Tableau
Tableau : Archange Saint Gabriel
Auvergne-Rhône-Alpes ; Ain (01) ; Journans ; église Saint-Vincent
01197
Anciennement région de : Rhône-Alpes
Pont-d'Ain
Église Saint-Vincent
Pilier sud de la nef
Peinture
Toile (support) : peinture à l'huile
Huile sur toile, cadre en bois peint et liseré doré.
Saint Gabriel tient une fleur de lys dans la main droite ; un autre ange apparaît au-dessus dans les nuées.
H = 156 ; la = 81 ; pr = 6 (?)
Bon état
Restauré en 1999 par Laurent Gerest.
Milieu 17e siècle
Proviendrait du cellier de Grillerin, dépendance de la chartreuse de Seillon à Péronnas ? (source ouvrage Chartreuses de l'Ain). Forme une paire avec le tableau représentant l'Archange Saint Michel (1om1353). Parmi les uvres d'art conservées dans l'église de Journans et antérieures à sa reconstruction (1791), on remarque ces deux panneaux de même format et stylistiquement très proches. Ils pourraient former les deux panneaux latéraux d'un triptyque. En effet, les deux scènes sont parfaitement symétriques : saint Michel, surmonté d'un ange drapé de noir regarde vers la droite, tandis que Gabriel accompagné du même ange vêtu cette fois-ci de rouge, ont les yeux tournés vers la gauche. Sans doute contemplent-ils la même scène centrale, aujourd'hui disparue, probablement un épisode de la vie de la Vierge, puisque Gabriel est l'archange de l'Annonciation et Michel fut chargé de lui annoncer sa fin prochaine. Les deux uvres ne sont ni signées, ni datées, mais par comparaison avec ce que nous connaissons par ailleurs, elles peuvent être rattachées à l'École bressane du 17e siècle. La région est alors riche d'une vie artistique intense. Les peintres travaillent pour les nombreux couvents existants, dans un climat religieux pugnace face à la montée du Protestantisme. Ils aiment représenter, comme ici à Journans, des personnages juvéniles au visage ovale, les yeux en amande et les sourcils doucement arqués, avec une physionomie traduisant un humanisme dévot. Gabriel et Michel ont bien été peints par la même main : ils portent tous les deux un costume aux draperies recherchées ; ils sont campés de la manière identique, un pied en avant, talon relevé. En les comparant aux tableaux de la Visitation de Bourg (visibles à Brou), ils semblent très proches des productions du plus connu des artistes d'alors Benoit Alhoste peintre suffisamment reconnu pour avoir un atelier et former des apprentis. Saint Michel est le plus populaire des deux archanges. Il dirige le combat contre les anges rebelles, ce chef de la milice divine devient le symbole du triomphe de l'Église catholique sur le Protestantisme, symbolisé ici par un dragon. Vêtu comme un guerrier, il désigne son bouclier frappé de l'inscription « Quis ut Deus » (semblable à Dieu). Gabriel est avant tout le messager qui annonce les naissances de Jean-Baptiste et de Jésus. Il partage avec saint Michel le rôle de gardien de la porte des églises. Les deux uvres montrent les qualités d'un peintre local (Benoît Alhoste ?), excellent coloriste et parfait connaisseur de l'esprit combatif du 17e siècle. (source Michèle Duflot).
Propriété de la commune
Inscrit au titre objet
1993/01/11 : inscrit au titre objet
Peinture religieuse en Bresse au XVIIe siècle, catalogue d'exposition, Bourg-en-Bresse, Musée de Brou, 1984, p.86-87 ; Peintures françaises et italiennes, XVIe-XVIIIe siècles, catalogiue d'exposition, Bourg-en-Bresse, Musée de Brou, 1999 ; Chartreuses de l'Ain, Patrimoine des Pays de l'Ain, coll. Patrimoines des Pays de l'Ain, 2011 ; Trésors de l'Ain, Objets d'art du Moyen Âge au 20e siècle, catalogue d'exposition, Conseil général de l'Ain, 2011, pp. 46-47
Base de données CAOA 2016 ; 1OM1352 ;
Dossier individuel
2003
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