Autel ; retable ; reliquaire ; statue
De saint Victor
Ensemble de l'autel de Saint Victor : autel, retable, reliquaire et ses statues représentant saint Victor et quatre putti
Provence-Alpes-Côte d'Azur ; Hautes-Alpes (05) ; Briançon ; collégiale Notre-Dame et Saint-Nicolas
05023
Briançon
Collégiale Notre-Dame et Saint-Nicolas
PA00080528
Menuiserie ; sculpture
Bois : taillé, peint, polychrome, doré
Autel : tabernacle en bois doré, dégrés d'autel. Retable architecturé avec : un reliquaire de Saint Victor inséré dans une sorte de châsse vitrée au centre du retable, la niche de Saint Victor selon les documents d'archives ; un couronnement sculpté, en très haut-relief 4 figures d'anges, consoles et autres ouvrages additionnés à la gloire entourant une statue de saint Victor en ronde-bosse. La particularité de cet autel consiste en une niche, une sorte de châsse qui contient le reliquaire de saint Victor.
Saint Victor de Marseille ; putti
H = 647 ; la = 334 (retable) ; h = 94 ; la = 200 (autel)
Bon état général Toutefois il est à noter que le décor de nuée en partie supérieure montre quelques dégradations : cassure à droite, usure avec apprêt visible en plusieurs endroits. Le reliquaire est en partie noirci (dégradation des argentures ?) ; la dorure sur l’angelot à droite est en partie écaillée (pied). Les reliques semblent avoir été réinstallées au XIXe siècle, avec une reprise des dorures à cette occasion.
2e quart 18e siècle
1727 ; 1731
Ensemble réalisé par Jean-Baptiste Faure, maître-sculpteur, entre 1727 et 1731. Le reliquaire date de 1729. Cet autel a remplacé un autel à sainte Marthe au moment du don de reliques de saint Victor par Mgr Pierre de Guérin de Tencin, archevêque d'Embrun, aux consuls et habitants de Briançon (8 octobre 1727). Chronologie sommaire : châsse : octobre 1727 : don des reliques, novembre 1727 : commande de la 1ère châsse à Pierre Nicole de Lyle, avril 1728 : réception de la première châsse, mars 1729 : commande de la seconde châsse à Charles Matthieu Boggetto, sculpteur de Turin, septembre 1729 : approbation du dessin de la seconde châsse ; retable : novembre et décembre 1729 : travaux complémentaires : J.-B. Faure 4 figures en ange ; statue de saint Victor ; gloire de saint Victor et frise au cadre du devant d'autel, septembre 1738 : prix fait pour la dorure et la peinture du retable (Nicolas Prier, Turin). Saint Victor : soldat romain martyrisé à Marseille au IIIe siècle, où fut fondée par saint Jean Cassien (entre 416 et 433) une abbaye sous son vocable, qui connut un très grand rayonnement dans le monde médiéval. Le mobilier de la collégiale est intimement lié à l'édifice, tant chronologiquement que dans son dessin même. Pour mémoire, dans son Projet des ouvrages à faire à la ville et au château de Briançon du 22 novembre 1692, Vauban dresse les grandes lignes d'un système défensif complexe et exceptionnel pour Briançon, qui comprend en effet trois forts : les fortifications de la ville haute, le fort des Têtes et le fort du Randouillet, qui sont étagés ; deux moyens de communication : la communication Y, qui permet un déplacement des troupes et de l'eau à couvert en cas de siège, et le pont d'Asfeld ; quatre ouvrages de protection avancée : le fort Dauphin, la redoute des Salettes, le fort d'Anjou et la redoute du Point du Jour. Les fortifications de la ville haute s'étendent sur deux fronts, et la collégiale se trouve à la jonction entre le front d'Embrun vers le sud et le front Nord. La construction de la collégiale est assez mouvementée : elle débute en 1703 pour six ans, puis est interrompue et reprend entre 1715 et 1718. Vauban réclame la paternité des plans de la collégiale avec force dans une lettre au consul de Briançon qu'il écrit de Marly le 26 juin 1703 : c'est moi qui ai premièrement réglé ce plan, Roblin (l'ingénieur) n'y a mis que fort peu du sien. Le vocable de l'église est celui des saints protecteurs traditionnels de la ville. Elle devient collégiale en 1746. Cette église est particulière pour ses dimensions très larges : les quatre travées mesurent 12 m de large pour 18 m de haut. Sa décoration a subi une simplification par la suite d'une décision prise en 1715 par l'ingénieur militaire Desroches, qui décide de supprimer tous les ornements, décorations et magnificences présents dans l'église. Cependant, la collégiale demeure très richement ornée. Elle compte aujourd'hui 55 objets protégés, dont 38 sont classés. Les autels et les retables ont une grande cohérence, chronologique et artistique (les mêmes artistes interviennent bien souvent).
Propriété de la commune
Classé au titre objet
2015/05/07 : classé au titre objet
2009/07/21 : inscrit au titre objet ; Commission départementale des objets mobiliers : 18/05/2009 ; Commission nationale des monuments historiques : 13/06/2013
2009-202-4
Fiche et photo manquantes.
Julie Tugas (conservateur des Monuments Historiques de Provence-Alpes-Côte d'Azur) ; Catherine Briotet (conservateur des antiquités et objets d'art des Hautes-Alpes) ; récolement 2019
Dossier individuel
2019