Sculpture
Grandeur nature ; d'après l'antique
Ensemble de sculptures du portail
Pays de la Loire ; Vendée (85) ; Fontenay-le-Comte ; 6 rue Pont-aux-Chèvres ; hôtel dit Château-Gaillard, puis Moriceau de Cheusse
85092
Fontenay-le-Comte (commune)
Pont-aux-Chèvres (rue) 6
Hôtel dit Château-Gaillard, puis Moriceau de Cheusse
IA85000315
En ville
Portail
Sculpture
Groupe relié ; revers sculpté
Calcaire
Les sculptures du portail de Château-Gaillard consistent en 3 groupes reliés au revers sculpté ; le support du groupe central est orné de motifs en relief.
Laocoon, jeune homme, serpent ; Diane, chien ; Hercule, lion ; atlante, cariatide, masque feuillu, volute, feuillage, lion
Les groupes sculptés représentent respectivement Laocoon et ses fils, au centre, Diane chasseresse et Hercule et le lion de Némée, sur les côtés. Le support du Laocoon est orné d'un atlante et d'une cariatide engainés, d'un masque feuillu, de volutes feuillagés enroulés autour d'un lion.
Dimensions non prises
Oeuvre détruite ; mauvais état
Diane a été détruite lors de la tempête de décembre 1999 ; les deux autres groupes sont en mauvais état.
Agesandre, Athénodore, Polydore (d'après, sculpteur)
Pays de la Loire, 85, Fontenay-le-Comte, maison 22 rue Benjamin-Fillon (?)
Copie
Milieu 16e siècle ; 1er quart 18e siècle (?), 1er quart 19e siècle (?)
Le portail de Château-Gaillard est surmonté de trois groupes sculptés représentant Laocoon et ses fils, Diane chasseresse, Hercule et le lion de Némée, tous trois inspirés de l'antique, notamment le Laocoon dont le modèle est une oeuvre hellénistique du 1er siècle avant J.-C., conservée au musée du Vatican. Le support du groupe central est orné d'un relief ornemental dont les éléments sont datables stylistiquement du milieu du 16e siècle. Les trois groupes sculptés posent problème quant à leur datation, leurs auteurs et leur destination originelle. En effet, selon Benjamin Fillon, qui ne cite pas ses sources, ils auraient été exécutés en 1703 par les 'praticiens de peu de talent' Baptiste Giroul et Jacob Maurin, pour la somme de 3422 livres, le commanditaire François Duchesne les destinant au portail de sa demeure aujourd'hui détruite, 22 rue Benjamin-Fillon. Toujours d'après Fillon, en 1730 ils auraient été achetés aux Duchesne par le sénéchal Moriceau de Cheusse pour être placés à Château-Gaillard. Sur ce dernier point, René Vallette, dans ses notes manuscrites, avance comme source de Fillon le journal de Jean-Daniel Fillon, notaire à Fontenay de 1728 à 1783 et aïeul de Benjamin. Malheureusement ce document n'a jamais été retrouvé. Par ailleurs, les actes de vente de l'hôtel en ruine, en 1809 et 1811, évoquent un 'portail en fer sur la rue' et les 'matériaux de démolition sur les lieux', sans faire allusion aux sculptures. Dans l'acte de vente de 1816, il est question de 'portes en fer et en bois' mais toujours pas des sculptures. Quant à l'insertion d'ornements du 16e siècle sur le support du Laocoon, elle semble peu crédible vers 1730, date avancée pour l'installation de l'oeuvre, mais on peut certes envisager un remaniement. Ces ornements proviennent de toute évidence d'une maison détruite et pourquoi pas de l'hôtel-même de Château-Gaillard, datant du 16e siècle et incendié en 1795. Tout ceci nous mène à mettre en doute la tradition concernant ces oeuvres et proposer une datation voisine ou légèrement postérieure à celle de la reconstruction de l'hôtel, c'est-à-dire au cours du 1er quart du 19e siècle. Un renseignement donné par Octave de Rochebrune dans un bref article sur le sculpteur fontenaisien Elie-Jean Drouard (1756-1833) laisse perplexe ; en effet, l'auteur évoque, parmi les 'travaux médiocres' exécutés par le sculpteur, la restauration des statues. Aussi, en attendant de pouvoir en apporter la preuve, pourquoi n'irait-on pas jusqu'à proposer Drouard comme auteur et non comme simple restaurateur de ces oeuvres. Enfin, sans savoir qu'en penser, notons la présence d'une inscription partiellement lisible sur le collier du lévrier de Diane : ...HVRTAR... En décembre 1999, lors d'une forte tempête, le groupe de Diane a été détruit et les autres sculptures endommagées. Leur protection au titre des Monuments Historiques est en cours et leur restauration est envisagée.
Propriété privée
À signaler
Dossier individuel
Groupes sculptés (3) ; relief
1995
2001