LABYRINTHE, oeIL ; JUGE, HACHE
Le juge tient dans ses mains une hache et une rose entrelacées
H = 170 ; la = 200 ; dimensions des panneaux ornant l'élévation ouest de la cour d'honneur ; hauteur et largeur des panneaux ornant l'élévation nord : 275 x 205
Inscription ; date ; signature (sur l'oeuvre, gravée)
Signature : PASCAL V., R. KARIM, GILLES, L. ALI, JACKY, JoeL, H. MARCEL, PASCAL VONT PINTO : L, NABIL, H M ; date : 85, 1.7.1985, 30.7.1985, 1.08.85 ; inscription : Laissez faire (panneau 1), Pourquoi, pour qui, refus de vivre, ignorants venez tous ensemble voir ce qui est parce que la vie est con et croire que c'est possible (panneau 3), EGAL FRATER, Marc 18 ans, Paul suicidé, Albert 1050 ans, Bibi condamné 10 ans, Momo 5 piges, Fanfan perpet (panneau 5)
Rhône-Alpes, 69, Lyon (EXÉCUTÉ SUR PLACE)
4e quart 20e siècle
1985
Ensemble de cinq bas-reliefs réalisés par les détenus en 1985 sous la conduite du maître céramiste, peintre et sculpteur Winfried Veit. L'homme labyrinthe est l'oeuvre d'un seul détenu, Pascal V. A l'occasion d'un nouveau projet que W. Veit met en place, l'artiste décrit ainsi la genèse de l'opération : L'idée du bas-relief sur le mur à l'extérieur de la prison m'est venue en 1980 lorsque j'ai appris que le bâtiment que je contournais pour me rendre à la gare de Perrache était une prison. Ce grand mur opaque au milieu de la ville derrière lequel sont contenues des centaines de vies humaines sans parole m'avait ému. C'est seulement en 1984, après une année de travail aux Etats-Unis où j'ai entendu parler des murs peints à l'intérieur de la prison par les détenus que j'ai tenté de concrétiser ce projet. Avec l'aide du conseiller à l'Action culturelle de la Direction régionale des Affaires culturelles de la région Rhône-Alpes, j'ai contacté le directeur des prisons de Lyon. Cette concertation a donné lieu à la réalisation des premiers bas-reliefs en céramique par un groupe de quinze détenus de la maison d'arrêt Saint-Joseph à Lyon, en 1985. Cette possibilité a été accordée à titre d'essai avant la mise en oeuvre d'un travail de plus grande envergure qui devait trouver place sur le mur d'enceinte extérieur (côté quai Perrache et autoroute). Cette première expérience m'a profondément marqué et m'a conforté dans l'idée de rendre les murs transparents, de créer une communication entre deux mondes hermétiques l'un à l'autre. L'artiste justifie ainsi le choix du matériau puis explicite sa méthode de travail : La terre est un excellent moyen d'expression car elle ne nécessite aucune connaissance technique préalable et peut traduire immédiatement des gestes, des impressions, des émotions. Transformée par le feu en céramique, elle est capable de survivre comme la pierre et de transmettre le témoignage, les traces, à travers les générations, des pensées, des sentiments et des rêves de ceux qui l'ont travaillée. (...) Mes différentes expériences avec des groupes de personnes vivant dans des univers confinés tels que prisonniers, aveugles, personnes au sein d'ATD Quart-Monde, malades mentaux ... ont fait naître en moi le sentiment que l'urgence créatrice est d'autant plus puissante que l'univers vital et son expression sont limités. Ma méthode de travail consiste à favoriser la création d'oeuvres d'art collectives dans lesquelles chacun exprime sa sensibilité. Ces oeuvres d'une simplicité apparente sont souvent chargées d'un sens profond. Elles peuvent être appelées art brut. L'artiste considère cette fresque céramique comme un essai avant le projet des 10 reliefs sur le mur extérieur de la prison, projet finalement non réalisé.
Propriété publique
À signaler
Dossier individuel
2001
2001
Région Auvergne-Rhône-Alpes - Centre de documentation du patrimoine - 59 boulevard Léon Jouhaux - CS 90706 - 63050 Clermont-Ferrand CEDEX 2 - 04.73.31.84.88