Autel ; retable ; statue ; cadre
Du Saint-Scapulaire
Ensemble de l'autel du Saint-Scapulaire : autel, retable, statues de saint Jean-Baptiste, de la Vierge à l'Enfant, de sainte Lucie, deux statues d'anges céroféraires, cadre du tableau
Provence-Alpes-Côte d'Azur ; Hautes-Alpes (05) ; Briançon ; collégiale Notre-Dame et Saint-Nicolas
05023
Briançon
Collégiale Notre-Dame et Saint-Nicolas
PA00080528
Menuiserie ; sculpture
Bois : taillé, peint, polychrome, doré
Autel : tabernacle en bois doré, degrés d'autel. Retable architecturé : 3 niches recevant chacune une statue : Saint Jean-Baptiste, Vierge à l'Enfant, Sainte Lucie. Cadre du tableau représentant saint Simon recevant le scapulaire par Louis Court, 1732 (classé le 12 décembre 2006), rinceaux et feuilles d'acanthe, couronnement à lambrequin.
Saint Jean-Baptiste ; Vierge à l'Enfant ; sainte Lucie ; ange ; portant ; corne d'abondance
H = 846 ; la = 536 (retable) ; h = 75 ; la = 251 (autel) ; h = 118 (Saint Jean-Baptiste) ; h = 120 (Vierge à l'Enfant) ; h = 118 (Sainte Lucie) ; h = 96 (ange de gauche) ; h = 93 (ange de droite). Dimensions prises en 2019 : Ensemble : hauteur : 978 cm / largeur : 536 cm ; autel : hauteur : 95 cm / largeur : 262 cm
Oeuvre restaurée
Oeuvre restaurée en 1969.
Inscription
Inscription : DECOR / CARMELI.
2e quart 17e siècle
1737 ; 1738
Ensemble réalisé par Jean-Baptiste Faure, maître-sculpteur, entre 1737 et 1738. Le dessin de l'autel par J.-B. Faure est conservé aux archives municipales de Briançon. 4 juillet 1736-4 février 1737 : prix fait pour travaux de menuiserie (2 consoles et architecture) et reçu (30 livres) à Jean-Baptiste Faure, maître-sculpteur à Villar-Saint-Pancrace. 9 mai 1738-19 août 1738 : devis pour dorure du cadre et du retable et reçu (165 livres) à Nicolas Prié et Giuseppe Grillietto (pour mémoire : h/t mentionnée dans une lettre du peintre comme au prix le plus juste ; le peintre suggère de faire une sainte d'une autre confrérie dans le même tableau pour qu'elle contribue à la dépense). Saint Simon Stock : patron des Carmes ; 6e général de l'ordre des Carmes ; au XIIIe siècle, propagateur de la dévotion : prière de saint Simon Stock pour que soit accordé aux Carmes un privilège spécial ; la Vierge lui apparut alors (Londres, 1251) et lui remit un scapulaire avec la promesse que quiconque le porterait serait à l'abri du feu éternel. Le mobilier de la collégiale est intimement lié à l'édifice, tant chronologiquement que dans son dessin même. Pour mémoire, dans son Projet des ouvrages à faire à la ville et au château de Briançon du 22 novembre 1692, Vauban dresse les grandes lignes d'un système défensif complexe et exceptionnel pour Briançon, qui comprend en effet trois forts : les fortifications de la ville haute, le fort des Têtes et le fort du Randouillet, qui sont étagés ; deux moyens de communication : la communication Y, qui permet un déplacement des troupes et de l'eau à couvert en cas de siège, et le pont d'Asfeld ; quatre ouvrages de protection avancée : le fort Dauphin, la redoute des Salettes, le fort d'Anjou et la redoute du Point du Jour. Les fortifications de la ville haute s'étendent sur deux fronts, et la collégiale se trouve à la jonction entre le front d'Embrun vers le sud et le front Nord. La construction de la collégiale est assez mouvementée : elle débute en 1703 pour six ans, puis est interrompue et reprend entre 1715 et 1718. Vauban réclame la paternité des plans de la collégiale avec force dans une lettre au consul de Briançon qu'il écrit de Marly le 26 juin 1703 : c'est moi qui ai premièrement réglé ce plan, Roblin (l'ingénieur) n'y a mis que fort peu du sien. Le vocable de l'église est celui des saints protecteurs traditionnels de la ville. Elle devient collégiale en 1746. Cette église est particulière pour ses dimensions très larges : les quatre travées mesurent 12 m de large pour 18 m de haut. Sa décoration a subi une simplification par la suite d'une décision prise en 1715 par l'ingénieur militaire Desroches, qui décide de supprimer tous les ornements, décorations et magnificences présents dans l'église. Cependant, la collégiale demeure très richement ornée. Elle compte aujourd'hui 55 objets protégés, dont 38 sont classés. Les autels et les retables ont une grande cohérence, chronologique et artistique (les mêmes artistes interviennent bien souvent).
Propriété de la commune
Classé au titre objet
2015/05/07 : classé au titre objet
2009/07/21 : inscrit au titre objet ; Commission départementale des objets mobiliers : 18/05/2009 ; Commission nationale des monuments historiques : 13/06/2013 ; toile de Louis Court classée le 12/12/1906.
2009-202-4
Fiche et photo manquantes.
Julie Tugas (conservateur des Monuments Historiques de Provence-Alpes-Côte d'Azur) ; Catherine Briotet (conservateur des antiquités et objets d'art des Hautes-Alpes) ; récolement 2019
Dossier individuel
2019